L’Etat d’esprit du Lion

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Lion2Les psychologues ésotéristes sont sans doute les seuls -ou peu s’en faut- à faire allusion à ce qu’ils appellent « l’État d’esprit du Lion. » En pratique, à quoi correspond cette expression et comment cet état d’esprit peut-il être rendu manifeste à notre époque ? Répondons tout d’abord à la première question et nous pourrons constater qu’il devient ensuite inutile de devoir répondre à la seconde. Il est inutile d’expliquer en détail le symbolisme du Lion associé à l’état d’esprit humain. A moins qu’il soit utile d’expliquer par quel autre animal est symbolisé l’état d’esprit usuel des êtres humains de notre époque ? En supposant que ce soit effectivement le cas, disons, pour donner une indication « subtile » au lecteur, qu’il est surtout question de « bêler de concert » avec tous les autres personnes « bien pensantes. »

Écoutez donc avec plus d’attention toutes ces personnes qui se plaignent sans cesse de leur sort, de cette misère morale qui consiste en l’essentiel de leur vécu journalier. Qu’est-ce qui les agace tant ? Quel est le véritable problème ? D’être obligés de faire ceci plutôt que cela ? Mais sont-ils réellement « obligés » de faire ce qu’ils font et qui les fait râler ainsi ? Si vous leur posez la question, vous apprendrez que, selon eux, ils n’ont pas le choix. C’est du moins ce qu’ils pensent et c’est du même coup, ce qu’ils vivent.

Nous vivons toujours le contenu formel de nos pensées; nous devenons ce que nous pensons le plus souvent (rythme) et le plus longtemps (durée.)

Il s’agit là d’une Loi incontournable du fonctionnement de l’esprit.

 

Pensez une chose morbide ou destructrice et vous sentirez l’aiguillon de cette même pensée. Ceux qui pensent devoir répondre aux attentes des autres ou qui ont à cœur de ne pas les énerver, sont ceux qui sentent ne pas avoir le choix. Et comme c’est vrai qu’ils sentent cela, c’est aussi cela qu’ils vivent. Mais il en arrivent alors à confondre deux niveaux de vérité très différents. Ce qu’ils sentent est bien réel, car on ne peut pas avoir conscience d’une chose et la ressentir si elle n’existe pas au moins pour nous et en esprit (logique.) Mais c’est le ressenti lui-même qui est réel, pas ce que contient ou prétend ce ressenti !

Vous captez la nuance ?

Par exemple, vous pouvez avoir peur de mourir et sentir une peur bien réelle liée à cette seule pensée. Mais dans ce cas comme dans tous les autres, c’est ce sentiment de peur qui est réel, pas le fait que vous allez mourir nécessairement. Comprenez vous l’idée et sa Loi mentale sous-jacentes, malgré leur subtilité ? Espérons le !

A longueur de vie, nos contemporains s’imaginent devoir répondre aux attentes des uns et des autres et comme ce n’est que bien rarement ce qu’ils désirent eux-mêmes, ils se sentent confus et privés de leurs droits les plus légitimes. Pourtant, il ne s’agit bien souvent que d’un scénario qu’ils élaborent dans leur esprit et de leur propre volonté. Leur degré parfois affolant de lâcheté spirituelle provient surtout du fait qu’ils s’imaginent ne pas pouvoir « échapper à leurs devoirs. » Devoirs qui, soit dit en passant, sont présentés comme tels par les autres, surtout ceux qui ont le plus intérêt à ce qu’un tel sentiment programmé soit bien présent dans le cœur de ceux qu’ils désirent manipuler comme de véritables marionnettes ! Et « ça marche« , en effet, mais seulement grâce à leurs victimes qui participent à cette auto-trahison sans toutefois le réaliser.

 

 

 

esprit-de-famille-2005Nous connaissons tous ces repas de famille quasi obligatoires qui n’en finissent plus et durant lesquels il est de bon ton de sourire hypocritement à des personnages attristants qui sont susceptibles, au mieux, de nous faire mourir d’ennui. De même que nous connaissons ces pipelettes dont le passe-temps favori consiste à arrêter tous ceux qu’elles connaissent dans la rue et qui plantées au milieu de la chaussée, s’ingénient à soûler leurs victimes de leurs propos incohérents et ne lâchent leur proie que lorsqu’elles ont débité toutes leurs sornettes.

Alors voici ma question :

« Pourquoi acceptez-vous de vous joindre à ces repas de famille, d’y rester quand ils vous soûlent et qu’est-ce qui vous oblige à supporter les pipelettes rurales ?« 

Vous sentez-vous obligés ? Allez-vous culpabiliser ou vous sentir moche si on vous reproche de ne penser qu’à vous et d’ignorer la sensibilité d’autrui, par exemple ? Où se situe ce pouvoir qui vous manipule ? Au-dehors chez les autres ou au cœur même de votre propre ressenti ? Et ce ressenti, provient-ils de ce que pensent et disent les autres à votre sujet ou de vos pensées concernant « qui vous devriez être » selon votre tyran intime ?

Comprenez cette vérité grandiose :

Ce que vous ressentez provient de ce que vous pensez !

 

peur4Les autres ne font que vous pousser du côté où vous penchiez déjà, pour l’exprimer au plus simple. Ce pouvoir que certains redoutent ou convoitent tant, n’est jamais à l’extérieur et chez les autres. Ces autres ne sont « forts » que parce que vous êtes faible. Mais vous saviez déjà ces choses, n’est-ce pas ? Pourtant – et vous pouvez me croire – ces autres que vous craignez tant, sont peut-être encore plus dépendants que vous car voici :

Sans votre faiblesse avérée, ils ne pourrait plus compter sur leur force supposée.

En somme, ils sont désormais tributaires de vos propres efforts en vu de répondre à leurs attentes frustrées. Ils peuvent ensuite et grâce à vous, se faire croire qu’ils sont forts et vous le faire croire ensuite, ne vous laissant que le rôle du faible et du démuni, alors que ce sont eux qui le sont bien plus que vous. Diriez-vous d’un mouton apeuré qu’il est fort, courageux et combatif ? Non, n’est-ce pas ?

Auriez-vous peur que de ses crocs acérés, ce même mouton puisse vous arracher l’âme ? (Quel grand poète périra avec moi !)

Dans l’une de ses paraboles, Le Maître de Galilée (Jésus, ou Sananda, pour les intimes) explique que ceux qui sont des lions sur Terre sont des agneaux dans le Royaume de son Père… Et vice versa.

Pourquoi ne seriez-vous pas un Lion sur terre etDès aujourd’hui ?

 

Que craignez-vous ? Que risquez-vous vraiment ? Mis à part de perdre « la confiance et l’amour » (sic) de ceux qui vous abusent et vous considèrent comme leur jouet ? Craindriez-vous de ne plus pouvoir ensuite assister à ces repas de famille où chacun fait semblant d’écouter les autres et baille de concert ? Ce parent, ce conjoint, ce frère et cet ami qui prétendent vous aimer et agir pour votre bien ou dans votre intérêt mais qui, en vérité, ne se soucient que de leur petit ego de merde (en Français dans le texte) et comptent sur vous pour briller à vos dépens tandis que se ternissent vos propres couleurs, vont-ils cruellement vous manquer lorsqu’ils vous feront ce cadeau inespéré de ne plus vous bouffer l’âme et de se rabattre sur d’autres victimes auto-désignées ?

Essayez de vous remémorer les techniques perfides mais Ô, combien efficaces, employées par ceux et celles qui prétendent vous aimer mais qui ne font que s’aimer à travers vous… Essayez de percer à jour leurs méthodes pour vous faire peur, vous intimider, vous culpabiliser ou vous forcer la main dans certains domaines… Réagissez, nom de Soi !

 

Peur des autresSoyez enfin honnêtes envers vous-mêmes : Comment pourriez-vous accomplir des choses naturelles et saines tandis que vous SENTEZ ce malaise poindre à l’horizon de votre âme ? Ne sentez-vous pas que vous vous trahissez, que c’est votre main qui tiens ce poignard qui vous transperce un peu plus chaque jour ? Les autres, à l’extérieur, ne sont que les révélateurs de votre faiblesse intime, de votre incapacité à ne dépendre que de vous. Car là est le nœud du problème : la dépendance affective, ce terrible fléau qui terrasse actuellement l’humanité.

Essayez de répondre d’une manière sincère à cette question : Comment pouvez-vous encore faire semblant de ne pas être écœurés par votre propre comportement ? Comment faites-vous pour vous regarder en face dans une glace ? Si tant est que vous puissiez le faire encore…
Ce ne sont là que des figures de style, et vous le savez fort bien.

Mais si vous sentez de l’agressivité dans ces quelques lignes, remontez depuis cette page jusqu’en direction de vos yeux, puis passez derrière eux et vous serez face à face avec le véritable démon, tapis au creux des zones d’ombres, que votre volonté de vous cacher la vérité engendre dans votre propre esprit. En lisant mes propos, dans cet article, vous ne sentez pas d’après ce que vous lisez mais d’après ce que vous pensez de vous-mêmes sans toujours en être conscient.

Vous savez mieux que quiconque que vous n’avez pas le courage de tenir tête à vos démons intimes (peurs, doutes,etc.) et que le véritable tyran n’est pas cet homme ou cette femme qui semble si bien vous connaître et vous conduire par le bout du nez ! L’ennemi est intérieur. Il l’a toujours été et le sera toujours !

Vous n’avez même plus besoin de feindre de le connaître, car c’est déjà chose faite et depuis bien longtemps. D’ailleurs, vous n’avez plus envie de le connaître et encore moins de reconnaître la vérité, la vraie vérité, celle qui vous terrorise tant, même après toutes ces années.

 

A présent vous pouvez comprendre pourquoi l’enseignement des psychologues ésotéristes et réputé n’être réservé qu’à une élite (ben tiens !) Tout comme vous pouvez comprendre pourquoi les mystiques, passés maîtres surtout dans l’art de s’abuser eux-mêmes et dont leur successeurs, de nos jours, suintent littéralement d’hypocrisie, ont toujours affirmé que cet enseignement sentait le souffre et pouvait mener l’homme à sa perte. Tout en claironnant que se connaître soi-même revient à connaître l’univers et les dieux ! Mais pas les démons, notez bien au passage ! Voici une question perfide en diable : Que pourrait bien perdre celui qui est prisonnier des convenances sociales et qui ne possède plus rien qui ne soit à son nom, mis à part sa condition de prisonnier et la pauvreté de ses processus mentaux ?

Vous sentez-vous libre, heureux, joyeux et en paix ? S’il vous plaît, ne répondez pas, car nous ne souhaitons pas vous aider à vous trahir plus encore ! Si vous étiez déjà riches de ces états d’êtres, vous auriez conscience surtout de ces mêmes état d’êtres et ne vous plaindriez que très ponctuellement et jamais à tort. Mais vous vous plaignez souvent et, rassurez-vous : Vous avez tout à fait raison de le faire ! Vous avez raison, car vous ne faites que répondre à ce sentiment permanent d’insatisfaction qui vous habite ou qui, plus exactement, encombre l’essentiel de votre espace-cœur.

 

voir2Vous sentez que quelque chose ne va pas ou ne va plus et vous avez raison. Mais ce qui ne va pas ou ne va plus ne doit pas orienter votre attention vers l’extérieur et les autres, car la cause et l’effet se manifestent au même endroit : en vous. Le dehors et les autres ne vous donnent que « la température moyenne » de vos processus mentaux ponctuels. Ce que vous SENTEZ et qui est VRAI provient de votre façon de penser et de vivre, pas du dehors ou des autres. Votre vérité actuelle consiste donc à ce que vous sentez vraiment, en vous, mais pas forcément à ce qui existe en fait, en dehors de vous.

Maintenant vous devriez être capables de comprendre ce qu’est cet « état d’esprit du Lion » ! Lorsque vous en aurez véritablement envie, c’est-à-dire lorsque vous ne vous supporterez plus du tout « en l’état« , vous pourrez alors trouver en vous des ressources insoupçonnées qui vous donneront la possibilité de vous libérer vraiment. Non pas de vous libérer de l’emprise psychologique d’un parent, d’un conjoint, d’un patron ou même d’un ami mais de ce véritable tyran intime qui est votre propre esprit !
Du moins ce tyran se résume-t-il à des formes mentales aussi invariables qu’inadaptées qui vous privent de bonheur et de liberté.

Cessez d’être robotisé !

 

les autresNe vous souciez pas des autres, car ils sont aussi peu libres que vous ! Ils sont même DÉPENDANTS de vos propres réactions pour être capables de jouer tour-à-tour le rôle du bourreau ou de la victime, bien plus prisé il est vrai. Souciez-vous plutôt de vos démons intimes, à savoir de vos croyances, de vos peurs, de vos besoins inavoués (voire inavouables) et, surtout, de votre immense dépendance à autrui. Mais n’allez pas croire ici que je vous conseille de ruer dans les brancards à tout bout de champs ! Il est inutile de vous révolter, de vous montrer hautain, agressif ou injuste envers vos proches, parents ou enfants. Vous n’avez pas à montrer les dents ou à hausser le ton dans l’espoir de mieux vous faire entendre; vous devez juste commencer à vous exprimer vraiment. A VOUS exprimez VOUS, distinctement et… Sans doute pour la première fois de votre vie !

Observez un Lion lorsqu’il est paisiblement allongé… Notez son port de tête altier, sa mine détendue et la force tranquille qui se dégage de tout son être… Le voyez-vous grogner ou s’agiter comme vous le faites vous-mêmes quand Lionvous avez vraiment à cœur de vous faire entendre ? La violence comme la colère sont les armes favorites des faibles et de ceux qui n’ont aucune conscience de leur véritable valeur. Soyez fort ! N’essayez pas de l’être ni même de tenter de convaincre l’autre de votre force présumée; vous ne feriez que lui démontrer que vous êtes aussi apeuré et paumé que ne le sont tous ceux qui agissent de la même manière.

Fiez-vous à votre propre ressenti !

Vous ne ferez rien de plus ou de moins que ce que font ceux et celles qui réclament de vous plus de temps, d’attention ou même d’amour. De ce temps, de cette attention et de cet amour que vous ne songez même plus à vous accorder à vous-mêmes, soit dit en passant, voire en blessant.

Faites comme tous ceux qui réclament de vous plus de choses : soyez égoïste et pensez en premier à vous !

N’est-ce pas ce qu’ils font eux-mêmes, ces autres, en attendant de vous que vous leur accordiez ce qu’ils se refusent à eux-mêmes ? Rendez-leur service : obligez-les à se fournir eux-mêmes ce temps, cette attention ou cet amour qu’ils vous réclament.

 

Lion3Soyez un Lion parmi les moutons mais évitez toutefois de les effrayer inutilement, que ce soit par vos grognements ou par votre allure : ce ne sont que des moutons, détendez-vous donc un peu ! Je suis persuadé que ce sujet réveillera quelques unes des émotions enfouies puis oubliées chez certains de mes lecteurs. N’hésitez donc pas à vous manifester, à questionner, à participer d’une manière ou d’une autre.

Mais de grâce, évitez de me servir des platitudes ou ces lieux communs qui sentent le réchauffé !

Le monde de la spiritualité est devenu un repère de brigands et une foire d’empoigne dans laquelle chacun se croit original en réagissant… comme tous les autres ! Ne parlez pas des autres; osez parler de celui ou de celle qui vous terrorise le plus, à savoir vous-même.

Je sais déjà ce que pensent ceux qui ont passé leur vie à étudier la spiritualité afin de ne pas avoir à s’étudier eux-mêmes. Et leur avis m’indiffère désormais. Ceux-là forment le troupeau des « bien pensant« , des « bien luisants » et des « bien propres sur eux. » Pour ceux-là, tout ce qui n’est pas marqué dans les livres se résume au mieux à des mensonges. Ce genre de propos virils et francs leur paraît toujours déplacés pour ne pas dire provocateurs. Ce qui les plonge dans une rage guère compatible avec leurs prétentions spirituelles.

Et des prétentions, croyez-moi, ils en ont !

 

avisJe le redis ici : Leur avis m’indiffère et n’est ni requis ni même même souhaitable, car comme les moutons, ils ne partagent qu’un même état d’esprit et ne savent que bêler de concert. Sur ce blog « Vivre Livres!« , je n’écris pas pour les moutons mais seulement pour les Lions. Essayez de conserver cette notion à l’esprit en commentant si d’aventure vous le faites (sur Facebook seulement.) C’est à ces derniers à la crinière fauve, que s’adressent ce genre de propos. Et c’est leur seul avis qui est espéré et honoré par avance.

Bien cordialement à tous les lions.

 

Serge Baccino