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Nota : Je copie/colle ici un message en réponse à un sujet, que j’ai écris sur un autre forum. L’esprit de départ était « Comment aimer nos ennemis »
Comme il me semble que le sujet est on ne peut plus d’actualité, j’ai pensé que vous aimeriez traiter de ce sujet vous aussi et j’ai donc collé tel quel mon message sur ce blog Vivre Livres !
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Le sujet étant plus psychologique (mon dada) que simplement ésotérique selon moi et à ce titre, j’aimerai donner aussi mon avis.
La question est, je crois « comment aimer nos ennemis. »
Partant, nous sommes immédiatement confrontés à cette prémisse qu’il est possible d’y parvenir vraiment et qu’il est seulement nécessaire de trouver la méthode adéquate.
La première question, plus humaine et, ma foi, plus à la portée de nos modestes moyens à tous, serait à mon avis de nous demander d’abord : « Est-il possible d’aimer nos ennemis ? »
En ce qui me concerne, je dirai que le problème n’est pas tant dans notre capacité à aimer ce qui, de nature, ne peut pas l’être (ce qui est désagréable, source de conflit et qui entraine la souffrance) mais de définir si nous sommes capables d’admettre la présence, dans notre vie, de personnes qui ne nous aiment pas et cherchent de ce fait à nous nuire. Et il faut en ceci un grand courage ! Je ne chercherai jamais à « aimer » mes ennemis, car cela irait dans le sens opposé à mes intérêts humains les plus immédiats. De toutes façons, je n’en suis pas capable mais laisse à d’autres le soin de s’y essayer tout de même. Ce que je puis faire, par contre, et qui relève plus de ma compétence, c’est d’autoriser mes ennemis à exister.
Autrement dit, j’accepte de bonne grâce que d’autres puissent avoir la volonté de me nuire -car cela fait partie du jeu de la Vie- mais en même temps, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher mes ennemis de parvenir à me nuire, car cela aussi fait partie du jeu naturel de la Vie. La nuance est, je l’avoue, fort subtile : Je cautionne la présence de l’ennemi et accepte même qu’il cherche à me nuire mais, parallèlement, je ferai tout mon possible pour que cette nuisance ne m’affecte pas outre mesure. Voyez-vous l’idée proposée ici ?
En faisant cela, je donne la même chance à mon ennemi présumé de voir un moi un ennemi aussi, puisque je l’empêche d’arriver à ses fins avec moi et, ma foi, je lui donne du même coup l’occasion à lui aussi d’apprendre à m’aimer (s’il y parvient) et, de toutes manières, d’apprendre à me supporter car lui non plus n’aura pas le choix de faire autrement que de compter avec moi.
Serge Baccino
(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)