Intolérance et sectarisme déguisés

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Rudolph SteinerDernièrement, je lisais un article sur un certain blog que je ne nommerai pas pour ne pas lui faire de publicité. Cet article se faisait fort de dénoncer le sectarisme et le racisme de feu Rudolph Steiner, le Théosophe bien connu de ceux qui s’intéressent véritablement à la spiritualité des deux derniers siècles passés.

 

Il était même sous-entendu quelque obscure relation entre le nazisme et les écoles Steiner (Waldorf), même si l’argument n’était pas direct mais un tant soit peu implicite. Chose bien évidemment ridicule quand on sait que Steiner (février 1861 / 30 mars 1925) est mort bien avant l’avènement au pouvoir d’un certain Adolphe… Dans cet article se disputaient des opposants matérialistes avec des inconditionnels spiritualistes. Quelques-uns venaient timidement témoigner en essayant de ne se faire lyncher ni par un clan, ni par l’autre (le plus redouté, car « en position de force » étant bien sûr le propriétaire du blog à la verve scripturale pour le moins assassine.)

 

J‘avoue que, tombé « par hasard » sur cet article au détour d’une recherche d’images libres sur Google, j’ai de suite noté le véritable problème, qui n’était ni dans le racisme présumé de Steiner, ni dans le matérialisme convaincu et supposé « de bon droit » de l’auteur de l’article. Non, le problème venait du fait que des personnes qui n’avaient rien de commun et donc, rien à faire ensemble, essayaient tant bien que mal de s’unir ou de « partager » des idées on ne peut plus opposées mais absolument pas complémentaires.

Mais plutôt que de poursuivre dans ma lancée, voici un copié/collé du texte que je me suis permis de poster sur ce Blog. J’avoue que j’ai trouvé assez jouissif de l’écrire, en imaginant la tête des uns et des autres et, surtout, leurs réactions outrées !

 

Citation :

 

Après avoir lu les différents commentaires, et même si je n’ai pas d’opinion sur R. Steiner -bien qu’ésotériste moi-même- car je ne parle que de ce que je maîtrise, ça m’évite de passer pour un cornichon-, j’en arrive à une conclusion simple et logique : il est inutile de parler de Steiner ou même d’essayer de comprendre son œuvre si on est soi-même un matérialiste convaincu.

Non pas que d’être matérialiste soit une tare, bien au contraire, car chacun est libre de penser comme cela l’arrange le plus.
Mais disons que j’ai toujours eu des difficultés pour comprendre cette fougue passionnée qu’entretiennent les gens matérialistes ou « scientifiques » de s’occuper de choses qui les dépassent et que, de toutes façons, ils n’aiment même pas !
A croire que le seul fait de penser différemment d’eux les agace au plus haut point !

On parle trop de sectes et sans doute pas (encore) assez d’intolérance et de tentatives pour museler les consciences qui osent se prétendre différentes.
Rien de nouveau depuis Galilée, il est vrai. On rejoue les mêmes rôles avec les mêmes acteurs et le rideau tombe après la mise au bûcher de ceux qui ne pensent pas comme les autres.

 

C‘est un peu comme si moi j’allais me mettre à disserter de foot, à pondre des articles sur ce sujet ou toute autre discipline du genre, moi qui n’a jamais pratiqué le moindre sport de ma vie !
J’aurais l’air fin de vouloir me distinguer en disant des énormités que seuls les spécialistes pourraient relever !

 

En plus de cela, qu’est-ce que j’y gagnerais à exprimer mes « doutes », mes « certitudes » de personnage peu au fait (pour être poli) de ce genre de sujet ? Démontrer mon intolérance et le fait que si j’étais au pouvoir, plus personne ne verrait trainer un ballon rond ? Cela, n’importe qui pourrait l’imaginer aisément en lisant mes « critiques »…

 

Et si les gens ont envie de courir après une balle et de se prendre au jeu comme si leur vie même en dépendait, en quoi cela me regarde-t-il ? Ai-je le science infuse et mon goût est-il si sûr que rien ne puisse le contredire ? Pourquoi devrais-je « parler avec autorité » ou proposer une avalanche de citations qui, de toutes manières, sont toutes aussi teintées de sectarisme et d’à priori que celles de « la partie adverse » (sic) ? Est-ce que le fait de citer celui-ci ou celui-là ou tel mouvement « reconnu par l’État » donnerait plus de poids à mes propos et me rendrait de ce fait d’une redoutable efficacité ?

 

Il est si agréable de voir des passionnés de foot échanger cordialement entre eux, des scientifiques discuter des dernières théories ou même des passionnés de spiritualité échanger au sujet de leurs croyances, qu’on est désormais en droit de se demander à haute voix ceci :

« Messiers, Mesdames, vous qui prenez plaisir à démonter la richesse et la liberté de conscience des autres, en retirez-vous vraiment du plaisir ? Vous qui parlez de « secte » et de nazisme, que feriez-vous de moins si vous étiez au pouvoir ? »

 

Qu’aurez-vous gagné lorsqu’il ne restera, pour religions en France, que le christianisme et l’islam et comme philosophie que celle autorisée et enseignée dans les écoles ? Est-ce le but avoué ou sous-jacent ?
Si la réponse est « oui », si le fait d’abaisser les autres plutôt que de veiller à vous élever vous-mêmes est des plus jouissifs, alors continuez et oubliez mon propos car je me suis trompé complètement sur la nature humaine.

 

Et bien sûr, il me faudra, moi aussi, me mettre à écrire sur le foot puisqu’il est de mise de ne parler que de ce que l’on ignore MAIS condamne avec un malin plaisir. Et puis ça tombe bien, j’ai horreur du foot ! A mes yeux, c’est une secte très dangereuse dans laquelle tombe de très nombreux mineurs ! Vous ne me croyez pas ?

 

Je peux citer plein d’autres détracteurs du foot et le simple fait de les citer devra, pour moi aussi, rendre mes allégations plus pesantes encore ! (pesantes étant le mot exact ! lol)

Sur cette trace à peine perceptible d’humour (du moins je l’espère)
Bien à vous,

Serge B.

PS : Pour ceux qui désirent parler d’ésotérisme ou de spiritualité, ne perdez plus votre temps et ne vous épuisez plus en vaines joutes oratoires ou littéraires : allez plutôt sur des supports qui leur sont réservés et laissez disserter entre eux ceux qui n’écrivent ou ne parlent que pour provoquer ceux qui ne pensent pas comme eux.

 

 

[Fin de citation]

 

Si mes propres lecteurs désirent réagir à cet extrait, qu’ils ne se gênent pas, contrairement à « certains » (suivez mon regard ^^) j’accepte que d’autres pensent autrement que moi.

 

 

Serge Baccino