La mort

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LA MORT

 

mort2Ce qu’on appelle la mort n’est en fait que la prise de conscience d’un moment qui sépare une formation mentale d’une autre. Lorsqu’un état d’esprit quelconque cesse de se produire au profit d’un autre qui lui succède, il se produit évidemment une transition qui marque à la fois une fin et un début. En fait, rien ne meurt puisque tout se transforme perpétuellement. Toutefois, il peut exister un « vide de nous » (perte de conscience) qui se produit au moment de la Transition ou « mort. »

Lorsqu’un être change sa façon de considérer la vie, il fait «mourir», sans le savoir, son ancienne vision, pour pouvoir donner naissance à un regard nouveau. Cela peut se passer sans aucun vide ou absence de Soi durant la transition ou alors, cela peut se passer avec une période de perte de repères psychologiques bien connue des psy académiques.

Pour la conscience objective, il semble que l’homme puisse mourir, puisque le corps qui servait de véhicule à sa conscience personnelle, cesse brusquement d’être animé et sensible. En fait, rien ne prouve que la conscience humaine soit incapable de se produire sans l’intermédiaire d’un corps de chair.

Si on ne peut pas prouver la vie après la mort, l’inverse est valable aussi, car ne pas voir une chose ne signifie pas pour autant que cette chose n’existe pas ou qu’elle n’existe plus. Par ailleurs, s’il n’existe aucune preuve acceptable pour les esprits chagrins au sujet de la vie après la mort, c’est parce que l’esprit est incapable de fonctionner sans une forme mentale capable de véhiculer son pouvoir.

La forme mentale générale ou « corps de manifestation » qui succède au corps de chair et le remplace, ne permet pas d’échanges entre un plan de conscience et l’autre, c’est-à-dire entre la Terre et les Mondes de l’après-vie terrestre. Et pour qu’il y ait échange d’informations, d’énergie et prise de conscience réelle, il faut que cet échange s’établisse sur un même niveau de conscience.

La forme humaine actuelle consiste en les limites de l’esprit humain actuel.

 

mort3Lorsque cette forme est animée, elle permet à l’esprit humain qui se manifeste sous cette même forme, de constater un phénomène probant qui lui paraît bien réel. L’absence d’animation de cette même forme humaine, lorsqu’elle est constatée, pousse l’esprit à imaginer le contraire, c’est-à-dire une absence totale de phénomène et donc une irréalité flagrante. L’homme a toujours besoin de supports mentaux pour avoir conscience de l’existence des choses. Mais ces supports mentaux donnent la limite des facultés à comprendre et à ressentir les choses.

Pour donner un exemple grossier, lorsque la conscience se manifeste à l’intérieur d’une boite, tout ce qui se trouve au-delà des limites propres à cette boite, demeure inconnu et hors de portée des facultés cognitives. Certes, il existe des choses qui sont invisibles mais qui existent néanmoins pour l’esprit humain (telles que l’air, l’électricité ou les gaz, par exemple), cela parce qu’il est toujours possible d’en constater les effets, d’une manière ou d’une autre.

Malheureusement, ces fameux effets probants concernent uniquement les facultés de perception du corps physique ! Et comme l’homme moyen ne connait, ne se sert et n’accepte de développer que ces dernières… De ce fait, lorsque les facultés objectives (perceptions nerveuses) ne sont plus concernées, le corps n’est plus capable de réaliser ce qui se passe ou ce qui ne se passe pas vraiment.

Comme les poissons de l’océan qui ignorent tout de la vie qui se manifeste pourtant à la surface de la terre, de même, l’homme qui perçoit à l’aide de son corps de chair, demeure totalement ignorant de ce qui peut se passer au-delà des limites de perceptions usuelles de ce même corps de chair.

L’oiseau ignore les contraintes du poisson.

 

montre a goussetIl peut paraître étonnant que ceux qui argumentent contre l’idée même d’une vie après la mort, n’aient même pas songé qu’ils se servaient d’outils charnels (sens physiques) pour tenter de mesurer ou de connaître quelque chose qui pouvait très bien être non physique et, surtout, hors de portée des instruments de mesure dont ils persistent à se servir. Se serviraient-ils d’un ampèremètre pour mesurer le taux d’humidité ou d’un thermomètre pour mesurer les longueurs d’ondes hertzienne ?

Quels drôles d’hommes de science que voilà ! 

Les scientifiques savent quoi, au juste, du cerveau et de la conscience ? Très peu de choses en vérité ! Alors pourquoi pourrait-ils devenir brusquement des spécialistes de la conscience et de l’après-vie ? De qui se moque-t-on, ici ? Que diraient-ils, eux, si l’homme moyennement instruit venait à parler de science comme s’il s’y entendait vraiment ? Quelles seraient alors leurs réactions parmi les plus rationnelles et crédibles ?

Il me semble que pour eux comme pour bien d’autres, la conscience personnelle demeure tout aussi difficile à cerner, qu’elle soit dans un corps ou hors d’un corps. Il viendra un jour, et il arrive, où l’homme de science jettera ses ustensiles grossiers et acceptera de servir lui-même d’instrument de réception, d’émission et de mesure. Alors, n’étant plus un homme de science, il pourra devenir enfin intelligent !

 

Serge Baccino