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LA PENSÉE POSITIVE (et les affirmations)
Qu’est-ce que la pensée positive ? C’est quoi, d’abord, être positif ? Qui décrète ce qui est ou non positif, au fait ? Les schémas mentaux collégialement acceptés, oui, bravo ! Il n’existe qu’une seule façon de penser positivement :
C’est d’être positivement à l’écoute de Soi !
On ne lutte pas contre les pensées négatives inconscientes en leur opposant des pensées conscientes et stéréotypées considérées comme « positives » par la multitude. Ce n’est pas vraiment la nature d’une pensée qui provoquent les dégâts que nous pouvons constater autour de nous : c’est le fait que ces pensées se produisent à l’insu de celui qui les abrite dans son mental. Cessons un moment de nous voiler la face et observons courageusement la vérité en face : ce ne sont jamais ceux qui en ont le plus besoin qui décident librement de pratiquer une réforme psychologique ! Boum ! C’est dit !
Développement
Tous ces braves gens qui désirent réformer leur état d’esprit sont en fait abusés par la compulsion de tous ceux qui ont réussi à leur faire croire qu’ils ont un problème ! Le problème ne vient ni des autres ni même de soi : le véritable problème vient de certains schémas mentaux qui nous font CROIRE que nous devons être ou faire ceci ou cela, pour être des hommes ou des femmes dignes de ce nom (comme les autres, en fait.) Observez ceux qui se conduisent comme de véritables cochons en société et avec leurs semblables : essayez, pour voir, de leur faire admettre qu’ils devraient se réformer un brin ! En vérité, les seuls qui acceptent de se réformer sont ceux qui ne cessent de prostituer leur personnalité au profit de celle des autres. En clair, ceux qui désirent se réformer volontairement (et ils en ont la force, les bougres ! ) sont également ceux qui en ont le moins besoin, et inversement.
Posons-nous cette savoureuse question : pourquoi ce désir de faire appel à la pensée positive ? Réponse : Parce que nous savons que NOS pensées sont créatrices, et qu’elles engendrent les événements fastes ou néfastes de notre existence, cela en fonction de leur nature. Bien ! Cette idée de penser « plus positivement », démontre UNE PRISE DE CONSCIENCE ÉVIDENTE de la présence, en nous, de pensées négatives qui produisent de la souffrance morale. Mais d’où proviennent ces pensées négatives ? Réfléchissez encore ! Elles proviennent de l’esprit, puisque c’est de l’esprit que tout provient. De quel esprit : du notre ou de celui des autres ? Réfléchissez avant de dire une bêtise, s’il vous plaît ! Réponse : Ces pensées, comme toutes les pensées ( fastes ou néfastes dans leurs effets), proviennent DE L’ESPRIT. Ni de « notre » esprit, ni de celui des « autres », mais de l’esprit tout court !
Seul existe l’esprit et lui seul produit les pensées : c’est le mental de l’homme qui accueille et conserve certaines pensées produites par l’esprit ou qui les ignore ou les refuse. Voudriez-vous relire attentivement cette dernière phrase, s’il vous plaît ?
Comment imaginer qu’une personne puisse délibérément engendrer des pensées négatives qui la privent de bonheur ? Dans notre mental se trouvent nos propres productions spirituelles, c’est-à-dire les pensées engendrées en esprit que nous avons choisi comme étant « les nôtres. » Mais dans notre mental se trouvent également des pensées que nous ne désirons pas entretenir : pourtant, elles s’y trouvent quand même ! Pourquoi ? Parce que nous avons tendance à prêter trop d’attention à ce que pensent et ressentent les autres à notre sujet. Une fois que nous sommes devenus SENSIBLES au degré de compulsion de certains états d’esprit – et non pas de certaines personnes – selon la loi, cette sensation est compensée par une PERTE DE SENSATION équivalente au sujet de ce que nous pensons, voulons et désirons nous-mêmes.
De même pour tout ce dont nous sommes conscients par l’intermédiaire de nos pensées : Toute prise de conscience relative à ce que nous pensons (ou à ce que pensent les autres) est immédiatement compensée par une perte de prise de conscience de Soi.
Le mental est incapable de se concentrer sur plus d’un objet d’attention à la fois.
Avec le temps, notre mental est préoccupé par des idées étrangères à nos propres processus mentaux volontaires et conscients et nous ne savons plus qui est vraiment l’auteur de toute cette négativité. Mais en vérité, l’Auteur est unique et c’est bien évidemment l’esprit !
Cela dit, l’esprit n’est en rien responsable de nos choix : Si nous préférons écouter les autres (tout ce que nous ne voulons pas penser et ce que nous ne désirons pas ressentir) au lieu de nous écouter nous-mêmes (ce que nous voulons et désirons penser et sentir), libre à nous ! Une pensée engendre toujours un sentiment d’une nature identique à cette pensée. Et ce, qu’elle soit «de nous» ou «des autres» ne change rien à cette loi de l’esprit. Pour qu’il y ait prise de conscience d’une négativité, il faut nécessairement qu’il y ait également prise de conscience de tout ce qui est opposé et donc POSITIF. Nous ne pourrions pas prétendre être « négatifs », si nous ne connaissions pas ce que c’est que d’être positif, c’est évident !
Cela signifie que tout le positif souhaitable et imaginable est déjà en nous mais qu’il est temporairement supplanté par des sentiments issus de pensées négatives que nous refusons. Et si nous les refusons, c’est qu’elles ne correspondent pas à ce que nous voulons penser et donc ressentir vraiment.
Mais que pensions-nous vraiment avant de détourner notre attention de nos propres idées, pour les orienter stupidement en direction des idées d’autrui (autres que les nôtres, donc) ? Nous ne le savons plus vraiment, parce que ces idées qui étaient les nôtres sont devenues inconscientes. Et elles sont devenues inconscientes parce que notre conscience est actuellement ACCAPARÉE par des états d’esprit étrangers. Alors nous essayons de nous mettre à la pensée positive, en affirmant des choses qui existent déjà en nous mais dont nous n’avons même plus conscience ! Pendant ce temps, ceux qui regorgent de pensées négatives, morbides ou carrément destructrices, se font un devoir de nous faire sentir que « nous avons un problème » ! Et en effet, nous avons réellement un problème, qui est exactement le même pour tous, les aimables comme les emmerdeurs de première :
Nous accueillons tout et n’importe quoi entre nos deux oreilles puis nous oublions de penser à ce qui est vraiment bon pour nous.
Conclusion, au lieu de vouloir pratiquer une technique qui est censée remplacer des pensées négatives par des pensées positives qui, de toutes façons, se trouvent déjà en nous mais existent à notre insu, mieux vaut ARRÊTER d’ouvrir la porte de notre mental à des idées qui n’ont vraiment rien à faire en lui, sinon du mal. Pensez positivement… à vous ! Rendez conscient ce qui est déjà en vous et qui est nécessairement bon ! Rendez inconscient tout ce qui n’a rien à y faire puis laissez aux autres le soin de faire de même ou le contraire, si cela leur chante.
Serge Baccino