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Cet extrait provient des œuvres de Sir Oliver Lodge, physicien et mystique très érudit du vingtième siècle.
« En premier lieu, nous avons le continuum absolu qu’est l’Éther. Puis nous y découvrons de petits grains spéciaux, les électrons, les protons et les neutrons. Ceux-ci se combinent ou se groupent pour former les atomes de matière. Viennent ensuite les molécules chimiques. Et ces molécules s’assemblent et deviennent les corps visibles dont nos sens prennent conscience et qui nous sont à tel point familiers que nous en oublions les merveilles qui sont à leur base. Les masses visibles et tangibles s’agglomèrent ensuite, par la force de la gravitation, en planètes et en soleils.
Et les soleils sont si immenses, la bousculade de leurs atomes est si intense, qu’il en émane une puissante et continuelle radiation dans l’Éther qui, atteignant les planètes, y entretient la chaleur et donne lieu aux divers processus de végétation.
Sous l’action de cette radiation, les agrégats moléculaires ne se limitent pas à la formation de la matière inorganique. Ils commencent à se grouper en des structures encore plus complexes qui deviennent cette sorte de matière connue sous le nom de protoplasme. Et alors, d’une façon mystérieuse, tout au moins dans l’état actuel de nos connaissances, se produit un nouveau phénomène : le protoplasme commence à se mouvoir par lui-même, pour ainsi dire, non pas sous l’action de forces extérieures, mais en manifestant sa propre énergie.
Il se meut lentement, assimilant d’autres matériaux, échafaudant avec eux sa propre structure, non pas comme le font les cristaux, qui dépendent du type de « nourriture » qui leur est fournie, mais en utilisant toutes sortes de substances nutritives et en élaborant toujours sa structure caractéristique et bien définie.
Ce mystérieux phénomène, qui apparaît lorsque les molécules organiques ont atteint une complexité suffisante et qu ‘elles sont stimulées par les radiations éthériques reçues du soleil et d’autres corps célestes, est appelé « Vie », aussi bien pour les espèces inférieures du règne végétal que pour celles déjà supérieures du règne animal.
Et la vie animale peut non seulement assimiler la nourriture et croître, mais aussi, lorsqu ‘elle a atteint un développement suffisant, elle se divise en deux, puis de nouveau en deux, s’accroissant ainsi en nombre. Nous voyons là le commencement de ce qui est appelé reproduction, qui se développe de nouveau en des formes nombreuses et très variées. »
Sir Oliver Lodge (1851-1940)