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L’extrait ci-dessous est extraite d’un ouvrage intitulé «Le mystère de la vie et de la mort». Cet extrait donne une idée précise sur la manière dont les Egyptiens de l’Antiquité concevaient la mort. De plus, il fait allusion au fait que cette conception ne leur était pas propre, mais qu’elle était commune aux sages de l’Inde, ce qui prouve qu’un lien a toujours existé entre les grandes traditions philosophiques et mystiques.
« De tout ce qui précède, le lecteur peut comprendre que la conception égyptienne sur la mort était bien établie. Elle n ‘était pour eux qu ‘un changement périodique, une transformation rythmée dans l’éternel cycle de la vie. Il est intéressant de faire ici le rapprochement avec les idées sur la mort d’Apollonius de Tyane dans l’une de ses lettres à Valérius :
« Les choses ne meurent qu’en apparence, disait l’un des plus grands philosophes qui fut initié dans les antiques sanctuaires ; de même, les choses ne naissent qu’en apparence. Lorsqu’une chose passe de l’état d’essence à l’état de nature, nous appelons cela la naissance ; et nous appelons mort le retour de l’état de nature à l’état d’essence. En réalité, une chose n’est jamais ni créée ni détruite ; elle ne fait que devenir visible ou devenir invisible. Dans le premier cas, la cause réside dans la densité de la matière, et dans le second cas, elle réside dans la ténuité de l’essence qui demeure toujours la même, ne différant que par sa condition de mouvement ou de repos… Les modifications des êtres visibles n ‘appartiennent en réalité pas à ces êtres individuellement, mais toute modification appartient à l’Être universel unique. Et qu’appellerions-nous la raison de tous ces phénomènes sinon l’essence primordiale qui, indubitablement, provoque et détermine, et devient tout en toutes choses. »
Cette déclaration d’Apollonius de Tyane, le grand philosophe grec qui fut disciple de Pythagore, exprime l’essence des idées de l’école néo-pythagoricienne. L’enseignement de Pythagore lui-même, aussi bien que celui d’Apollonius de Tyane, avait sa source dans les temples égyptiens. En même temps, Apollonius connaissait les dogmes brahmaniques. Nous avons la preuve qu’il avait séjourné longtemps en Inde, où il avait étudié la sagesse des brahmanes. Ces deux branches distinctes de la Connaissance antique (l’égyptienne et l’indienne) sont parentes, leurs enseignements identiques en leur essence, ne différant que par leur présentation, caractéristiques, respectivement, de chacune des deux races. »
ENEL (1883-1963)