Le sens de notre valeur personnelle

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Il semblerait que l’une des plaies de notre société moderne soit la perte de certains repères fondamentaux. L’un de ces repères psychologiques fondamentaux est le sens de notre valeur personnelle. Si nous ignorons notre valeur réelle, nous ignorons du même coup quelle peut être notre place légitime au sein de la société en général. En clair, les gens ont perdu le sens de leur valeur véritable. Ils ne savent plus ce qu’ils valent vraiment ! Du coup, soit ils se surestiment, soit ils se placent volontiers « plus bas que terre. »

Cela se manifeste d’une manière tristement évidente au niveau de la jeune génération. Et bien que chaque jeune y réagisse soit en argumentant sans cesse sur sa valeur présumée, soit en accusant autrui de ne pas accepter de la reconnaître, le résultat est le même en fin de compte. Un grand nombre de nos jeunes gens est devenu déprimé, paumé et prêts à se vendre au plus offrant, telles de vulgaires marchandises comestibles. Voir à ce sujet le succès hautement suspect des Realityshows et autre Stars académies ou la prostitution morale est de rigueur !

Nous pourrions argumenter sans fin au sujet des « responsabilités » qui incombent à nos dirigeants qui ont le pouvoir décisionnel et ont installé les diverses méthodes d’instructions académiques imposées dans nos écoles laïques. Mais cela ne ferait que compliquer le problème et ne nous offrirait pas pour autant un moyen rapide et efficace de nous extraire de ce marasme définitivement installé par ailleurs.

 

maladies spirituellesNotre but n’est pas de rechercher des coupables pouvant encore plus nous DÉRESPONSABILISER : notre propos et de COMPRENDRE réellement ce qui arrive puis d’y remédier au plus tôt. Ou au moins, de proposer une solution, car il n’est pas dit que quelques-uns parmi nos jeunes, soit assez courageux et ouvert pour accepter l’idée même qu’ils sont peut-être « spirituellement malades. » Que dit le « moi » (ego) d’une personne complexée ou qui ignore totalement sa valeur, cela au point d’avoir recours au jugement d’autrui afin de pouvoir le définir ? Il dit à peu près ceci :

« Tu ne vaux rien, tu es une vrai merde, le sais-tu seulement ? »

Pour compenser cette affreuse prise de conscience, ce sentiment écrasant de nullité, le Moi-Idéalisé arrive au galop et se met à claironner ceci :

« Faux ! Si seulement on t’offrait une chance de prouver ta valeur, tu pourrais alors montrer à la face du monde qui tu es vraiment ! »

Bien entendu, ces termes ne font que renforcer plus encore le sentiment de dépendance à autrui (« Si seulement on t’offrait une chance... »)

Les moins atteints ignorent simplement leur valeur et n’attendent que certains indices positifs -et bien évidemment EXTÉRIEURS- pour réussir à compenser cette absence d’informations qualifiantes à leur propre sujet. Mais la plupart des gens n’ont pas cette chance et ce qu’ils sentent, à chaque minute de leur vie, est hélas bien trop puissant et surtout précis pour leur laisser la moindre chance de ne pas bien capter le message. Un message qui ressemble étrangement à celui-ci :

« Tu es une merde, voilà tout ! »

 

Essayons de comprendre, tout d’abord, l’origine de ce sentiment affreux, de ce fardeau psychologique à porter, une vie durant. Nous n’évoquerons ces origines que très brièvement, car ce sujet est traité ailleurs dans un autre article lui étant plus spécifiquement consacré. Au départ, un enfant se doit d’obéir à ses parents, cela est un fait évident pour chacun de nous. Que cette obéissance découle d’une façon « légitime » de penser ou que ce soit « pour le bien de l’enfant » (sic), force nous est de constater que peu importe le motif et l’état d’esprit à la base du fait, un enfant n’est pas libre de penser et d’agir comme il le souhaite : il doit obéir à ses parent, un point c’est tout.

Fort de cette prémisse, il est dès lors plus facile d’avancer logiquement et de définir l’origine de ce manque de confiance en soi qui cède rapidement la place à la perte totale du sentiment de la valeur personnelle. Si l’enfant doit répondre aux attentes (légitimes ou pas) de ses parents, il devra du même coup dépendre également de ces derniers pour savoir si son comportement correspond vraiment à leurs attentes. (« Tout est double. »)

Du coup, l’enfant passe sous la double tutelle mentale et émotionnelle des parents, car ses pensées et ses sentiments découleront désormais de sa capacité à satisfaire l’état d’esprit de ses géniteurs. En son for intérieur, l’enfant s’adresse ainsi à ses ainés :

« Vous, là, dehors, dites-moi vite ce que vaut mon comportement, car j’ai besoin de vous pour le savoir ! »

Avec les années, l’habitude sera installée et deviendra une seconde nature : l’adulte aura besoin du regard d’autrui pour connaître sa valeur « véritable », reconnue d’autrui, c’est-à-dire sa capacité à répondre aux exigences quelques peu tyranniques de notre société et des olibrius qui la composent gaiement. Cela, c’est l’origine, voyez-vous ? Analysons à présent ce qui peut se passer en profondeur, à savoir dans la conscience intime d’une personne d’âge mûr. Disons la trentaine.

 

inexisterNous savons déjà que les plus jeunes se contentent soit de souffrir en silence (ou de se droguer ou « d’inexister » avec une application louable), soit de se transformer en excités de première, capables de camper toute une nuit sur un trottoir, par un froid glacial et ce, dans le seul espoir d’être accepté aux présélections de « la Star’Ac. » Nous savons très bien ce que recherchent ces jeunes gens, au travers de telles émissions populaires et retransmises dans des milliers de foyers. Ils recherchent le sentiment de leur propre valeur. Hélas ! Ils le cherchent là où il ne se trouve pas, là où il ne se trouvera jamais.

C’est d’ailleurs pour cela qu’ils le cherchent encore, à l’orée de la trentaine ! Pour les plus âgés, la chose est un peu différente. Leur expérience vivante a eu le temps linéaire de leur démontrer que l’extérieur et les autres ne semblaient pas posséder ce qui leur manquait si cruellement.

Leur Quête change alors de direction : ils vont visiter un peu leur intérieur à la recherche de cette fameuse valeur. Bien évidemment, ils ne la trouvent pas plus « au-dedans » qu’au dehors ! Mais n’allons pas trop vite et essayons de comprendre pourquoi.

Certains, supposant s’y être mal pris, vont alors se tourner vers la spiritualité : les moins chanceux vont devenir… Bouddhistes ! (non, je déconne, respirez !) Les plus futés se tourneront plutôt vers l’ésotérisme puis, rapidement, vers des formes de psychologie dites transpersonnelles (passer d’une forme de personnalité à une autre, bien meilleure) qui semble lui être intimement liée. C’est à ce stade que nous voyons débarquer de nouveaux « chercheurs de Lumière » sur les forums (ou fora) ou bien dans les Salons de Chat.

 

Grâce à ces nouveaux outils – du moins lorsqu’ils ne se sont pas perdus carrément en cours de route à la recherche d’eux-mêmes – voici nos chercheurs tous beaux et bien propres sur eux, occupés à apprendre des techniques efficaces censées leur permettre de s’intérioriser plus encore, cela au point d’atteindre, tôt ou tard, les premières strates de leur subconscience. Et que trouvent-ils dans ces mêmes strates premières ? La preuve formelle que si, à l’origine, d’autres que eux étaient responsables de leur dépendance, ils sont devenus désormais responsables de leur penchant naturel à demeurer dépendant d’autrui !

Il est en effet plus pratique d’attribuer la cause de nos échecs à l’incompétence d’autrui et de s’attribuer les mérites de tout ce qui ressemble de près ou de loin à une forme quelconque de réussite. Cela, c’est la première chose qu’ils découvrent et, en général, la plupart d’entre eux font un peu la grimace et rient jaune mais se prétendent décidés à poursuivre leurs investigations et même à se déguiser en spéléologues de l’âme, si besoin !

Mais là où leur enthousiasme chute comme un avion dont les moteurs se serraient brusquement arrêtés de fonctionner, c’est lorsqu’ils atteignent la couche subconsciente dans laquelle se trouvent enregistrés les actes qui découlent de leur propre façon de penser en tant qu’adultes libres et responsables !

Et là, c’est la catastrophe ! Non pas parce que ce qu’ils découvrent alors est horrible ou était impossible à imaginer au préalable mais bien au contraire, parce que ce qu’ils découvrent est d’une logique effroyable, incontournable et absolue. Et cette découverte pourrait être résumée ainsi :

« Ta valeur dépend de la valeur de tes pensées et des actes qui en découlent : si tu n’as pas conscience de ta valeur, c’est que tu ne poses jamais aucun acte de valeur. Et si tu as le sentiment d’être une merde, c’est parce que tu te conduis comme si tu étais effectivement de la merde ! »

Comme vous pouvez le constatez, c’est à la fois simple, logique, rationnel et surtout… Sans aucune pitié ! Ainsi, ceux qui n’ont aucune conscience de leur valeur sont aussi et surtout ceux qui ne se mouillent jamais et n’ont encore rien fait qui puisse, justement, avoir quelque valeur. Ils ne sont pas moches : ils sont… Rien du tout ! (dans le sens où leur identité spirituelle n’existe pas encore, car ils ne se distinguent pas de la masse.)

Leur Tiédeur naturelle fait que par peur de passer pour des cons ou par honte d’assumer d’éventuels échecs, ils n’ont encore rien fait de notoire et qui soit susceptible de les informer sur leur valeur intrinsèque. Vous captez l’idée ? OK !

 

identificationMais pour les autres, alors ? Est-ce à dire que si je me sens moche, c’est parce que… Je le suis en vérité ? Oui et non ! Oui, si vous avez commis l’erreur de VOUS IDENTIFIER à vos processus mentaux de merde (en Français dans le texte.) Non, si vous comprenez que vous n’êtes pas ce que vous pensez mais celui qui pense toutes ces choses… Merdiques au possible ! En clair :

C‘est votre état d’esprit qui est merdeux, pas vous !

 

Vous suivez toujours ou vous êtes déjà évanoui d’horreur ?
Pour ceux qui n’ont pas encore succombé, nous poursuivons gaiement. Nous avons appris qu’il existe deux types d’individus incapables de définir avec quelque exactitude leur valeur réelle :

1. Ceux qui ne ressentent rien, car il n’existe en fait rien à ressentir à ce propos, et qui devraient apprendre à se mouiller un peu, à « prendre des risques » et, en un mot, qui devraient commencer à se mettre à VIVRE pour de vrai, et non pas seulement « en esprit » (dans leur imagination débordante.)

2. Ceux qui se sentent étrangement merdeux ou moches et qui, en fait, se servent de processus mentaux si négatifs ou destructeurs (égoïsme, rancune, jalousie, etc.), qu’ils ne peuvent avoir un autre ressenti que celui qui est présentement le leur. (Logique : « Nous sentons ce que nous pensons et rien d’autre. »)

Dans le premier cas, il existe un vide à combler pour prendre conscience de sa valeur. Dans le second cas, il serait temps de transformer son état d’esprit général, cesser de faire des choses moches pour se sentir enfin quelque peu « valeureux », en somme.

Inutile de dire ici que ceux qui se découvrent appartenir à la seconde catégorie se dépêchent de se trouver des justificatifs ou de mettre en doute le degré d’exactitude de leur découverte ! Quand ils ne se retournent pas, avec une violence qui en dit long sur leur souffrance intime, vers celles ou ceux qui leur pointent du doigt le problème ! Hélas ! Se contenter de nier le mal ou s’en prendre à ceux qui ont à cœur de nous aider à en sortir, ne transforme pas le mal en bien ou la souffrance en plaisir. Cela se saurait !

Mais une fois le premier moment de découragement passé et si la colère ne prend pas le dessus sur le bon sens, la personne met son mouchoir là-dessus, comme on dit (elle ne s’y attarde pas) et passe courageusement à la seconde étape, la seule qui « coûte » et qui consiste à SE REFORMER complètement.

 

prpC‘est d’ailleurs à cette fin que les psychologues ésotéristes ont mis au point le fameux P.R.P. ou « Processus de Réforme Psychologique. » Grâce à cette technique, une personne apprend lentement mais surement à INVERSER les processus mentaux les plus rédhibitoires et installés dès la prime enfance. Elle apprend à obéir à ses besoins naturels, à sa nature la plus authentique (même si jugée moche), ceci afin de réapprendre à S’ASSUMER totalement et à retrouver le goût de l’effort personnel, seul garant officiel du sentiment véritable de notre valeur à tous. A l’évidence, si vos pensées et vos actes sont ceux d’un animal sauvage, vous ne assumer2pourrez pas vous ressentir comme étant « un saint homme » ! Il n’est pas possible de penser une chose et d’en sentir une autre, de même qu’il n’est pas possible de penser une chose et de prendre conscience d’une autre. Notre vie dépend entièrement de nos processus mentaux.

Il est URGENT que l’être humain le réalise et l’accepte sans aucune condition !

Mais le but n’est pas non plus et à l’inverse, de se flatter ou de devenir un surhomme : le but est de redevenir responsable de ce que nous sommes et des sentiments qui en découlent. Peu importe qui vous pensez être en ce moment :

Si vous n’êtes que le pâle reflet de votre éducation, alors vous n’existez même pas ! Pas encore.

Essayez de le comprendre vraiment, complètement et une fois que vous aurez dépassé le stade bien compréhensible de tous les « Oui, mais… » à la con, venez en discuter avec moi, sur mes pages Facebook. Ce blog est une plateforme dédiée à la Connaissance de Soi, qui n’existe que pour vous et, surtout, que par vous !

 

Serge Baccino