Le vrai Maçon

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Nous avons tous un père et une mère biologiques. En tant que spiritualistes ou ésotéristes, nous avons également un Père et une Mère spirituels : L’esprit et la force vitale. Le premier nous permet de penser et consiste en le moule de tout ce qui est créé dans l’univers. Le second nous permet d’être vivant, de percevoir, de ressentir des émotions et de vivre tels des êtres sensibles et réceptifs. La Force Vitale ou « Pouvoir Divin » (Shakti, en sanskrit), est ce qui se précipite dans le moule spirituel formé par nos processus mentaux, pour leur donner vie, force et durée. Mais tout comme le jeune garçon doit tôt ou tard s’émanciper et se passer de la direction éclairée de ses parents terrestres, de même, le véritable initié devra un jour se passer des deux Principes Directeurs qui guidaient son existence.

 

A longueur de vie, nous entretenons des processus mentaux qui produisent ou induisent à leur tour des sentiments ou des émotions. Nous savons que toutes pensées et toutes émotions connexes, ne sont pas, loin s’en faut, positives et lumineuses (ou simplement agréables.) Pourtant, dans la Bible, il est écrit noir sur blanc : « Dieu est esprit » (Évangile de Saint-Jean, Ch. 4 v. 24) Mais si Dieu est esprit, et que c’est ce même esprit qui nous sert à penser, doit-on en déduire que Dieu accepte que sa propre texture puisse donner forme à des pensées négatives ? Auquel cas, Dieu est très large… euh… D’esprit ! Mais les pensées qui nous visitent sont-elles toutes intéressantes pour nous ? Comment définir les pensées que nous devons conserver, et celles que nous devons chasser, fussent-elles faites de Dieu (d’essence spirituelle, donc) ?

 

Eh bien ! Puisque chaque pensée est obligatoirement reliée à un sentiment (ou une émotion), pourquoi ne pas « goûter » chacune de nos pensées, c’est-à-dire juger librement de ce qu’elles nous font ressentir, puis de les virer sur le champ ou de les entretenir, selon le cas ? Mais pour se faire, encore faut-il être capable d’assimiler cette vérité : « Quoique je pense, quoique je ressente, je ne suis pas ce qui est pensé et ressenti, JE SUIS CELA qui pense et qui ressens toutes choses ! »

Si je comprends que JE SUIS la pure Conscience d’être (le Kristos), alors je peux comprendre aussi cette célèbre phrase attribuée à Dieu : « J’ai mis mon Fils au-dessus de moi »

 

Conscience4Si je suis la Conscience, alors je ne suis plus ni guidé par l’esprit, ni asservi par les formes mentales qu’il a permis de générer : Je suis Cela (OM) qui va SE SERVIR de l’esprit pour penser librement. Et donc, pour ressentir librement tout ce qui me procure de la paix, de l’amour et de la joie.  Oui mais…. Une minute, Docteur ! Si Dieu est esprit et que je me sers de ce dernier, est-ce à dire que je vais avoir le culot démesuré de prétendre me servir de… Dieu ? Je vous laisse le soin de répondre vous-mêmes à cette question et de réagir comme bon vous semble.

 

Serge Baccino