Les relations toxiques

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Les relations toxiques

 

Il est souvent question, sur la toile, des « relations toxiques. » Qu’est-ce que ces termes négatifs en diable peuvent bien vouloir dire ? Voici une version simple et aérée donnée par la psy éso : « Ensemble d’échanges, de relation à l’autre ou de communications, n’entrainant que des frictions, des problèmes et qui en arrivent à empoisonner l’existence d’un être, voire de deux. » En clair, cela signifie non pas que deux personnes ne parviennent pas ou ne parviennent plus à s’entendre, cela à cause d’une des deux personnes concernée, uniquement, mais bien du fait bien plus logique que deux personnes ont plus ou moins délibérément choisi de s’empoisonner mutuellement l’existence.

 

Notez la présence du mot mutuellement, qui fait toute la différence entre la version donnée par les psy éso, bien plus logique et honnête, car plus humaine, avec celle présentée par des personnes surtout désireuses de laisser entendre que la faute d’une relation toxique, dans un couple (par exemple) repose entièrement (et donc, uniquement), sur les épaules d’une seule personne à la fois. Il faut dire que beaucoup ont à cœur de laisser entendre que « l’enfer, c’est nécessairement les autres » !

En psy éso, il est parfaitement expliqué, du moins à ceux qui en suivent attentivement l’étude (sur trois années), que l’essentiel des relations humaines est basé sur une relation entre des schémas mentaux complémentaires, ET NON sur une relation naturelle et saine entre deux personnalités différentes et donc uniques.

 

Du coup, ce sont de vulgaires conditionnement mentaux qui se retrouvent ainsi en relation, et non des êtres humains ! Ce qui change un brin la donne, ne pensez-vous pas ? Si ce sont vos limitations intimes, voire vos défauts ou vos faiblesses plus ou moins conscientes, qui s’affilient à celles d’un autre, comment parler de « relation » entre êtres vivants et conscients ? Dès lors, il devient beaucoup moins urgent de trouver « le coupable » et de s’en débarrasser comme d’une vieille chaussette trouée, que de définir ce qui, EN NOUS, autorise l’autre à nous nuire, si nuisance il y a, bien évidemment.

Pour le dire plus simplement, s’il n’y avait pas, en certains d’entre nous, une chose qui ne demande qu’à rencontrer puis à « épouser » son autre moitié complémentaire, il n’y aurait pas de relations dites toxiques, seulement des relations humaines ordinaires, sans doute avec des hauts et des bas, comme on le dit parfois, mais certainement pas avec de telles rixes verbales et/ou physiques.

 

Nous pouvons dores et déjà en conclure que si une relation de couple est ou devient toxique au bout d’un certain temps, cela est dû au fait que des schéma mentaux toxiques empoisonnent ou commencent à empoisonner la relation. Ce sont les schémas mentaux, qui sont toxiques, pas les gens ni même leur relation. En replaçant le problème dans son contexte exact et réel, nous comprenons alors en quoi consiste LA RESPONSABILITÉ de chacun DES DEUX protagonistes de l’histoire. Et être (ou se vouloir) responsable, revient à être (ou à se vouloir) capable de se sortir du pétrin ! Car si c’est l’autre qui est responsable de la relation, alors c’est également l’autre qui a le pouvoir unique de la faire durer ou bien de la faire cesser ! Or, pour qu’il y ait relation de couple, il faut deux personnes couplées, n’est-ce pas ? Et non pas une seule.

 

Que l’un des deux compte uniquement sur l’autre pour que fonctionne la relation est une chose; que le premier y parvienne vraiment est une toute autre histoire ! Bien sûr, l’un quelconque peut FAIRE CROIRE à l’autre que la qualité de la relation repose sur ses seules épaules. Mais si l’autre le croit, n’est-il pas AU MOINS responsable de cette croyance immature au possible ? Un minimum de bon sens suffit pour répondre à une question qui ne devrait même pas en être une.

 

Certains s’étonneront : « Mais tout de même, il existe bien des hommes qui empoisonnent la vie de leur femme, non ? » C’est ce que l’on pourrait croire et que certains font tout pour faire croire. Peu importe qui, de l’homme ou de la femme, SEMBLE empoisonner la vie de l’autre : cet autre, quel qu’il soit (homme/femme), possède en son for intérieur, et au niveau plus ou moins inconscient, la polarité mentale capable d’attirer celle de l’autre. Nous savons, et par exemple, que les personnes qui adorent se faire entretenir ou assumer, attireront inexorablement (ou seront attirées par) ceux qui adorent s’occuper des autres ou carrément les assumer.

Chacun des deux croit plus ou moins conduire la relation, voire la contrôler, alors qu’en réalité, chacun des deux est tributaire des schémas de l’autre et ne saurait se produire sans eux.

 

D‘ailleurs, posons-nous la question : « Comment une relation peut-elle devenir toxique sans que l’un des deux au moins ne s’en rendent compte ? » Du même coup, cette autre question se pose : « Qu’attend la personne la plus consciente des deux pour se barrer ? » Et c’est à ce moment que les excuses fusent comme des feux d’artifice un soir de 14 juillet dans la capitale ! « Mais vous comprenez, son mec la terrorise, elle a peur de le quitter ! » Ou encore, mais en version plus hypocrite et lâche s’il en est : « Mais elle a des enfants, si ce n’était que pour elle, elle se rait déjà partie ! » Comme si les gens ne se séparaient jamais ou ne divorçaient pas, en fin de compte, peur ou pas, enfants ou non ! Attendre ne sert souvent qu’à se donner le temps pour trouver « la bonne justification » et voilà tout.

Du moins, celle qui convient à Monseigneur le schéma en présence qui SEUL, gère la relation. L’excuse peut être que l’on n’en peut plus, que l’on craint pour la santé physique ou mentale des enfants (très prisé, ça), etc. Dans tous les cas, volontairement ou non, une relation toxique cesse tôt ou tard. Ne serait-ce que quand l’un des deux refuse soudainement de donner la réplique à l’autre, dans cet échange  entre de simples schémas mentaux plus ou moins compulsifs.

 

Très bien, supposons, mais que préconise la psy éso, lorsque la personne a le cran (ou trouve enfin le courage) d’assumer sa part de responsabilité dans une relation toxique ? A ce moment, les choses deviennent tout de suite plus claires et saines. Il suffit de définir ce qui, en cette personne, offre à l’autre l’opportunité unique d’exprimer son propre schéma mental. Et la meilleure manière d’y arriver, c’est de s’inspirer de ce que la vie lui a offert à elle-même comme opportunité ! Car posons-nous la question : « Pourquoi une personne serait irrémédiablement attirée par une autre, puis vivrait ensuite le carcan, alors qu’il lui aurait suffit de n’être attirée que par une personne compatible ? la vie est-elle si cruelle qu’elle ne puisse nous faire connaître que le malheur ? Et dans quel but, d’ailleurs ? » 

 

Voici ce que répond la psy éso à cette question : « La vie ne vous veut aucun mal, bien au contraire ! Elle attire à vous ceux qui peuvent vous indiquer ce qui se trouve encore en vous, mais qui n’est pas vous et qui est à l’origine de souffrances bien inutiles. Ensuite, si souffrances il y a, elles ne sont là qu’à titre pédagogique, pour vous faire ressentir l’envie de vous débarrasser, non pas d’un autre être humain, mais de tout ce qui, en vous, n’est pas de vous, à vous ni même pour vous. » La vie est la plus grande et la plus formidable des écoles ! Et sans aucun doute la plus dure aussi, certes ! Mais que de choses apprises pour celui qui accepte d’apprendre sans trop rechigner ! Quelle évolution pour tous ceux qui acceptent de se sortir les doigts du…. De l’ego !

 

A toutes celles et à tous ceux qui pensent être en train de vivre une relation toxique, la psy éso a envie de dire ceci :  « Ne vous découragez pas ! Vous ne vivez pas pour rien ou des évènements inutiles, car c’est votre prise de conscience que ce que vous vivez ne correspond pas ou ne correspond plus à ce que vous auriez aimé vivre, qui vous offrira la force de vous sortir des griffes non pas d’une personne humaine, mais d’idées et d’émotions qui elles, n’ont plus rien d’humaines. »

 

Serge Baccino