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Le beau, le bon, le juste et le bien sont affaire de perception personnelle, comme on le dit souvent en psy éso. Bien sûr, il existe une Beauté que tout le monde devrait percevoir mais pour se faire, il faudrait au préalable que tout le monde partage le même état d’esprit général. (Et non pas « les mêmes idées », ce qui est très différent, merci de considérer la nuance.)
Pour voir le Beau, du moins dans ses premiers degrés de manifestation, il faut avoir un esprit orienté. Par « orienté », j’entends : « Qui désire ne retenir que ce qui est le mieux et le plus beau » et non « Qui ne voit que… » Merci d’apprécier cette seconde nuance à sa juste valeur !
Ainsi, nous pouvons avoir un esprit orienté (qui s’attend surtout à voir le beau, le choisi et le préfère, on va dire) tout en demeurant CONSCIENT par ailleurs et « en arrière-plan », que le laid, le mal et le « moche » existent aussi.
Voir le Beau en toutes choses ne rend pas con pour autant ! Être vraiment OBJECTIF sans verser dans la négativité (ne retenir toujours que ce qui ne va pas) est un défi permanent que la vie terrestre incarnée lance à l’homme dont l’esprit est armé par une volonté de Bien. Se faire piéger, même régulièrement n’est pas important, ce qui serait infiniment gênant, c’est de ne pas en être conscient !
L‘un des principaux travers et autres dérapages issues de la Pensée Positive a été justement de confondre parachute et char à p… en la matière ! La Pensée Positive a eut un franc et réel succès entre les années 1890 et 1950, que ce soit en Amérique, en Angleterre et même en France, avec le retard usuel du à notre fermeture d’esprit universellement reconnue. Les premier positif-penseurs en arrivèrent rapidement à se couper de la réalité extérieure, cela en confondant :
« Je ne retiens que le bien et le beau en tout » avec « J’invente le bien et le beau même là où il n’existe pas et ne désire pas exister »
En somme, la frontière entre se montrer positif en toutes choses et s’illusionner (à cause d’un Moi-Idéalisé trop actif) est des plus minces. Nombreux furent ceux et celles qui tombèrent dans le panneau tête la première, tant le piège était à la fois tentant et novateur. Bien sûr, il est dit que « Nous vivons ce que nous pensons », OK, mais nous ne vivons pas seuls, n’est-ce pas ? Ce que pensent les autres peut également avoir une incidence certaine sur notre vécu. Sauf si on fuit la vie sociale et communautaire pour aller habiter dans les bois, certes. Mais je cause pour les gens ordinaires et donc bien plus courageux.
Que signifie au juste penser positivement ? Techniquement ? Rien ! Mais on comprend que cette métaphore (où tu peux) se réfère à « une volonté de ne retenir, en toutes choses, que sa partie positive et donc agréable, belle, génératrice de paix et de joie voire de plaisir. » Rien ne vous empêche, bien évidemment, de polariser votre esprit (terme technique réel et de circonstance) cela en ne retenant sciemment que le Bon et le Beau pour vous (ou selon vous) En agissant ainsi, c’est comme si vous restiez volontairement assis sur l’un des deux plateaux d’une balance sans pour autant nier la présence ou l’existence de l’autre plateau. Vous ne violez aucune loi en préférant un pôle à un autre, du moment que ce pôle appartient à une même nature (« Bien/Mal »; « Bon/Mauvais »; « Chaud/Froid »; « Dur/Mou », etc.)
Serge Baccino
(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)