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Les yeux du chat de Shrek
Ou
« Comment l’ombre réussit toujours à b… la Lumière ! »
Comme vous le savez, la différence flagrante et impossible à nier entre les gens dits de bien et les gens qui s’en foutent de leur semblables comme de l’an quarante, c’est cette capacité à faire des efforts pour s’adapter aux diverses situations ou… Non ! Les gens de bien ou qui sont pour le bien, d’un point de vue social et spirituel, ont toujours fait des efforts. Parfois en ont-ils fait même un peu trop.
Les gens qui se foutent du destin d’autrui et qui ne pensent qu’à leur pomme, n’ont jamais produit le moindre effort dans le but de satisfaire les attentes même légitimes d’autrui et donc, pour s’adapter. Les premiers (les gentils, c’est-à-dire les plus C… des deux) ont toujours cherché à faire comprendre aux seconds qu’ils n’avaient aucun intérêt à se comporter comme des porcs avec leurs semblables. Mais les seconds n’ont jamais réussi à apprendre la leçon, et cela, justement parce que les premiers (les C…) s’y prenaient littéralement comme des Tanches de la Baltique ! En effet, on n’instruit pas un enfant en le protégeant éternellement du mal. On le confronte au mal, tout en veillant à ce que ce mal soit dosé et l’ensemble du processus étroitement surveillé.
Or, que font les gentils ? (les C… donc, suivez un peu, que diable !) Ils font ceci : tandis qu’ils prêchent le Bien, ils empêchent volontairement leurs semblables d’expérimenter le Mal, seul apte à les enseigner vraiment ! Très bien, et comment les premiers commettent-ils cette erreur et pourquoi ? L’erreur de jugement provient de leurs programmations mentales, qui leur ôtent une large partie de leur liberté de conscience et d’action. Se voulant Lumineux, les Bons (ou les C…, pareil) s’interdisent de faire le mal ou de s’y trouver mêler d’une quelconque façon. Ainsi, lorsque la cigale vient implorer la fourmi et lui fait ses yeux à la façon du chat de Shrek, la fourmi se sent obligée (notez ce mot, obligée) de céder aux attentes de la cigale et de partager son acquis.
Et ce faisant, elle condamne lâchement la cigale à demeurer cigale plusieurs vies durant !
Je dis qu’elle condamne lâchement… Elle condamne, en effet, parce que grâce à cette bécasse de fourmi, la cigale pourra éternellement chanter en paix. Elle sait qu’il y aura au moins une courge farcie pour partager les fruits de son labeur avec elle. Elle est lâche, car la fourmi préfère que la cigale demeure une merde incapable de s’assumer toute seule, plutôt que de devoir affronter sa propre peur du Mal ! La fourmi est aussi très orgueilleuse, car sans le réaliser vraiment, elle se place au-dessus de la cigale, cela en refusant de jouer un rôle jugé négatif, l’obligeant ainsi à assumer ce rôle à sa place.
En somme, la fourmi n’est pas une gentille fifille à sa mémère, comme on pourrait le croire, mais une sal… de première ! Et c’est là son moindre défaut !
Bien. Quittons les bestioles rampantes ou chantantes pour nous concentrer sur d’autres bestioles, infiniment plus complexes et donc inquiétantes, j’ai nommé : Les humains ! Qu’avons-nous comme cheptel ambiant ? Les gens bons (on ne pouffe pas) et les gens vilains-pas-beaux-même-qu’ils-ont-un-gros-nez ! Les premiers, bien entendu, sont dans leur bon droit et se croient les modestes dépositaires exclusifs et éternels, de la Lumière Cosmique (prouuuut !) Les seconds, pas plus C… que les premiers (voire moins) se trouvent également très beaux, merci !
Bref, les deux se supposent « dans la vérité » ou, pour le moins, à leur juste place. Les premiers (les gentils initiés mielleux dégoulinants de partout) jugent sévèrement les moins fortunés en esprit (m’ouarf !) et se disent qu’ils devraient prendre exemple sur eux et s’occuper un peu plus du malheur d’autrui, au lieu d’être aussi égoïstes. Les seconds (les vilains avec un gros nez) se disent que tant qu’il existera des couillons pour assumer puis bosser à leur place, ils seraient bien mal inspirés de fournir le moindre effort ! A ce titre, les seconds sont plus intelligents et logiques que les premiers, tout en demeurant des gougnafiers qui n’ont aucune envie de se soucier du sort de leurs semblables. Ils sont donc égoïstes, certes, mais plus rationnels que les premiers. Ce qui méritait d’être souligné ici.
Les actes des seconds corroborent leur état d’esprit, aussi critiquable soit-il aux yeux d’un ésotériste. A l’inverse, les actes des premiers infirment totalement l’état d’esprit dont ils sont supposés émerger : tandis qu’ils prêchent le changement, ils s’empressent d’empêcher l’avènement de ce même changement souhaité. (comprendre qu’ils veulent conserver pour eux le rôle du plus lumineux des deux.) Allez, comme c’est fête (ah bon ?) nous allons prendre un exemple aussi concret que profondément dérangeant, OK ? D’accord ! Prenons le cas d’une femme d’âge mûr qui a une sœur qui, comme on le dit couramment par en C…Quenouille.
Cette sœur est si perturbée, qu’elle ne s’occupe même plus de son unique enfant, qui commence à errer dans les rues et se mêler à des bandes de loubards, surveillées étroitement par la police (je fais exprès dans le démesuré alors m’embêtez pas ou je vous crie !)
Donc, un jour, une assistante sociale frappe à la porte de la première femme (qui jouera ici le rôle de la C.. de service, vous voyez ?) qui ouvre et reconnaît son neveu. L’assistante sociale fait appel à l’humanisme (très bon, ça, l’humanisme) de la sœur et lui demande de bien vouloir recueillir le quasi orphelin (attendez, ne pleurez pas tout de suite, c’est après que ça devient bonnard) Pour bien planter le climat psychologique réel (et non idéalisé), on va dire que la femme (la conne, vous savez ?) elle ne la sent pas trop, là, l’affaire, n’est-ce pas… Elle n’a aucune envie de se farcir un gamin qui est par ailleurs mal élevé, mal embouché et totalement asocial. En plus, il a 15 ans, âge à partir duquel il est difficile de changer certaines choses.
On va dire que pris d’une subite et folle inspiration, la femme refuse de s’occuper du gamin, OK ? Le lendemain, devinez qui sonne à la porte ? La sœur elle-même, gagné ! Et dès que la femme ouvre la porte, elle voit une femme qu’elle connaît bien et qui a de grands yeux noirs tombants, suppliants, un regard difficile à soutenir sans se mettre à pleurer à chaudes larmes ! Elle voit sa sœur qui lui fait des yeux à la Schrek ! Cette dernière lui demande de prendre pitié de son fils, que même si elle ne l’aime pas elle, pourtant sa propre sœur (la pétasse !) qu’elle considère au moins le malheur de son fils qui lui, n’y est pour rien dans ce malaise familial autant que sorroresque ! (Eh oui, la sœur est une vraie p…, très efficace, comme toute les p… ! )
Selon vous, en ajoutant des coups de fils de tous les membres de la famille encore vivants, de l’assistance sociale, des « amis » qui sont, comme on le sait, toujours «de bon conseil» (m’ouarf !), que va faire cette pauvre femme ? (la conne, hein, voilà, vous commencez à suivre, c’est bien) Réponse : elle n’a que deux solutions, pas quinze ! Soit elle cède à la pression psychologique et elle adopte carrément le mouflet (tant qu’à faire) Soit elle refuse de se laisser manipuler mais se promet alors des lendemains qui chantent ! (culpabilité, regard des autres, etc.) Dans le premier cas, elle sera malheureuse (et le gamin aussi, du coup) Dans le second cas, elle sera malheureuse à cause de ses propres schémas issus du Moi-Idéalisé. Exercice pratique (c’est ici qu’on se marre ferme) :
Que feriez-vous à la place de cette femme ? Et quelle que soit votre réponse, expliquez les raisons profondes de votre choix.
Allez, on joue ? Dites oui ! Dites oui !…
Serge Baccino