L’occasion crée le Larron

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larronConnaissez-vous cette expression : L’occasion crée le Larron ? Tout ce qui nous arrive, toutes les expériences que nous vivons sont en fait de simples occasions, pour nous, de vivre quelque chose nous permettant d’adapter ce que nous sommes déjà à ce que nous voulons rendre manifeste. Comme vous le savez sans doute, « Tout est fait d’esprit. » Si tout est fait esprit, alors nous sommes également de l’esprit, n’est-ce pas ? Et comme l’esprit c’est Dieu, alors nous participons de la Nature intrinsèque de Dieu et, tout comme Lui, ne ne sommes, en réalité « ni ceci, ni cela » (Neti, neti, en sanskrit) mais tout ce que nous avons envie d’être et de manifester.

 

 

 

Or donc, puisque nous ne sommes rien de particulier, il nous appartient d’être et de devenir tout ce que nous désirons être et manifester. De toute manière, même cela, nous ne le serons pas vraiment, alors bon ou mauvais (selon les programmations installées), ce ne sera pas important mais juste ponctuel. Suivez-vous le raisonnement et captez-vous le degré de liberté qu’il présuppose ? Forts de cette prémisse spirituelle, reconnue d’ailleurs par toute tradition authentique et inspirée de l’esprit, nous pouvons poursuivre gaiment. Voici que ma vie, comme la votre, semble remplie d’évènements en tous genres. Certains me plaisent, d’autres me déplaisent… En est-il pareil pour vous ? Si oui, bienvenue chez les humains ! Sinon, allez boire un café en attendant, car je ne cause pas aux êtres parfaits, moi ! (Et toc !)

 

 

 

mageDonc, à chaque moment important de notre vie, il se produit ceci ou cela, nous rencontrons telle personne ou telle autre et avons telle relation ou telle autre avec ces personnes ou avec ces évènements. Autrement dit, nous avons d’un côté ce qui arrive ou semble arriver et notre façon de réagir à ce qui arrive et semble arriver selon nous. Nous pouvons déjà en conclure que nos réactions à ce qui se passe à l’extérieur et chez les autres, n’est peut-être pas ce qui se passe réellement et selon eux, mais bien ce qui se passe apparemment et selon nous ! Nous pouvons non seulement ne pas capter vraiment ce qui se passe mais encore, le capter en fonction de nos a priori et, de ce fait, fausser notre manière d’appréhender ce qui se passe et conditionner nos éventuelles réactions.

 

 

 

processus mentaux5Nous pouvons être en tout temps assurés d’être toujours en connexion directe avec nos propres processus mentaux, mais nous ne pouvons jamais être assurés que nous sommes en connexion directe avec ce qui arrive et se passe en fait (indépendamment de ce que nous croyons et pensons au sujet de ce qui se passe, dans l’actualité.) Comme il nous paraît difficile de toujours participer à l’actualité (ce qui arrive et se passe en fait, indépendamment de notre prise de conscience), les psychologues ésotéristes ont proposé, voici bien longtemps, d’utiliser une petite astuce pour tirer profit de « ce qui nous arrive », même si nous ne saurons jamais si « ce qui nous arrive et en avons compris » correspond vraiment à l’Actualité Cosmique… (ou « intention d’origine ».) Cette astuce pourrait se résumer ainsi, en français moderne :

« Ne cherche pas à connaître le sens et la cause réelle de ce qui t’arrive, car TOUT ce qui t’arrive, correctement compris ou non, ne sert qu’à vérifier si tes réactions correspondent à ce que tu as décidé d’être et de manifester dans ce monde.« 

 

 



Plus prosaïquement, cela signifie que si votre désir est d’être sage et paisible, si ce qui arrive vous fait bondir et vous comporter comme un animal sauvage, cela signifie NON PAS que ce que vous êtes est « mal », mais bien soit, que vous n’êtes pas encore tel que vous le désirez, soit que votre désir ne s’accorde peut-être pas encore à vos moyens réels ! (Souvenez-vous du fameux « Moi-idéalisé » qui nous pousse sans cesse à nous embellir sans produire les efforts correspondants.) Comprenez-vous ? C’est assez simple et facile à mettre en application, dès à présent.

 

 

 

Drame2Par exemple, si j’ai souvent mal au dos, si j’ai trop grossi et si je m’essouffle un peu en montant des escaliers, cela signifie que j’ai commis l’erreur de prêter plus d’attention à mon être spirituel qu’à ce corps au travers duquel il se manifeste. C’est humain et je n’en fais pas un drame supplémentaire : j’effectue immédiatement certaines retouches à ma vie. Et je passe à autre chose ! Autre exemple, si je ressens de la tristesse à l’idée que l’on ne m’aime pas, je peux alors en déduire que j’attends encore trop des autres et pas assez de moi-même… (en gros) je ne me met pas à pleurer, je ne me fais pas pipi dessus et je n’engueule personne (pas même moi) : je rétablis immédiatement l’équilibre selon ma vision de « Qui je suis ou désire être et manifester. »

 

 

 

constaterBref, et vous l’aurez compris, là encore, il est bien moins question de se juger sans pitié (ou de faire suer autrui) que de constater froidement que ce que nous sommes, ponctuellement, ne semble pas correspondre à ce que nous nous étions proposé d’être et de manifester au départ. Une fois ce constat honnête établi, nous pouvons alors évoluer vers le « plus » ou le « moins » qui caractérise le mieux nos buts immédiats. Bien entendu, nous pouvons changer d’avis, être « plus ceci » ou « moins cela », du moment que nos changements de directions ne consistent pas en un moyen supplémentaire de nous abuser, de nous trahir.

Ce qui nous arrive, les personnes que nous rencontrons, ne sont là ni pour nous emmerder, ni pour nous plaire, et encore moins pour nous aider à « purger notre karma » (sic) Pour ce dernier cas, préférez un laxatif !
Tout ceci ne sert qu’à nous donner des occasions uniques et formidables d’être en harmonie avec ce que nous pensons, sentons et faisons sans cesse.

Incarner vraiment ce que nous nous proposons d’être et de manifester est la plus haute forme de Réalisation de Soi.

 

 

 

Serge Baccino

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(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)