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Partager ce qui n’est pas encore ou partager ce qu’on ne possède pas encore ?
Sur les différents réseaux sociaux (chats, forums, blogs, pages perso, etc.,) il est souvent question de « partages ». Ce mot est devenu si courant que plus personne ne songe seulement à l’analyser d’un peu plus près. Les psychologues ésotéristes proposent justement de s’intéresser quelques minutes à ce fameux concept du « partage ». Évidemment, nombreuses seront les personnes qui liront ce texte et dont les dents grinceront quelque peu ! Pourquoi ? Parce que son contenu n’est pas fait pour alimenter leur Moi-Idéalisé mais aura plutôt pour effet de le casser en deux et cela, d’une manière quasi définitive.
S’ils se sont imprudemment associés à leur Moi-Idéalisé, cela au point de s’être au fil du temps identifiés à lui, alors ils auront le sentiment très net de s’être fait « casser » par ce texte. Avec toutes les émotions connexes guère avouables que ce sentiment entrainera nécessairement. Mais s’ils possèdent encore un « moi » humain ordinaire, conscient de ses limites et donc, de ses faiblesses, alors ils auront l’impression de comprendre, désormais, pourquoi le partage véritable ne peut marcher avec la plupart des chercheurs de vérité de notre époque. Autrement dit, pourquoi les ésotéristes ont presque tous disparus, faute de pouvoir encore servir à quelque chose, ou alors si rarement que cela n’en vaut plus la peine. Ou presque.
Tout d’abord, observons de plus près le mot « partager ». Au premier abord, il semble impliquer de prendre une chose et de la réduire peu ou prou, cela en la « partageant » (avec d’autres, par exemple.) Si j’ai une baguette de pain et que je la partage en deux avec une autre personne, chacune de ses deux personnes bénéficiera d’une demi baguette, ce qui est suffisant pour un repas ordinaire. Mais si en plus de moi, il y a six ou sept autres personnes, chacun aura, en fin de compte, un petit bout de pain. Ce type de « partage » réduit et n’augmente jamais rien, si ce n’est la faim dans ce premier exemple !
A présent, supposons que le mot « partage » soit pris dans son sens second et qu’il implique non pas de réduire ce qui est mais de l’enrichir de tout ce qui n’est pas encore. Par exemple, je suis passionné par un sujet dont je maîtrise l’essentiel, et je rencontre une personne qui doit elle aussi se spécialiser dans ce même domaine pour lequel elle est déjà douée, mais l’ignore encore. Ici l’échange est Parfait ! Pourquoi ? Parce que tandis que je vais « donner », je ne vais rien perdre, je ne vais pas m’appauvrir. Et tandis que l’autre va « recevoir », elle va en fait augmenter une chose qui existait déjà mais dont elle n’avait pas encore conscience.
Dans cet exemple, qu’est-ce que je « donne », sinon ce que je possède et que je conserve même après ce « don » ? Et l’autre, qu’est-ce qu’il « reçoit », si ce n’est la certitude que tout est déjà en lui et qu’il devait juste le réaliser ? Chez la plupart, ce n’est pas l’âme elle-même qui « partage » mais l’intellect qui conduit seul ce type « d’échange » dont rien de bon ne peut sortir, en définitive. En fait et pour parler cru, pour parler franc, tant que c’est l’intellect qui essaye de parler de ce qui est censé l’intéresser (sic) c’est dix fois sur dix le bordel ! En fait d’échange ou de partage, cela se termine par des mots malheureux et une impression d’avoir perdu son temps et d’avoir sali ce que l’on prétendait aimer (le sujet partagé.)
Que celui qui n’a jamais été déçu de ne pas avoir réussi à intéresser un vis-à-vis au sujet d’un sujet le passionnant vraiment, se lève pour affirmer que je me trompe ! Ceux qui ne se sont jamais passionnés pour rien n’ont pas le droit de jouer, désolé ! Mais un jour, on se laisse faire et ce sont les autres qui nous apprennent qu’ils sont passionnés par des choses qui nous passionnent nous-mêmes ! Plus simplement, c’est quand on n’y pense plus ou pas que les autres nous ramènent à ce dont nous ne pensions plus pouvoir partager.
Et là, l’échange ou le partage est parfait !
Lorsque à mes débuts (fin des années 70) j’essayais tant bien que mal de partager ma passion, je me plantais à chaque coup ! J’obtenais le plus souvent l’inverse de ce que j’escomptais. Je n’avais pas encore compris cette vérité animique (de l’âme, donc) qu’on ne peut tenter de réaliser qu’une chose qui n’est pas encore réalisée. Essayons-nous de réaliser une chose qui l’est déjà ? Peut-on partager une chose que l’on ne possède pas encore ou déjà ? Jusqu’au jour où j’ai admis la présence d’un léger détail : une passion se partage mais ne se transmet pas. JAMAIS ! Partager n’est pas « réduire » (genre partager en deux) mais AUGMENTER ! Si vous partagez avec un pauvre, vous ne partagerez que sa pauvreté, jamais votre richesse. C’est pour cela que certains sont mal à l’aise à la seule idée de croiser un SDF sur leur chemin. Pour vraiment parler de partage, il faut une personne possédant déjà les mêmes richesses que nous, mais qui ne le sait pas encore !
En clair, si vous croisez une personne qui est venue pour être passionnée par les choses de l’esprit, vous n’avez aucun effort à faire pour « réussir » une chose qui est déjà accomplie. Il vous suffit d’ouvrir la bouche ou de jouer du clavier et la moindre de vos paroles prononcée ou même écrite, est bue comme si elle consistait en de l’eau venue d’une Source vivifiante. Et non plus de vous. Mais si vous cherchez à créer une condition qui ne peut pas encore l’être, vous ne récoltez que des fruits gâtés. Au mieux ! Suis-je en train de dire que SEULS ceux qui n’ont rien en eux à partager, dans un domaine précis, sont totalement inaptes à recevoir ? Oui, c’est exactement ce que j’affirme ici et d’une manière si péremptoire, que comme d’habitude, elle sera capable de refiler des boutons à tous ceux qui manquent cruellement de confiance en eux, cela au point de supposer que ce sont les autres qui en ont trop !
« On ne prête qu’aux riches », vous connaissez ? Maintenant, oui. Du moins tous ceux qui font l’effort honorable de comprendre mes textes. On dit que les ésotéristes traitent de choses que même les spiritualistes ne comprennent pas. Ce qui est tout à fait exact ! Mais certains considérés comme « matérialistes », commencent à les comprendre vraiment. Voilà une chose étrange, ne trouvez-vous pas ? A moins que ceux qui croient ne pas savoir, sache bien plus de choses que les « spiritualistes » ? Car en effet, comment reconnaître la vérité, si on ne la possède pas déjà en soi ? Alors réjouissez-vous celles et ceux qui, depuis des années, adorez me lire ! Comprenez-vous que de moi ou de vous, ce n’est pas moi, ce ne peut être moi la « vedette » mais VOUS ?
Quant aux autres, ceux qui ne comprennent rien et sont donc tout à fait en droit de se moquer, de condamner et de chercher à ternir l’image de qui tient la plume ou le clavier, sachez que, en fin de compte, vous n’avez pas de problème. Vous n’avez même rien du tout, en fait ! Ni problème, ni solution. Mais quand viendront enfin les problèmes, Bénis soient-ils, les solutions viendront également. On ne peut pas aider à la guérison de ceux qui n’ont (encore) jamais été malades et qui de ce fait, on le droit absolu de se croire en bonne santé.
Serge Baccino