Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment – Dossier – Fin

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Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment ?

Troisième partie et fin.

Le rôle d’une personne désireuse d’évolution ou, plus sobrement, qui souhaite réellement cesser de souffrir est de tout d’abord se dés-identifier de son « moi » social pour s’identifier au potentiel intérieur. Le « moi » ne peut acquérir que ce qu’il est capable de produire, tandis que le Soi est sans limites. Les gens ne changent pas parce qu’ils ont peur, à partir de leur « moi » qu’ils s’imaginent être en exclusivité, de s’avouer leur échec. Ils présentent que même s’ils tentent d’évoluer, ils n’y parviendront pas, du moins pas à partir des capacités très limitées du « moi ». Alors, de guerre lasse, ils décident de ne plus chercher à le faire, cela afin de ne pas (ou de ne plus) être confronté à cet affreux sentiment d’impuissance et d’échec. « La translation psychologique » est donc une nécessité, et elle se résume à rehausser sensiblement son Regard et à faire l’effort mental de s’observer penser et agir, sans porter de jugement de valeur, sans même chercher à bloquer les processus mentaux devenus « naturels » (spontanés) avec les années. Juste observer tranquillement.

 

Cela dit, il y a un abîme entre le fait de s’observer à partir d’un niveau de conscience ne participant pas de l’évènementiel, et de décréter, du jour au lendemain, que notre conscience est désormais transférée au niveau de l’observateur et qu’elle n’en bougera plus !
C’est hélas l’erreur commise par tous ceux qui, non correctement ni suffisamment formés aux lois du fonctionnement de l’esprit, s’imaginent pouvoir faire tout et n’importe quoi, et bien sûr, sans aucune guidance ! Ce genre d’attitude mentale (appelé « Mudra » en sanskrit) et hélas de plus en plus répandue, bien qu’il ne soit pas nouveau. Jadis, les Alchimistes nommaient « souffleurs » ceux qui faisaient mine de savoir sans même avoir pris la peine de réellement apprendre auprès de plus avancés qu’eux.

 

Sans rentrer dans trop de détails, nous dirons simplement que le « moi » possède un intellect qui gère l’ensemble de ses processus mentaux et qu’il est divisé en deux « polarités » ou parties égales et complémentaires, en plus de s’opposer afin de s’équilibrer.
La première polarité intellectuelle est appelée « l’ego intellectuel » mais avec l’habitude, tous les psy éso disent simplement « l’ego » (avec un petit « e »). Ce dernier se rapporte à toutes les faiblesses, les peurs, les manquements, les limites ainsi que les déceptions et les souffrances qui en résultent et qui viennent s’accumuler dans la subconscience. Il est à noter que cette forme d’ego est uniquement rencontrée dans l’enseignement propre à la psy éso et ne forme pas la partie pouvant produire vanité ou orgueil véritable. Est-il utile de préciser qu’à cause de cette partie dite « en souffrance », le « moi » a une opinion déplorable de lui-même qui par ailleurs, l’insupporte totalement ?

 

C’est là qu’intervient la seconde polarité, nommée « Moi-Idéalisé », qui arrive à point nommer pour NIER totalement tout ce qu’affirme « l’ego ». Affirmations terriblement réductrices et négatives, qui affaiblissent énormément la structure psycho-énergétique de la partie dite « incarnée » de l’être humain. En gros, le M.I. a pour rôle majeur de « prouver » que tout ce que croit et pense l’ego intellectuel est totalement faux. Le problème est que si l’ego place la barre très bas (s’abaisse et exagère ses défauts), le M.I. lui, place la barre beaucoup trop haut ! Ce qui fait dire aux psy éso (et à tous ceux qui connaissent l’existence de cette partie du « moi » humain) que les prétentions du Moi-Idéalisé ne sont jamais vécues, car impossible à assumer. Cette dichotomie naturelle entre l’ego et le M.I. a pour effet que le « moi » est incapable d’évoluer, même un peu, car une partie de lui « freine » tandis que l’autre tente d’accélérer.

Si on y ajoute les limites réelles du « moi », on réalise vite que si l’évolution est possible, ce n’est certes pas à partir de lui ou grâce à ses seuls moyens. Toutefois, ceux qui désirent passer outre le rythme évolutif naturel et propre à chacun ignorent que quelque chose en eux qu’ils prennent tout d’abord pour un afflux de positivité, va se transformer rapidement en leur plus implacable ennemie ! Je veux parler du « Moi-Idéalisé. » Son rôle, nous ne devons pas l’oublier, est de nous assurer de notre immense beauté, de notre force, de notre charisme et, en un mot, du fait que nous sommes déjà arrivés au But avant même d’être parti ! Le M.I. est doué pour ne retenir, dans une lecture de texte spirituel, par exemple, les mots, phrases et conditions susceptible de lui permettre ensuite de nous « encourager » avec une certaine efficacité. Hélas, en fait d’efficacité, le M.I. nous pousse à nous nourrir d’illusion et devient rapidement ce qui nous fera passer rapidement et aux yeux de tous, pour un hurluberlu ayant abusé de produits illicites.

Les nouveaux spiritualistes, je parle de ceux qui se découvrent « des pouvoirs » du jour au lendemain ou qui ont consulté une voyante leur ayant affirmé qu’ils étaient très évolués et provenaient de la planète « Pandora », située au centre de la galaxie, sont un exemple parfait du piège tendu par le « Moi-Idéalisé » au « moi » réel (ou naturel ou encore actuel). Même si la chose n’est en rien intentionnelle mais relève simplement d’un mode de fonctionnement quasi autonome.

De même que ceux qui s’imaginent qu’en deux week-ends et après avoir lu une dizaine d’ouvrages spécialisés, ils peuvent s’installer comme professionnels de la spiritualité. Pour être franc, il faut au moins entre trois et cinq années d’études consécutives pour pouvoir se permettre de se présenter en « consultant » en spiritualité. Et il n’est pas encore question d’enseigner l’ésotérisme, juste de s’occuper de spiritualité générale, bien plus accessible.
Un prof d’ésotérisme qui se respecte a dû étudier une douzaine d’années, pour se montrer vraiment efficace et à la hauteur de cette tâche. Et la plupart des ésotéristes ont entre vingt-cinq ou trente années de pratique derrière eux.

 

Lorsque l’on voit de nos jours le nombre d’instructeurs de ceci ou de cela qui fleurissent chaque année et qui auparavant, sans doute un ou deux ans avant, étaient dans le commerce ou le marketing, on est en droit de s’inquiéter, non pas pour eux, ils se portent comme des charmes et leur compte en banque également, mais pour les débutants qui arrivent sur le « marché » de la spiritualité (comment l’appeler autrement, désormais) et qui sont bien forcés de faire confiance pour apprendre les bases d’une connaissance qui devra, ensuite, leur servir de garde-fou et leur donnera les moyens de jauger qui est qui. Hélas, le plus grand nombre n’arrivera sans doute jamais à ce niveau, car dès le départ, les dés sont pipés et ceux qui se présentent en « enseignants » ne font que rassembler des connaissances éparses piquées çà et là puis en font une synthèse rapide qu’ils s’attribuent généreusement et leur permettent de « se faire un nom ». Sur le dos des autres, les vrais connaisseurs et enseignants.

 

Tout le monde a le droit de vivre, même sans avoir de morale ou le sens de l’honneur, mais ce qui nous dérange, ce sont les dommages envers les nouveaux étudiants, ceux qui se proposent de tout découvrir, émerveillés et tout naturellement incapables de reconnaître un charlatan d’un authentique initié de haut niveau. C’est uniquement pour eux que cela devient regrettable et il me semble utile de le rappeler et même souvent. Ce que je fais depuis des années. Après, libre à chacun de l’interpréter de la manière la moins dérangeante pour son confort mental personnel.

Or donc, le piège dans lequel je recommande à tout étudiant de ne jamais tomber, c’est celui qui consiste à s’identifier au Soi sans avoir pris le temps de libérer le « moi » de ses contraintes. Bien sûr, le Soi a la brillance de l’or pur et le « moi » est d’un terne affligeant, parfois. Mais se ranger derrière les prétentions du Moi-Idéalisé est la pire des erreurs qu’un spiritualiste puisse commettre. Il s’agit d’une fuite en avant, dans l’espoir immature de se cacher nos véritables faiblesses et limitations qui, de toute manière, continuent d’exister de plus belle et même, prennent de l’ampleur puisque désormais livrées à elles-mêmes.

Il s’agit d’une illusion égotique très dangereuse, non pas seulement pour la vie sociale mais également à un autre niveau. Le résultat est à chaque fois le même : la personne s’imagine pouvoir assumer les prétentions de son « Moi-Idéalisé » et ne peut, au mieux, que s’offrir une vie « en esprit » et non pas en vérité (ou socialement.) Sans compter que cela est très dommageable pour l’évolution et même dans L’Après-vie (pour ceux qui y croient) et oblige les personnes immergées dans le Mensonge à soi, de faire des efforts de plus en plus inhumain, dans l’espoir de ne jamais se recouper, se trahir et dévoiler à la face de tous, leur imposture quasi totale.

Pourtant, il est plus facile et relaxant d’être enseignant en ésotérisme que « vedette en spiritualité » pourquoi ? Parce que la spiritualité repose sur des concepts typiquement émotionnels qui obligent ensuite ses prétendants à jouer un rôle de composition et à se faire passer pour des êtres qu’ils sont bien incapables d’incarner. Qui pourrait être toujours aimant, en paix, joyeux, conciliant, soucier de tout pardonner et plein de compassion universelle ? Gageons que le Christ lui-même hésiterait un moment avant de s’y atteler !
Tandis qu’en ésotérisme, il n’est pas réclamé que l’enseignant soit un être extraordinaire, qui brille au soleil et par tous les pores. Un enseignant de l’ésotérisme, même s’il est avancé, n’en fait pas grand cas et ne brille en fait que par sa simplicité. Rien ne le distingue des autres et sa nature humaine, défauts et limitations inclus, est assumé sans efforts ni regrets, en toute simplicité. Une spiritualité mal comprise sera ensuite et forcément, une spiritualité mal vécue. La plupart des personnes qui essayent de s’adonner à la spiritualité, s’imaginent rapidement ne pas avoir « le niveau » !

 

Or, ce « niveau » est celui de l’être humain ordinaire, tout simplement. Personne n’a à prouver quoi que ce soit à personne, chacun se doit de travailler sur soi et pour soi, seule manière de faire profiter à tous, d’un caractère bienveillant mais aussi naturel et sain que possible. Une fois encore et avant d’en terminer avec ce dossier, méfiez-vous, vous qui commencez tout juste à placer un pas sur le Chemin de la Réalisation de Soi (ou toute autre expression qui vous chante), du Moi-Idéalisé !

Vous n’avez pas envie de savoir combien d’échecs cuisants lui sont imputables, chaque année. Ce n’est pas juste pour faire peur aux enfants que l’ésotérisme affirme que sur mille personnes qui s’engagent un jour sur le Sentier de la spiritualité, un seul arrive à tenir le cap et à remplir sa vie de tous les trésors qui sommeillaient en lui et n’attendaient qu’un peu de reconnaissance pour s’épanouir.

Et il n’est pas question ici de « valeur » ou de dispositions particulière, mais juste d’honnêteté, de franchise, d’implication personnelle et d’un désir irrépressible de cesser définitivement de se mentir à soi-même. Autant dire que les candidats à ces simples qualités d’âme, ne se bousculent pas au portillon !

Lorsque nous étions encore des enfants, nous commettions sans doute tous la même erreur de jugement, erreur tout à fait excusable au vu de notre âge, bien évidemment. Cette erreur pourrait se nommer « Confondre Résistance et capacité à s’individualiser. » Il est bien connu qu’à un certain âge, les enfants commencent à manifester des vélites d’indépendance et donc, commencent à se construire une personnalité bien à eux.

Du coup, l’autorité parentale est rejetée au profit des caprices personnels. Du moins au départ. C’est ensuite, bien plus tard soit à l’adolescence, que les jeunes âmes en construction commettent l’erreur évoquée et expliquée ci-après. Le fait qu’il leur faille encore et toujours obéir à leurs parents et aussi à leurs aînés, leur pose un réel problème de conscience. Ils se disent que s’ils continuent à manifester de l’obéissance, les parents ne cesseront jamais d’avoir le dessus sur leur caractère et sur les décisions qui en découlent.

Quel parent n’a pas entendu au moins cent fois cette phrase type : « Mais maman, papa, je ne suis plus un enfant ! » Généralement suit l’indication précise de l’âge atteint, censé cautionner le fait que, désormais, l’adolescent acceptera beaucoup moins de répondre favorablement à l’autorité parentale.

Selon la personnalité naissante des ados, cela peut se passer avec quelques frictions mais peut aller au clash le plus total. Tout dépend de celui qui cèdera en premier à la pression, de l’ado ou du parent concerné par cette crise d’adolescence qui, en réalité, est une crise de l’âme, pour franchement parler. Une âme qui est arrivé à la déduction pour elle « logique » que pour se forger sa propre personnalité et jouir de toute la liberté apparemment réservée aux seuls adultes, elle doit tout d’abord RÉSISTER à l’autorité parentale pour ensuite la rejeter carrément et simplement. C’est cela que la psy éso nomme cette erreur de parcours par ailleurs compréhensible (ou justifiée) « Confondre Résistance et capacité à s’individualiser. »

En effet, pour s’individualiser, pour accéder à ce droit inaliénable de jouir de sa personne comme bon nous semble, il est nécessaire de ne pas devoir obéissance à un autre que soi. Cela, c’est la théorie à laquelle souscrivent la plupart des adolescents soucieux d’émancipation. Mais en pratique, c’est une erreur de confondre les deux ou du moins, d’associer les deux concepts comme s’ils étaient antinomiques ou incompatibles. Pourtant, l’idée de départ est plus que défendable car, en effet, comment se dire libre de sa personne quand on doit encore obéir à quelqu’un ou lui rendre des comptes ?

Et c’est justement dans la dernière partie de cette question que se trouve la solution la plus viable. Une solution qui, assurément, déplaira à n’importe quel ado en mal de reconnaissance, mais qui sera acceptée sans trop d’efforts par d’autres ados encore accessibles par la logique et le bon sens.

Le propre d’un enfant, même de 16 ans, est de ne pas être majeur d’un point de vue légal. Nous vivons dans une société dans laquelle l’avis des autres a pris une importance presque capitale ! En effet, la question qui se pose à tous, désormais, est « que vont penser les autres à mon sujet ? » Et les plus raisonnables penseront qu’un jeune de seize ans n’est pas encore adulte et que de ce fait, il se doit de se confectionner une identité qui lui soit propre mais sans y ajouter, du moins pour deux années encore, l’option « totale liberté de paroles et d’actes. » Les deux concepts, s’individualiser graduellement et répondre encore un peu favorablement à l’autorité parentale, ne sont en rien incompatibles. Par contre, si le jeune homme ou la jeune femme choisi l’option « sus à l’ennemi » en supposant à tort que les parents s’opposent à sa future individualité, tout ce que pourra obtenir la future personne, par ce type de comportement frondeur, c’est un caractère impropre à une véritable et saine vie en communauté.

 

Un psy éso reconnaît immédiatement une personne qui s’est opposée très tôt à l’autorité parentale. Ces personnes semblent en guerre constante contre l’humanité et n’acceptent de conseils ou d’aide de personne, préférant les voler par la manipulation et les faux-semblants. De plus, il a été démontré que ces mêmes anciens ados frondeurs souffraient tous, sans exception, d’un déséquilibre psycho-énergétique entre les deux pôles de leur personnalité (ou moi social.) En clair, soit leur ego lutte contre leur Moi-Idéalisé, soit c’est ce dernier qui essaye « d’enterrer » (éluder, nier, cacher) la fragile expression de l’ego. Généralement, cela donne deux types différents de futurs individus : ceux qui paraissent être d’éternels perdants qui se découragent à la moindre alerte ou menace, et ceux qui ayant réussi, peu ou prou à « enterrer » leur propre sensibilité (fragilité, dépendance à autrui, émotivité, etc.,) sont devenus d’illustres fanfarons qui se retrouvent anéantis lorsque ce qu’ils se proposaient de placer sous leur contrôle, ne fonctionne pas comme prévu.

À l’inverse, les futurs adultes qui trouvent en eux-mêmes la patience et la volonté d’attendre d’être vraiment arrivés à l’âge adulte pour se prétendre indépendants et heureux de l’être, ont souvent la surprise de ne pas avoir à quémander l’assentiment des autres au sujet de leur droit à la liberté de corps et de conscience. Ce sont soit les parents, soit des adultes extérieurs au cercle familial, qui cautionnent ouvertement la chose et félicitent le nouvel adulte d’avoir réussi à franchir ce cap délicat de l’adolescence. Un cap qui semble être devenu de plus en plus délicat et que peu de jeunes gens réussissent à franchir la tête haute et le cœur serein. Il est rare que les rapports « parents/nouveaux adultes » soient riches en rapports paisibles et bienveillants ! Quand ce ne sont pas les parents qui se languissent que leur rejeton quitte enfin le nid familial, car désormais, ils ne supportent plus ses frasques, ce sont leurs rejetons qui considèrent leurs parents comme des moins que rien, voire des tyrans en mal d’esclave à régenter !

Bien sûr, il existe des cas, nombreux par ailleurs, où tout se passe correctement et où les rapports futurs entre parents en jeunes gens nouvellement adultes, sont des plus prometteurs. Mais pourquoi traiter de ce qui va déjà très bien, quand on sait que seul ce qui ne va pas encore peu nous affliger mais être heureusement, transformé en mieux ? S’occuper de tout ce qui SEMBLE briller déjà est le réflexe inconditionnel de tout nouveau spiritualiste qui « se respecte » (façon de parler) et c’est pour cela que la spiritualité est en train de devenir un véritable panier de crabes !

Car faire mine d’être « merveilleux » sur tous les plans, en plus d’être évidemment impossible, pousse n’importe quel être humain à « se lâcher » de temps à autre sur des personnes auprès desquelles il est inutile de jouer la comédie, et qui nous connaissent sous notre vrai jour. Et au bout de quelques années, la vraie nature humaine nous déborde et nous commençons à devoir « masquer » ce que certains commencent à découvrir, avec plus ou moins de déceptions.

Une des principales astuces psychologique des grands pontes de la spiritualité est de se rendre au plus tôt « inaccessible » ou du moins, très difficile à côtoyer. Ils jouissent généralement de la présence, autour d’eux, de « gardiens de la porte » qui prennent leur mission très au sérieux. Mission qui se résume à filtrer les inconvenants, à savoir ceux qui pourrait dire ou faire une chose susceptible de chagriner hautement la vedette spirituelle.

Et une personne qui a passé sa vie à se mentir, est obligée de mentir aux autres jusqu’à la fin. Or, comme la chose est impossible de renfermer éternellement la véritable nature d’un être, le couvercle finit tôt ou tard par céder sous la pression. Il devient dès lors urgent d’exposer le moins possible cette marmite surchauffée au relationnel ordinaire qui, justement, est conçu pour nous mettre sur le nez le moindre de nos défauts et le plus petit de nos mensonges.

Bien sûr, ceux que nous rencontrons, aimables ou infects, ne savent pas qu’ils sont les agents bien inconscients mais terriblement efficaces de notre « karma personnel », à savoir notre mission qui se résume à nous perfectionner sans relâche et une vie durant. Les autres sont là pour nous empêcher de dormir ou pour nous réveiller à nos songes de gloire, plus ou moins brutalement. Et donc, pour ménager la cocotte-minute en train de surchauffer, il est de rigueur d’éviter au Mensonge ambulant que sont devenus certains, d’être exposé au risque d’éclater littéralement en public, perdant ainsi et définitivement, toute chance de se faire passer pour des êtres extraordinaires. Se montrer discret et se replier sur soi-même par peur de devoir vivre aussi « dangereusement » que tous les autres, est très différent !

Pour en terminer avec cette étude (ou dossier) dont le but n’est pas de tout vous mâcher mais de vous offrir matière à réflexion, voire à méditation, je porterai à votre bienveillante attention un des modes de fonctionnement étonnant du subconscient. Celui-ci raisonne uniquement de deux manières : par déduction et par associations d’idées. De plus, il conserve toutes ses « archives » (les Mémoires) en les inscrivant AU PRÉSENT ! Ceci est d’importance, car sans cela, comment admettre puis accepter l’idée que la plupart de nos conditionnements mentaux proviennent en droite ligne de la prime enfance ? Il paraît évident qu’un enfant raisonne comme un enfant et un adulte comme tel ! Mais il n’en est rien, bien au contraire !

Tout ce que l’enfant a cru comprendre et tout ce qui l’a marqué le plus profondément, se trouve toujours inscrit au présent dans les Mémoires d’un adulte plus tard. Ce qui explique pourquoi certains hommes se conduisent encore comme des enfants ! Même nos habitudes proviennent non pas « du passé » mais de « lois » animiques (relatives à l’âme, donc) inscrites encore maintenant dans la subconscience. Raison pour laquelle il est si difficile de se défaire d’une habitude, surtout si par ailleurs elle est productrice de plaisir !

J’espère que ce nouveau dossier vous permettra de comprendre pourquoi l’homme a tant de mal à évoluer, et vous aidera à initier un changement profitable en votre âme ! C’est tout « le mal » que je nous souhaite à tous !

 

Serge Baccino