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La dualité naturelle de l’enfant

La dualité naturelle de l’enfant

(Dossier, en une partie.)

 

Mes activités de psychothérapeute, sur de nombreuses années, d’abord gratuites puis professionnelles, depuis quelques petites années seulement, m’ont permis, au fil du temps, de comprendre certaines choses relatives aux problèmes rencontrés sur Terre par tout être humain qui se respecte, à savoir par toute personne consciente d’avoir un problème et désireuse de s’en départir au plus vite. Pour celles usités dans les cieux, prière de prévoir un délai et de me laisser le temps de m’y rendre moi-même et d’y demeurer quelques dizaines d’années terrestres !

 

Une des choses qui m’ont semblé les plus marquantes, est sans doute la place de Dieu « usurpée » par la mère, chez l’enfant. Mais que cette manière de formuler la chose ne plonge pas toutes les femmes étant devenues des mères, soit dans l’embarras, soit dans ce réflexe typiquement féminin consistant à devenir agressive par défaut, dès qu’une raison suffisante pour l’être pointe son nez à l’horizon « des autres » (vous savez, ceux qui incarnent « l’enfer », selon JPS.) Il est un fait que 98 % des maladies et désordres nerveux actuels, chez les adultes, proviennent de problèmes non résolus durant l’enfance et, à parler franchement, de problème transmis par les parents, en particulier par la mère.

Ce qui ne signifie pas pour autant que la mère soit en une quelconque façon « responsable » de ce fait, car les problèmes ainsi transmis, l’ont été d’une manière absolument inconsciente. Et dans « inconscient », il y a « Je n’ai donc aucune responsabilité en la matière. » Par ailleurs, comme il est rare que ce soit le père qui porte un enfant dans son ventre durant neuf mois, il semble raisonnable de penser que toutes les caractéristiques INCONSCIENTES qui se trouvent dans la maman, puissent passer dans le corps de l’enfant à naître. Après tout, d’où proviennent les cellules qui ont permis de confectionner l’embryon puis le futur bébé ? L’expression populaire « la chair de ma chair et le sang de mon sang » ne consiste donc pas en de simples paroles en l’air mais représente l’expression de la plus stricte vérité. Du moins pour le corps physique de l’enfant.

 

C’est bien à partir de ses propres cellules que la mère a permis à son futur enfant de se confectionner un « véhicule » pour ce Monde terrestre. Et quand on sait que le subconscient se résume à la somme de l’intelligence de toutes les cellules de notre corps, nous en arrivons à la conclusion logique que si l’enfant est « un peu lui », il est surtout « beaucoup maman. » Sans compter la participation de papa ! Les psychothérapeutes ayant bénéficié d’une formation ésotérique suffisante, savent qu’à la naissance, le « disque dur » de l’enfant est quasiment vierge de lui-même. Comprendre que l’enfant se construit lui-même en grandissant et que, de ce fait, ce qui né n’est rien d’autre qu’une espèce de « robot de chair », seulement animé de réflexes hérités (génétique.) Un peu comme certains animaux qui, dès leur naissance, se mettent à marcher parce que leur survie en dépend. Le tout jeune enfant SEMBLE « éveillé » alors qu’il tente seulement de le faire. Il tente de « s’éveiller à ce monde », car son esprit est polarisé sur le Monde Intérieur et non pas (encore) sur celui considéré (faussement) comme étant extérieur.

 

Plus techniquement, les plus jeunes enfants « fonctionnent » surtout depuis la conscience subjective, et pas encore ou du moins complètement, depuis la conscience objective. Les spécialistes de l’enfance ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en conseillant d’acheter aux bébés des « jouets d’éveil ». Ces jouets sont donc censés activer chez l’enfant une forme plus extériorisée de conscience, à savoir celle relative aux sens et donc, aux objets (d’où le terme de « conscience objective ».) Mais n’oublions pas que si un bébé présente cet air un peu « ahuri » que nous lui connaissons, c’est parce qu’il lui faut encore découvrir le Monde extérieur et pour se faire, il a besoin que ce qui se trouve dans ce même Monde, soit capable d’attirer son attention. Après les objets, ce seront les autres (papa, maman, etc.,) qui tenteront – plus ou moins intelligemment – de « capter l’attention » du bébé. Il semble donc que le premier défi ou rôle d’un bébé soit de réussir à extérioriser sa conscience mentale pour la polariser (concentrer) sur les choses et les êtres qui peuplent ce Monde extérieur pour lui si fascinant.

 

Autant dire que les deux premières années, voire par la suite, le bébé puis le jeune enfant vont se faire un devoir de découvrir ce qui sera, par la suite, le Monde extérieur dans lequel ses sens lui feront CROIRE qu’il vit et donc, qu’il est (ou se trouve) réellement.  Nous ne ferons pas de commentaires au sujet de la différence entre voir un Monde et croire en faire partie. Là n’est pas notre présent propos, bien qu’il puisse sembler intéressant de le noter seulement et au passage. Notre but est de réaliser qu’il existe une dualité NATURELLE en l’être humain et cela, dès les prémisses même de sa vie.

En arrivant physiquement dans ce Monde, l’enfant est déjà chargé des Mémoires hérités de ses géniteurs et en particulier, celles de sa mère. En somme, avant que lui-même puisse avoir l’occasion d’exister, existe déjà en lui une mémoire qui n’est pas de lui ni même sans doute « pour lui », mais qui néanmoins guidera en partie sa vie et par la suite.

 

Bien qu’il soit rare que les Mémoires héritées conduisent entièrement notre existence terrestre, certaines personnes dont le caractère a été trempé par l’expérience vivante et directe, ont ce sentiment de « devoir se battre contre une partie d’eux-mêmes ». Ce qui, bien entendu, est totalement impossible, en termes ordinaires, sachant que nous ne pouvons avoir une idée qui soit CONTRE NOUS, tout en étant « de nous » (ou à nous.) Et pourtant, c’est exactement ce que vivent de très nombreuses personnes de nos jours ! Bien que le fait ne consiste en rien en un mystère, attendu que notre époque aidant, la plupart sont devenus assez instruits et intelligents pour réaliser l’existence de cette dualité intime qui, précédemment, n’était que plus ou moins consciemment vécue. Bien sûr, cette dualité naturelle, car propre à notre nature humaine, a toujours été présente en nous. Simplement, nous n’étions pas capables d’assez de recul sur nous-mêmes pour réaliser vraiment ce qu’il se passait en nous. À présent, des millions de gens commencent à se questionner en ces termes :

« Comment puis-je ME rendre malade moi-même, et avoir aussi le rôle de celui qui s’en plaint et qui donc, refuse de le vivre ? »

 

Il y a encore seulement vingt-cinq ans de cela, et je m’en souviens fort bien, lorsqu’un technicien du fonctionnement de l’esprit affirmait à une personne qu’elle se rendait elle-même malade, cette dernière lui pouffait de rire au nez ! Évidemment ! Comment pourrions-nous avoir à la fois le rôle de cela qui rend malade et celui de la personne qui refuse d’être malade ? Cela semblait pour le moins ridicule, et on peut comprendre aisément cette forme de réaction épidermique. Mais de nos jours, cette dualité intime est non seulement connue mais encore plus, reconnue de tous les véritables praticiens de la santé mentale et physique. Tous ne se l’expliquent pas de la même manière, tant s’en faut ! Mais tous reconnaissent au moins l’existence d’une dichotomie relative au fonctionnement de la conscience humaine.

Toujours en avance sur leur temps, non pas grâce à leur intelligence mais à cause du manque d’intelligence de ceux qui décident « qui détient la seule et unique vérité » (suivez regard et index accusateurs), les ésotéristes SAVENT exactement à quoi s’en tenir, du moins à ce sujet. Et même s’ils ne disent pas tout ce qu’ils savent sur la question, pour ne pas passer pour des disciples de Steven Spielberg (sic), il serait sans doute temps d’en révéler quelques bribes au grand public. Après tout, c’est ce même grand public qui donne la véritable mesure des avancées humaines, et pas ceux qui, bouffis d’orgueil, tente de nous faire croire qu’ils détiennent le savoir. Un savoir qui, soit dit en passant, ils ont volé à ceux qui attendaient d’en faire don direct (et entier) à ce grand public. Laissons donc à quelques-uns leur rêve de gloire et de récompenses sous forme de colifichets brillants, et passons aux choses sérieuses.

 

Prenons l’exemple d’une personne vraiment éveillée et qui se questionne au sujet de cette dualité intime qu’elle est obligée de SUBIR, du moins si elle est effectivement éveillée ! Car une personne vraiment éveillée ne commence pas par s’intéresser à la connaissance livresque ou aux mystères de l’univers (ou des autres) mais commence par s’interroger au sujet du tout premier des plus grands de tous les mystères : « Que suis-je ? » Jusque-là sont arrivées des millions de personnes, en France ou même ailleurs. Mais rares sont celles et ceux qui OSENT se rendre à l’étape suivante ! Quelle est cette seconde étape ? Il s’agit en fait de la toute première étape, celle « oubliée » au passage, dans cette hâte de se rendre à ce qui ne devait être que la seconde étape ! N’importe qui vivant sur Terre actuellement, est à même de se rendre compte d’un phénomène ahurissant : « Tandis qu’il désire une chose, il en obtient une autre, et tandis que sa volonté le pousse à droite, il se retrouve à gauche » ! C’est évidemment une manière très personnelle de présenter une réalité vécue par tous et peut-être différemment.

 

Il existerait donc réellement une dualité en l’être humain. Une dualité qui a toujours existé, certes, mais qui à présent commence sérieusement à nous gêner aux entournures de notre âme ! Et là où il y a la gêne… Mais ne devrions-nous pas plutôt parler de gènes, soit de génétique ? La génétique est ce qui traite des « caractères » physiologiques hérités par les enfants de leurs géniteurs. Notez qu’il est seulement question ici de « caractères physiologiques » ! Et franchement, le fait d’avoir les yeux bleus de papa et la bouille de maman ne devrait pas nous peser plus que cela dans notre vie d’adulte, n’est-ce pas ? À moins que… À moins que nous ayons oublié au passage une loi du fonctionnement de l’esprit et qui énonce que « Tout est double » !

Si tout est vraiment double, alors nous ne nous sommes pas « contentés » d’hériter de caractères génétiques purement physiologiques de nos ascendants : nous avons également hérité… D’autre chose ! Et cette autre chose, c’est LEUR MÉMOIRE ! Tout ce qui leur est arrivé, et en particulier ce qui est arrivé à la mère, « repose » désormais à l’état latent dans les cellules du bébé qui vient de naître. « À l’état latent » signifie que pour le moment, cette mémoire est dite « dormante » (ou passive), car une énergie très particulière ne leur a pas encore donné l’ordre de s’éveiller. Et c’est soit la personnalité réelle de l’enfant qui s’éveillera ensuite, soit un mélange inharmonieux au possible, entre une Mémoire héritée et celle qui commence tout juste à naître et à s’inscrire dans les cellules de l’enfant qui plus tard, deviendra un l’adulte.

 

Quelle est cette énergie capable d’arroser les graines de mémoire dormantes chez l’enfant ? Cette énergie est celle dégagée par la mère, bien évidemment ! Le seul fait de se retrouver dans le giron familial, voire contre le sein de sa mère, suffit pour que la mémoire dormante devienne active chez l’enfant. C’est pour cela que les anciens ésotéristes insistaient pour que la maman s’occupe activement de son enfant durant les sept premières années, puis renonce à ce rôle pour le transmettre volontairement au père, dont le rôle principal est de permettre à son enfant de faire la part des choses entre ce qu’il a envie de d’être et de faire et ce qu’il SE SENT réellement d’être et de faire. Cela, seul un homme est capable de l’enseigner. Raison pour laquelle les premiers instituteurs étaient essentiellement des hommes.

Pendant la période allant de la maternelle à la classe se situant aux alentours de la septième année d’un enfant, il ne fallait surtout pas que ce soit une femme qui « instruise » les enfants, car dans ce cas, elle aurait fait bien plus que seulement leur apprendre à lire et à écrire. L’énergie féminine de l’institutrice serait venue s’ajouter à celle de la mère et le pauvre gamin aurait été définitivement « gravé » (conditionné) tel un disque dur ineffaçable ou presque.

 

Mais ce savoir-là a été perdu et j’oserai dire que cela fait bien l’affaire de quelques-unes, toujours occupées à hurler leur droit à l’égalité des sexes, alors que d’égalité, il ne devrait y en avoir que dans certains secteurs de la vie sociale, mais surtout pas dans tous ! Notre désir de recevoir tout ce que nous voulons obtenir ne devrait jamais être émis aux dépens de la santé mentale et physique d’autrui. Surtout de nos enfants. Les droits de l’homme devraient s’appliquer à tous, femmes et hommes confondus, mais la peur des uns a permis la vanité des autres. L’ésotérisme explique que la limite des hommes consiste en LA PEUR immense qu’ils ressentent à la seule idée d’affronter l’adversité, tandis que la limite des femmes se manifeste uniquement dans leur ORGUEIL, dès qu’elles obtiennent tout ce qu’elles désiraient avoir. Mais le sujet est encore hélas bien trop « chaud » ou tabou pour être un peu plus que seulement évoqué ici. La réaction épidermique de quelques-unes à la seule lecture de ce passage, devrait leur éviter de se questionner à au sujet du bien-fondé de cette affirmation !

 

Donc, nous avons laissé l’enfant qui a grandi et qui est devenu un homme. À présent, il sent bien en lui-même que quelque chose semble vouloir prendre le contrôle de son mental et penser, vouloir et pouvoir pour lui et à sa place. Autrement dit, une partie de l’homme qu’il ne reconnaît pas comme étant sienne, tente de s’emparer du pouvoir dans le but de conduire sa vie. Le problème, c’est que cette partie-là l’effraye, car elle ne fait que le plonger dans des abîmes de réflexions négatives et qui ne le conduisent à rien, si ce n’est une forme légère mais durable de dépression, qui a le don de l’effrayer de plus belle ! Comprenons ici qu’homme ou femme, le problème est devenu unique car il est issu d’une même origine. Les femmes comme les hommes, doivent LUTTER contre une partie en eux qui n’est pas eux, si je puis l’exprimer aussi simplement. Ce qui diffère, c’est le rendu selon le sexe. Les femmes réagissent en confondant leur mental aberré avec les hommes et se font un devoir de se mettre en guerre contre la gent masculine. De leur côté, étant effrayés par ce qu’ils ressentent en eux (la dualité), les hommes se mettent à confondre leur propre sensibilité avec les femmes, et se mettent en devoir de les traiter de la manière qu’elles semblent mériter. Ainsi, tous deux se trompent d’adresse et confondent ce qui, en eux a souffert de cette dualité, avec ce qui, à l’extérieur, SEMBLE « fonctionner » comme ce qui est en eux sans pour autant être eux.

 

La femme souffre à cause de la partie purement intellectuelle ou mentale qu’elle confond sans le réaliser avec les hommes, à l’extérieur, qui pour elles incarnent « papa », « Dieu », « le mental » et donc… Les hommes, en fin de compte. Les hommes quant à eux commettent la même erreur mais en sens inverse ! Leur sensibilité intérieure défectueuse se transforme en « maman », en « la Terre » (planète) en « leur femme » et, par extension, en toutes les femmes. Ce qui explique cette vision lamentable que les hommes ont des femmes en général, et… Réciproquement ! Là encore, avant de réussir à comprendre puis à ADMETTRE ce que je vous propose là, il faut des années de réflexion, de méditation dirigée et, surtout, un maximum de courage et de volonté de « s’en sortir enfin ».

 

Celui qui souffre vraiment, avalerait un bœuf en entier, s’il était assuré de ne plus souffrir ensuite ! Ici, « le bœuf » se résume à comprendre que les deux sexes commettent une même erreur opposée mais complémentaire : ils confondent leur demi-polarité intime avec l’autre sexe, à l’extérieur. Ainsi, l’homme voit en la femme sa propre sensibilité, et au lieu de se défier de cette même sensibilité, il se défie de la femme, à l’extérieur. De son côté, la femme voit en l’homme son propre mental aberré, et au lieu de se défier de lui, elle se défie de l’homme, en général. Et tandis qu’elle recherche « le prince charmant », elle redoute encore plus fort de le trouver puis d’être déçue, comme d’ordinaire, « depuis papa », lui semble-t-il, qu’elle n’avait déjà pas réussi à séduire… L’homme de son côté, rêve de rencontrer un jour la femme idéale. Mais dès qu’il y pense, lui vient le visage de maman ! Ou de sa sœur, vous savez, l’espèce de petite peste ? Si les choses n’évoluent pas, chacun va se mettre à commettre DEUX erreurs consécutives !

La première, l’homme et la femme vont finir par décider de vivre seuls et sans l’autre sexe. Et la seconde erreur, vous demandez-vous ? Elle découle du refus d’assumer la première ! En clair, chacun des deux sexes réussira à se faire croire que cette solitude procède d’un choix délibéré ! Et là, c’est le drame ! Car celui qui souffre sans sa participation active, c’est-à-dire celui qui souffre À CAUSE de la seconde moitié de son être qui est en lui mais qui n’est pas lui, a toutes les chances de s’en sortir. Mais celui qui tente de s’emparer de sa souffrance, cette même souffrance il fera durer et c’est cette dernière qui aura raison de lui en fin de compte.

 

Si vous êtes une femme qui voit en l’homme l’ennemi à abattre, ressaisissez-vous vite ! Si vous êtes un homme qui voit en la femme la cause de tous ses déboires, ressaisissez-vous vite ! Vous avez désormais une chance unique de faire cesser vos souffrances les plus intimes, celles justement issues de cette lutte incessante entre votre femme et votre homme intérieurs, à savoir entre vos pensées et vos émotions ! L’un ou l’autre n’est pas de vous ! L’un ou l’autre n’est pas à vous ! Ne conduisez plus ce combat intime à l’extérieur : vous n’y gagneriez que plus de souffrance encore ! Réagissez, cela en COMPRENANT exactement ce que vous vivez depuis des décennies peut-être ! En vous se trouve la part de maman dont vous avez hérité et c’est elle qui « humidifie » votre Feu (mental/hommes) ou qui « surchauffe » votre Eau (émotionnel/femmes.)

 

C’est le Feu (intellect) qui pourrit la vie des femmes. C’est l’Eau (émotionnel) qui noie littéralement le mental de l’homme. Ne vous laissez plus convaincre que vous avez tort, que vous êtes bêtes, faible ou que ce sont les autres qui le sont, etc. Le vrai vous est bien en place, mais la partie réservée au Divin, en vous, est toujours occupé. Vous êtes « préoccupé » à cause d’une occupation devenue illicite, même si naturelle au départ !

Votre mémoire est affectée par des souvenirs qui ne sont pas les vôtres, qui ne l’ont jamais été !

Mais dans ce cas, pourquoi Dieu, la vie, l’intelligence cosmique ou autres (selon vos croyances), ont permis que cela se produise ? Pourquoi le bébé que vous étiez jadis a dû hériter d’une mémoire qui n’était pas la sienne puisque celle de maman en majeure partie ? La réponse est incluse dans la question ! Mais pour seulement la « voir », il faut cesser de combattre un moment au moins, cette partie de nous qui n’est pas nous. Puisqu’elle n’est pas nous, pourquoi la refuser puis la combattre ? De peur qu’elle nous appartienne vraiment ? Par vanité, car nous sommes persuadés que nous valons mieux que ça ? Dans tous les cas, que ce soit pour l’homme (peur) ou pour la femme (orgueil), il faut avant de pouvoir régler le problème, cesser de lutter contre le problème. Et cesser de lutter contre un problème n’équivaut pas à l’admettre ou à lui céder une place qu’il usurpe pourtant !

C’est juste RÉALISER que combattre le mal ne fait que l’accentuer !

 

Cette dernière phrase ne vous rappelle-t-elle pas quelque chose ? Même vaguement ? Hum ? Les spiritualistes d’aujourd’hui sont désormais confrontés à un problème de taille, pour ne pas dire à une forme d’aberration mentale dont ils ne savent que faire. Il leur est réclamé de ne pas répondre aux agressions, de ne jamais chercher à « combattre le mal par le mal » et en un mot, à ne même plus chercher à se défendre. Sans aller non plus jusqu’à prêcher l’exact opposé, il me semble complètement fou d’enseigner cela aux gens ! C’est non seulement inhumain mais de plus, impossible à assumer ! Déjà, la religion catholique attendait de ses fidèles une obéissance impossible à assumer par un être humain ordinaire : la spiritualité aurait-elle repris le flambeau ? Réussira-t-elle à « faire mieux » et donc, plus de dégâts encore ? N’y a-t-il pas déjà assez de personnes névrosées ? Sans compter tous ces « tricheurs de l’âme humaine », se faisant passer pour ce que seul un fou ou un Grand Être tenterait d’assumer vraiment ? Savez-vous ce qu’est le Moi-Idéalisé ? Non ? C’est pourtant très répandu, puisque c’est exactement ce qu’incarnent, désormais, quatre spiritualistes sur cinq !

 

Ce conseil de « ne pas combattre le mal » de peur de l’accentuer, ne s’adressait pas à la vie « profane » et extérieure (mondaine, sociale) mais à la vie intérieure uniquement ! Pourriez-vous je vous prie, relire cette dernière phrase ? Merci pour vous ! Mais revenons à notre questionnement en forme de réponse non comprise. Pourquoi l’Économie de la vie permettrait-elle une chose n’apportant rien de bon à personne ? Réponse : « Mais elle ne le permet pas et ne l’a jamais permis, voyons ! » La question n’en est donc pas une. Ou du moins ressemble-t-elle étrangement en une sorte de manque de confiance en Le Vivant. Supposons. Mais alors, où est l’intérêt ou quel est-il vraiment ? Pour le comprendre, nous devons tout d’abord faire un retour en arrière et à l’époque de notre propre naissance ! Essayez de répondre à cette question toute bête, certes, mais plus insidieuse qu’il n’y paraît : « Qu’étiez-vous avant de naître ? » Étrange question, n’est-ce pas ? Et pourtant ! La voici formulée autrement et d’une manière peut-être plus inspirante : « Vous souvenez-vous de la période précédant votre naissance, voire de celle précédant votre conception ? »

 

Ici, je vais me permettre de me montrer grossier en envoyant paître dans les champs celles et ceux qui oseraient me répondre un truc débile du genre : « Mais moi, cher Monsieur, je me souviens de ma vie d’avant, celle précédant justement ma naissance ! » Eh bien non, justement, c’est totalement faux ! Il n’est pas possible d’avoir la mémoire d’une chose qui ne s’est pas encore manifestée ou pire encore, qui ne l’a jamais fait auparavant ! Pourriez-vous vous montrer attentif à ce qui ne saurait être autre chose que le simple exposé du bon sens, voire de la logique la plus incontournable qui soit ? Espérons ! Le mot « mémoire » se réfère à une chose que NOUS avons vécue, en tant que nous et avant le moment à partir duquel nous évoquons une circonstance quelconque. Je puis, au mieux, me souvenir des premières années de ma vie, mais je ne peux pas et personne ne le peut, me remémorer une chose que MON mental actuel qui fait appel à ce souvenir n’a jamais enregistrée !

 

Le fait qu’il existe d’autres vies et donc, d’autres personnalités que la nôtre est indéniable. Il y a en ce moment d’autres personnes vivantes sur Terre, en même temps que moi, et bien sûr, d’autres ont vécu il y a de cela des milliers d’années. Mais tenter d’établir un lien entre ma personnalité actuelle qui est UNIQUE mais qui a eu un début, avec celle d’un autre qui est censé ne plus être de ce monde, frôle l’hystérie la plus complète, et encore, je me montre poli !

Puisque nous sommes uniques, c’est que notre « moi » actuel est unique aussi. Personne d’autre que « moi » ne peut être ce « moi », puisque la place est déjà prise, si je puis dire ! « Moi » ne peut donc pas avoir eu de « vies antérieures », d’autant plus que chacune de ces dites vies sont présumées avoir été « successives », ce qui est entièrement faux ! Si elles avaient été « successives », c’est un seul et même « moi » qui se serait succédé à lui-même, ce qui n’aurait en fin de compte aucun intérêt. Et si l’intérêt présumé est de s’améliorer, alors ce qui débute doit être ce qui s’améliore de vies en vies. Ce qui implique que ce qui débute reste le même mais en mieux lors de toutes les vies et qu’il en conserve la mémoire. Or, si chaque vie est différente, où est l’évolution ? Si une personnalité doit disparaître au profit d’une autre, où est la chose constante capable d’évoluer ? Celui qui prétend se souvenir de ce qui concerne un autre « moi » humain que le sien, se trompe de « moi » ou se trompe de souvenirs et voilà tout. Jeanne d’Arc n’a pas encore révélé tout ce qu’il nous reste à comprendre à son sujet, vous pouvez me croire ! Mais laissons cela, les mots sont encore impropres à une véritable démonstration du manque de logique même ésotérique de cette croyance moyenâgeuse.

 

Or donc, avant de naître, nous n’étions pas encore nés ! (Sic) cela ressemble à une Lapalissade, certes, mais au vu du manque de bon sens et de logique des spiritualistes d’aujourd’hui, force nous est de recommencer depuis un début pouvant enfin tenir la route. Nos souvenirs commencent dès notre plus tendre enfance, mais auparavant, nous ne pouvions pas en avoir, car cela qui pourrait éventuellement se souvenir, n’était pas encore formé. C’est aussi simple que cela. L’enfant à naître arrive donc avec un mental totalement vierge d’antériorité. Du moins, d’une forme d’antériorité le concernant lui directement et uniquement. Partant, il lui faut donc certaines bases psychologiques de départ, n’est-ce pas ? Peu importe lesquelles et du même coup, les souvenirs de la maman font tout aussi bien l’affaire. Souvenirs qui, comme tous ceux de leur genre, iront se « graver » sur l’une des deux polarités opposées mais complémentaires des cellules qui formeront le corps du nouveau-né.

 

Dès la naissance, le bébé manifeste des sortes « d’habitudes », de tics ou de réactions programmées qui, en toute logique, ne peuvent pas venir de sa propre mémoire, puisqu’il n’a pas encore eu le temps de vivre et d’expérimenter quoique ce soit. Il n’a donc rien pu encore mémoriser. Cette « mémoire d’emprunt » fait donc office d’antécédence personnelle. C’est un peu comme un prêt bancaire qu’il lui faudra rembourser plus tard, comprendre : dont il devra se défaire, si possible. De zéro à sept ans au maximum, la Présence du Divin est Manifeste dans le bébé. Mais vers l’âge de cinq à six ans, environs (parfois avant, parfois après), la Présence (énergie du Soi Divin) quitte l’enfant. Cela a pour réaction physiologique et psycho-énergétique, de faire diminuer le volume du thymus et le degré d’activité de l’épiphyse (glande pinéale pour les intimes.)

Dès ce moment, qui peut varier en date selon le degré d’évolution de l’être spirituel qui adombre l’une de ses extensions, de ses « personnalités animiques » (le Soi Naturel, pour ceux qui connaissent), l’enfant devrait commencer à SE DÉBARRASSER de son héritage génétique du moins, dans sa partie purement psychologique, et se mettre progressivement à PENSER et donc, à RESSENTIR seul ou par ses propres moyens. Dès lors, l’enfant commence à se créer une âme bien à lui dans laquelle viendront s’inscrire les Mémoires de sa propre vie. Mémoires qui ne peuvent pas excéder, d’un point de vue de l’antériorité, la date de sa naissance.

 

Une fois l’âme de l’enfant installée et si le « moi » n’est pas (ou plus) en combat permanent avec les deux parties de sa nature duelle, le Divin pourra revenir s’installer plus tard dans cet organisme psycho-énergétique que nous appelons « être humain », et y pendre ce Plaisir qui a été évoqué jadis et au travers du Maître de Galilée, durant le baptême dans le Jourdain : « Celui-ci est Mon Fils en lequel je prends Mon Plaisir… » Moralité, si les adultes d’aujourd’hui ne sont pas (encore) adombrés par leur propre Divinité, c’est simplement parce que la place qui était prévue pour Dieu, est toujours occupée soit par maman, soit par papa, soit par les deux.

Pour info, toutes les maladies dites « génétiques » sont en réalité des désordres provoqués dans un organisme donné, par la seule présence de programmes mentaux et/ou de « charges émotionnelles » qui ne sont pas prévus pour (ou issus de) cet organisme-là. À la manière d’un virus, « Ce que pensait papa » ou « Ce que ressentait maman », usurpe la place de l’énergie mentale de la personne (Canal droit Solaire ou « Pingala Nadi ») ou bien de l’énergie vitale de cette même personne (Canal gauche et Lunaire, ou « Ida Nadi ».)

Nota bene : J’espère que ces quelques réflexions vous inspireront de savoureuses méditations. Du moins pour celles et ceux qui auront eu l’opportunité d’en comprendre le contenu réel, bien au-delà des simples mots écrits. Mais si elles n’évoquent rien en vous ou ne produisent que de l’agacement, fiez-vous simplement à votre ressenti, laissez tomber et passez votre chemin !

Les avis contraires ne peuvent intéresser que ceux qui ont encore besoin des autres pour réaliser où ils en sont vraiment.

 

Serge Baccino

 

Une seule conscience – Dossier – Seconde et dernière partie

Une seule conscience – Partie 2 et fin

 

À présent que nous comprenons comment il peut y avoir des milliards d’êtres humains différents, alors qu’à la base, une SEULE conscience les anime, nous sommes en mesure de comprendre cet extrait magnifique tiré du « Jugement dernier » selon Saint Matthieu. Oubliez pour un temps religion et artifices, décorum et mensonges, pour ne retenir que la Beauté des choses, lorsqu’elle n’est pas, lorsqu’elle n’est plus, salie par la main de l’homme qui ignore encore « Qui il est vraiment. » Voici cet extrait, et bien qu’à sa seule lecture tout soit dit, nous ferons comme si nous n’avions pas tous compris encore, et nous détaillerons non pas ce texte, mais ce qu’il implique par ailleurs.

34 Alors le Roi dira à ceux de droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. 35 Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, 36 nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir. »

37 Alors les justes lui répondront : « Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, 38 étranger et de t’accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prisonnier et de venir te voir ? »

40 Et le Roi leur fera cette réponse : « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

En imaginant que le lecteur n’est pas déjà terrassé par la Beauté incommensurable de ce texte, nous allons faire un acte quasi sacrilège en tentant d’en tirer l’Essence, l’essentiel, l’Essence du Ciel, de ces cieux qui sont en nous comme nous, nous sommes en eux, pour faire le miracle d’une seule et même chose.

Qui est ce Roi ? Il est le Verbe Être, au plus-que-parfait de l’éternel Présent ! Il est La Conscience Une et Indivisible, la Soi-Conscience Cosmique, la seule chose qui Soit. D’autres préfèreront dire qu’il est « Le Christ » ou encore « Le Fils Unique de Dieu », mais soyez très attentif à la chose : peut-on rendre différent ce que seuls les mots peuvent donner l’impression de faire différer ? Si oui, c’est notre compréhension de la Vérité, qui sera ainsi « différée », remise à plus tard, et non la Vérité elle-même qui, depuis en ce moment, pour l’éternité et donc, DANS L’INSTANT PRÉSENT A CHAQUE FOIS RENOUVELÉ, nous attend.

Et elle ne peut faire autrement que d’attendre la moindre EXPRESSION aussi minime soit-elle, de « Celui pour lequel le ciel et la Terre furent créés. » Comprenez-vous bien ces paroles écrites ? Comprenez-vous que c’est LA PAROLE (le Verbe) qui tente de S’écrire (de se faire chair) à travers vous pour pouvoir enfin s’exprimer, grâce à vous ? Si c’est bien le cas, et se le sera forcément un jour, sans doute comprendrez-vous également le sens de la Parole prononcée « par Dieu » lors du baptême de Jésus dans le Jourdain :  » Celui-ci est mon Fils EN LEQUEL Je prends Mon Plaisir… » Cette Conscience Unique, indivisible, prend plaisir à S’Exprimer à travers nous et en simultané. Mais cela ne serait encore que peu de choses, vraiment, s’il n’y avait un véritable MIRACLE se produisant du même coup ! Et ce miracle, c’est nous !

En effet, en « se produisant » en simultané au travers de toutes les formes mentales que la conscience produit en esprit et mentalement (ou plus simplement, par la Création Continue), cette conscience Unique, Grandiose, PRODUIT nos différentes individualités ! En clair, notre conscience de nous-mêmes, notre « moi » humain, en fait, cette identité qui est la nôtre, est née de cette interaction entre cette Conscience Unique et toutes les expériences (bonnes ou pas) qui en résultent. Les anciens ésotéristes disaient, à juste titre, que c’est en Elle que « nous avons la vie, le mouvement et l’être. » Sans cette conscience qui, tel un courant électrique qui passerait à travers chacun de nous en même temps, aucun de nous ne serait vivant et conscient !

Captez-vous la Beauté presque terrifiante de ce que vous lisez ici ? Espérons-le ! Car de cette compréhension peut venir la plus précieuse des formes successives d’Illumination, la Divine. Cette dernière est à la portée de tous : le croyez-vous ? C’est à vous de le décider librement. Votre choix consiste désormais soit à laisser filtrer la Lumière, soit à ne laisser la parole qu’à la partie humaine de votre dualité intime. Votre propre trajectoire vous apprendra la différence entre les deux et l’intérêt qu’il y aurait à laisser s’exprimer la première et ce, le plus possible. Bien à vous tous qui comprenez ces lignes et qui avez trouvé la force, en vous, de ne plus être « seulement vous » !

 

Serge Baccino

Une seule conscience – Dossier – Première partie

Une seule conscience – Première partie

L’enseignement de la psy éso, comme celui de la Voie de la Siddha (version laïque) dont elle est issue, affirme qu’il n’y a qu’une seule conscience partagée simultanément par tous les corps. Autrement dit, nous paraissons être très nombreux, des milliards, mais en vérité, il n’y a qu’un seul être, et peu importe de quel nom dont nous désirons l’affubler. Partant, certains qui le réalisent vraiment après y avoir cru fermement, se sentent tout à coup bien seuls ! Mais le pire est encore celui qui s’imagine être LE seul, c’est-à-dire « la seule chose qui soit vraiment », les autres devenant de ce fait illusoires ! Vision ô combien intéressante pour la partie idéalisée du « moi » humain que certains persistent à nommer « ego ». Intéressante mais très risquée toutefois !

Mais alors, il y a bien une seule conscience d’être dans le cosmos, oui ou non ? La réponse reste la même : oui, il n’y a qu’une seule conscience. OK, mais dans ce cas, comment pouvons-nous, chacun, croire que nous sommes uniques ? La chose n’est en rien incompatible, loin de là ! Et elle n’est pas non plus dérangeante, comme nous allons le constater plus loin. Bien qu’il n’y ait qu’une seule conscience d’être (l’Êtreté, l’action d’être, etc.,) pour chaque corps de manifestation vivante et consciente, il est logique qu’il nous semble y avoir une infinité d’individus différents. Cela parce que dans chacun de ces corps de manifestation vivants et conscients, tels que celui de l’homme, la conscience unique se décline d’une manière qui est « unique » également.

Comprenez par-là que même si la conscience est Une, lorsqu’elle se manifeste par le biais d’un support tel que l’homme, par exemple, elle le fait au travers de personnifications et de caractères différents. Nos personnalités diffèrent peu ou prou mais aucune n’est exactement semblable à une autre, un peu comme les flocons de neige, conçus à partir de l’eau gelée mais affectant des formes toujours différentes. Nous n’avons pas tous la même historique personnelle et notre trajectoire spirituelle semble s’inspirer de ce que nous avons vécu, vivons et vivrons sans doute encore. Ce qui fait la disparité et la diversité des hommes de cette Terre, c’est seulement « le rendu. »

Ce rendu consiste en la résultante d’une énergie unique (la conscience) circulant au sein d’un organisme complexe aux formations mentales ou psychologiques très différentes. Lorsque la conscience Une cherche à s’exprimer librement au travers d’un être humain quelconque, elle doit passer par certains « filtres » que nous préférons nommer des schémas mentaux ou des conditionnements mentaux, terme sans doute plus approprié, puisqu’il annonce dès le départ que l’être est conditionné au niveau de son expression, du « rendu » de ce qu’il est et qui, du même coup, se transforme en « ce qu’il réussit à être et à manifester de ce qu’il est. »

Il est clair qu’une femme âgée très pieuse, assistant à la moindre messe et un jeune homme soucieux de se caser auprès des femmes et de gagner rapidement en renommée paraissent très différents, voire carrément incompatibles, selon notre point de vue. Pourtant, tous deux ont pour station émettrice la même Fréquence-Soi, reçoivent la même énergie spirituelle. Néanmoins, même si cette fréquence que nous appelons la conscience, est identique pour ces deux personnes citées en exemple, ce qui en résultera, au niveau du « rendu » humain, sera si différent que bien futé sera celui qui réussira à reconnaître, dans les deux cas, la même conscience d’origine.

Or donc, c’est cette conscience répartie en chaque être vivant et conscient, en simultané, qui est unique et qui, de ce fait, est SEULE (étant la seule chose qui soit), pas le « moi » humain (ou l’ego, pour les puristes.) Celui qui n’est pas suffisamment informé de la chose et qui s’imagine être « seul » en tant qu’être humain, risque de péter un câble très rapidement ou pire (pour autrui), s’imaginer qu’il est un être sublime, car le seul à être ou à exister ! On peut imaginer sans peine les dégâts psychologiques que peut occasionner une incomplète (ou fausse) compréhension de ce délicat sujet !

Pour éviter ce problème, la psy éso a trouvé une image moderne et satisfaisante pour expliquer ce qui, jadis du moins, aurait pu passer pour une sorte de paradoxe. Imaginez une douzaine de verres alignés sur une table. Dans le premier, on a versé une dose de sirop de menthe, dans le second, une dose de sirop de citron, dans le troisième, de la grenadine, etc. Chacun des douze verres est agrémenté d’un peu de sirop et chacun a une couleur différente.
À présent, vous arrivez avec une grande cruche d’eau fraîche, et vous commencez à remplir chacun de ces douze verres, un par un.

Dès lors, et bien que l’eau soit incolore au départ et que ce soit la même eau qui soit versée dans chaque verre contenant du sirop, cette eau versée prendra immédiatement la couleur du sirop présent dans ce verre. Dans la menthe, l’eau deviendra verte, dans la grenadine rouge, dans le citron jaune, etc. Quelle est la couleur de l’eau avant d’être versée dans ces verres ? Réponse : incolore.
Et après ? Cela dépend du contenu premier de chacun de ces verres. Nous voyons bien, grâce à cet exemple simple mais révélateur, que l’on peut très bien partir d’une seule et unique chose, pour arriver à des résultats diversifiés. C’est exactement ce qui se produit avec nous autres les humains, sauf qu’à la place du sirop, nous avons des habitudes, des travers, des croyances, des peurs, des buts qui tous, sont différents et qui, de ce fait, font différer le rendu final.

Sans compter que notre apparence physique aide grandement à cette illusion de pluralité des êtres, alors qu’il n’en existe qu’un seul, du moins au départ. Voilà qui devrait expliquer un petit « mystère » de l’ésotérisme qui a dû perturber l’intellect de plus d’un candidat à la connaissance initiatique. À présent, vous en savez autant, sinon plus, que les initiés d’antan. Du moins à ce sujet.

Dans le prochain volet de ce petit dossier, nous allons expliquer un des passages mystérieux de la Bible et vous pourrez alors constater que ceux qui ont écrit, au départ, ce qui deviendra un jour « la Bible », étaient assurément de Grands êtres aussi évolués sinon plus que nous ne le sommes déjà. Nous parlerons du « Grand Roi » et vous comprendrez alors Qui Il Est.

 

Serge Baccino

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment – Dossier – Fin

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment ?

Troisième partie et fin.

Le rôle d’une personne désireuse d’évolution ou, plus sobrement, qui souhaite réellement cesser de souffrir est de tout d’abord se dés-identifier de son « moi » social pour s’identifier au potentiel intérieur. Le « moi » ne peut acquérir que ce qu’il est capable de produire, tandis que le Soi est sans limites. Les gens ne changent pas parce qu’ils ont peur, à partir de leur « moi » qu’ils s’imaginent être en exclusivité, de s’avouer leur échec. Ils présentent que même s’ils tentent d’évoluer, ils n’y parviendront pas, du moins pas à partir des capacités très limitées du « moi ». Alors, de guerre lasse, ils décident de ne plus chercher à le faire, cela afin de ne pas (ou de ne plus) être confronté à cet affreux sentiment d’impuissance et d’échec. « La translation psychologique » est donc une nécessité, et elle se résume à rehausser sensiblement son Regard et à faire l’effort mental de s’observer penser et agir, sans porter de jugement de valeur, sans même chercher à bloquer les processus mentaux devenus « naturels » (spontanés) avec les années. Juste observer tranquillement.

 

Cela dit, il y a un abîme entre le fait de s’observer à partir d’un niveau de conscience ne participant pas de l’évènementiel, et de décréter, du jour au lendemain, que notre conscience est désormais transférée au niveau de l’observateur et qu’elle n’en bougera plus !
C’est hélas l’erreur commise par tous ceux qui, non correctement ni suffisamment formés aux lois du fonctionnement de l’esprit, s’imaginent pouvoir faire tout et n’importe quoi, et bien sûr, sans aucune guidance ! Ce genre d’attitude mentale (appelé « Mudra » en sanskrit) et hélas de plus en plus répandue, bien qu’il ne soit pas nouveau. Jadis, les Alchimistes nommaient « souffleurs » ceux qui faisaient mine de savoir sans même avoir pris la peine de réellement apprendre auprès de plus avancés qu’eux.

 

Sans rentrer dans trop de détails, nous dirons simplement que le « moi » possède un intellect qui gère l’ensemble de ses processus mentaux et qu’il est divisé en deux « polarités » ou parties égales et complémentaires, en plus de s’opposer afin de s’équilibrer.
La première polarité intellectuelle est appelée « l’ego intellectuel » mais avec l’habitude, tous les psy éso disent simplement « l’ego » (avec un petit « e »). Ce dernier se rapporte à toutes les faiblesses, les peurs, les manquements, les limites ainsi que les déceptions et les souffrances qui en résultent et qui viennent s’accumuler dans la subconscience. Il est à noter que cette forme d’ego est uniquement rencontrée dans l’enseignement propre à la psy éso et ne forme pas la partie pouvant produire vanité ou orgueil véritable. Est-il utile de préciser qu’à cause de cette partie dite « en souffrance », le « moi » a une opinion déplorable de lui-même qui par ailleurs, l’insupporte totalement ?

 

C’est là qu’intervient la seconde polarité, nommée « Moi-Idéalisé », qui arrive à point nommer pour NIER totalement tout ce qu’affirme « l’ego ». Affirmations terriblement réductrices et négatives, qui affaiblissent énormément la structure psycho-énergétique de la partie dite « incarnée » de l’être humain. En gros, le M.I. a pour rôle majeur de « prouver » que tout ce que croit et pense l’ego intellectuel est totalement faux. Le problème est que si l’ego place la barre très bas (s’abaisse et exagère ses défauts), le M.I. lui, place la barre beaucoup trop haut ! Ce qui fait dire aux psy éso (et à tous ceux qui connaissent l’existence de cette partie du « moi » humain) que les prétentions du Moi-Idéalisé ne sont jamais vécues, car impossible à assumer. Cette dichotomie naturelle entre l’ego et le M.I. a pour effet que le « moi » est incapable d’évoluer, même un peu, car une partie de lui « freine » tandis que l’autre tente d’accélérer.

Si on y ajoute les limites réelles du « moi », on réalise vite que si l’évolution est possible, ce n’est certes pas à partir de lui ou grâce à ses seuls moyens. Toutefois, ceux qui désirent passer outre le rythme évolutif naturel et propre à chacun ignorent que quelque chose en eux qu’ils prennent tout d’abord pour un afflux de positivité, va se transformer rapidement en leur plus implacable ennemie ! Je veux parler du « Moi-Idéalisé. » Son rôle, nous ne devons pas l’oublier, est de nous assurer de notre immense beauté, de notre force, de notre charisme et, en un mot, du fait que nous sommes déjà arrivés au But avant même d’être parti ! Le M.I. est doué pour ne retenir, dans une lecture de texte spirituel, par exemple, les mots, phrases et conditions susceptible de lui permettre ensuite de nous « encourager » avec une certaine efficacité. Hélas, en fait d’efficacité, le M.I. nous pousse à nous nourrir d’illusion et devient rapidement ce qui nous fera passer rapidement et aux yeux de tous, pour un hurluberlu ayant abusé de produits illicites.

Les nouveaux spiritualistes, je parle de ceux qui se découvrent « des pouvoirs » du jour au lendemain ou qui ont consulté une voyante leur ayant affirmé qu’ils étaient très évolués et provenaient de la planète « Pandora », située au centre de la galaxie, sont un exemple parfait du piège tendu par le « Moi-Idéalisé » au « moi » réel (ou naturel ou encore actuel). Même si la chose n’est en rien intentionnelle mais relève simplement d’un mode de fonctionnement quasi autonome.

De même que ceux qui s’imaginent qu’en deux week-ends et après avoir lu une dizaine d’ouvrages spécialisés, ils peuvent s’installer comme professionnels de la spiritualité. Pour être franc, il faut au moins entre trois et cinq années d’études consécutives pour pouvoir se permettre de se présenter en « consultant » en spiritualité. Et il n’est pas encore question d’enseigner l’ésotérisme, juste de s’occuper de spiritualité générale, bien plus accessible.
Un prof d’ésotérisme qui se respecte a dû étudier une douzaine d’années, pour se montrer vraiment efficace et à la hauteur de cette tâche. Et la plupart des ésotéristes ont entre vingt-cinq ou trente années de pratique derrière eux.

 

Lorsque l’on voit de nos jours le nombre d’instructeurs de ceci ou de cela qui fleurissent chaque année et qui auparavant, sans doute un ou deux ans avant, étaient dans le commerce ou le marketing, on est en droit de s’inquiéter, non pas pour eux, ils se portent comme des charmes et leur compte en banque également, mais pour les débutants qui arrivent sur le « marché » de la spiritualité (comment l’appeler autrement, désormais) et qui sont bien forcés de faire confiance pour apprendre les bases d’une connaissance qui devra, ensuite, leur servir de garde-fou et leur donnera les moyens de jauger qui est qui. Hélas, le plus grand nombre n’arrivera sans doute jamais à ce niveau, car dès le départ, les dés sont pipés et ceux qui se présentent en « enseignants » ne font que rassembler des connaissances éparses piquées çà et là puis en font une synthèse rapide qu’ils s’attribuent généreusement et leur permettent de « se faire un nom ». Sur le dos des autres, les vrais connaisseurs et enseignants.

 

Tout le monde a le droit de vivre, même sans avoir de morale ou le sens de l’honneur, mais ce qui nous dérange, ce sont les dommages envers les nouveaux étudiants, ceux qui se proposent de tout découvrir, émerveillés et tout naturellement incapables de reconnaître un charlatan d’un authentique initié de haut niveau. C’est uniquement pour eux que cela devient regrettable et il me semble utile de le rappeler et même souvent. Ce que je fais depuis des années. Après, libre à chacun de l’interpréter de la manière la moins dérangeante pour son confort mental personnel.

Or donc, le piège dans lequel je recommande à tout étudiant de ne jamais tomber, c’est celui qui consiste à s’identifier au Soi sans avoir pris le temps de libérer le « moi » de ses contraintes. Bien sûr, le Soi a la brillance de l’or pur et le « moi » est d’un terne affligeant, parfois. Mais se ranger derrière les prétentions du Moi-Idéalisé est la pire des erreurs qu’un spiritualiste puisse commettre. Il s’agit d’une fuite en avant, dans l’espoir immature de se cacher nos véritables faiblesses et limitations qui, de toute manière, continuent d’exister de plus belle et même, prennent de l’ampleur puisque désormais livrées à elles-mêmes.

Il s’agit d’une illusion égotique très dangereuse, non pas seulement pour la vie sociale mais également à un autre niveau. Le résultat est à chaque fois le même : la personne s’imagine pouvoir assumer les prétentions de son « Moi-Idéalisé » et ne peut, au mieux, que s’offrir une vie « en esprit » et non pas en vérité (ou socialement.) Sans compter que cela est très dommageable pour l’évolution et même dans L’Après-vie (pour ceux qui y croient) et oblige les personnes immergées dans le Mensonge à soi, de faire des efforts de plus en plus inhumain, dans l’espoir de ne jamais se recouper, se trahir et dévoiler à la face de tous, leur imposture quasi totale.

Pourtant, il est plus facile et relaxant d’être enseignant en ésotérisme que « vedette en spiritualité » pourquoi ? Parce que la spiritualité repose sur des concepts typiquement émotionnels qui obligent ensuite ses prétendants à jouer un rôle de composition et à se faire passer pour des êtres qu’ils sont bien incapables d’incarner. Qui pourrait être toujours aimant, en paix, joyeux, conciliant, soucier de tout pardonner et plein de compassion universelle ? Gageons que le Christ lui-même hésiterait un moment avant de s’y atteler !
Tandis qu’en ésotérisme, il n’est pas réclamé que l’enseignant soit un être extraordinaire, qui brille au soleil et par tous les pores. Un enseignant de l’ésotérisme, même s’il est avancé, n’en fait pas grand cas et ne brille en fait que par sa simplicité. Rien ne le distingue des autres et sa nature humaine, défauts et limitations inclus, est assumé sans efforts ni regrets, en toute simplicité. Une spiritualité mal comprise sera ensuite et forcément, une spiritualité mal vécue. La plupart des personnes qui essayent de s’adonner à la spiritualité, s’imaginent rapidement ne pas avoir « le niveau » !

 

Or, ce « niveau » est celui de l’être humain ordinaire, tout simplement. Personne n’a à prouver quoi que ce soit à personne, chacun se doit de travailler sur soi et pour soi, seule manière de faire profiter à tous, d’un caractère bienveillant mais aussi naturel et sain que possible. Une fois encore et avant d’en terminer avec ce dossier, méfiez-vous, vous qui commencez tout juste à placer un pas sur le Chemin de la Réalisation de Soi (ou toute autre expression qui vous chante), du Moi-Idéalisé !

Vous n’avez pas envie de savoir combien d’échecs cuisants lui sont imputables, chaque année. Ce n’est pas juste pour faire peur aux enfants que l’ésotérisme affirme que sur mille personnes qui s’engagent un jour sur le Sentier de la spiritualité, un seul arrive à tenir le cap et à remplir sa vie de tous les trésors qui sommeillaient en lui et n’attendaient qu’un peu de reconnaissance pour s’épanouir.

Et il n’est pas question ici de « valeur » ou de dispositions particulière, mais juste d’honnêteté, de franchise, d’implication personnelle et d’un désir irrépressible de cesser définitivement de se mentir à soi-même. Autant dire que les candidats à ces simples qualités d’âme, ne se bousculent pas au portillon !

Lorsque nous étions encore des enfants, nous commettions sans doute tous la même erreur de jugement, erreur tout à fait excusable au vu de notre âge, bien évidemment. Cette erreur pourrait se nommer « Confondre Résistance et capacité à s’individualiser. » Il est bien connu qu’à un certain âge, les enfants commencent à manifester des vélites d’indépendance et donc, commencent à se construire une personnalité bien à eux.

Du coup, l’autorité parentale est rejetée au profit des caprices personnels. Du moins au départ. C’est ensuite, bien plus tard soit à l’adolescence, que les jeunes âmes en construction commettent l’erreur évoquée et expliquée ci-après. Le fait qu’il leur faille encore et toujours obéir à leurs parents et aussi à leurs aînés, leur pose un réel problème de conscience. Ils se disent que s’ils continuent à manifester de l’obéissance, les parents ne cesseront jamais d’avoir le dessus sur leur caractère et sur les décisions qui en découlent.

Quel parent n’a pas entendu au moins cent fois cette phrase type : « Mais maman, papa, je ne suis plus un enfant ! » Généralement suit l’indication précise de l’âge atteint, censé cautionner le fait que, désormais, l’adolescent acceptera beaucoup moins de répondre favorablement à l’autorité parentale.

Selon la personnalité naissante des ados, cela peut se passer avec quelques frictions mais peut aller au clash le plus total. Tout dépend de celui qui cèdera en premier à la pression, de l’ado ou du parent concerné par cette crise d’adolescence qui, en réalité, est une crise de l’âme, pour franchement parler. Une âme qui est arrivé à la déduction pour elle « logique » que pour se forger sa propre personnalité et jouir de toute la liberté apparemment réservée aux seuls adultes, elle doit tout d’abord RÉSISTER à l’autorité parentale pour ensuite la rejeter carrément et simplement. C’est cela que la psy éso nomme cette erreur de parcours par ailleurs compréhensible (ou justifiée) « Confondre Résistance et capacité à s’individualiser. »

En effet, pour s’individualiser, pour accéder à ce droit inaliénable de jouir de sa personne comme bon nous semble, il est nécessaire de ne pas devoir obéissance à un autre que soi. Cela, c’est la théorie à laquelle souscrivent la plupart des adolescents soucieux d’émancipation. Mais en pratique, c’est une erreur de confondre les deux ou du moins, d’associer les deux concepts comme s’ils étaient antinomiques ou incompatibles. Pourtant, l’idée de départ est plus que défendable car, en effet, comment se dire libre de sa personne quand on doit encore obéir à quelqu’un ou lui rendre des comptes ?

Et c’est justement dans la dernière partie de cette question que se trouve la solution la plus viable. Une solution qui, assurément, déplaira à n’importe quel ado en mal de reconnaissance, mais qui sera acceptée sans trop d’efforts par d’autres ados encore accessibles par la logique et le bon sens.

Le propre d’un enfant, même de 16 ans, est de ne pas être majeur d’un point de vue légal. Nous vivons dans une société dans laquelle l’avis des autres a pris une importance presque capitale ! En effet, la question qui se pose à tous, désormais, est « que vont penser les autres à mon sujet ? » Et les plus raisonnables penseront qu’un jeune de seize ans n’est pas encore adulte et que de ce fait, il se doit de se confectionner une identité qui lui soit propre mais sans y ajouter, du moins pour deux années encore, l’option « totale liberté de paroles et d’actes. » Les deux concepts, s’individualiser graduellement et répondre encore un peu favorablement à l’autorité parentale, ne sont en rien incompatibles. Par contre, si le jeune homme ou la jeune femme choisi l’option « sus à l’ennemi » en supposant à tort que les parents s’opposent à sa future individualité, tout ce que pourra obtenir la future personne, par ce type de comportement frondeur, c’est un caractère impropre à une véritable et saine vie en communauté.

 

Un psy éso reconnaît immédiatement une personne qui s’est opposée très tôt à l’autorité parentale. Ces personnes semblent en guerre constante contre l’humanité et n’acceptent de conseils ou d’aide de personne, préférant les voler par la manipulation et les faux-semblants. De plus, il a été démontré que ces mêmes anciens ados frondeurs souffraient tous, sans exception, d’un déséquilibre psycho-énergétique entre les deux pôles de leur personnalité (ou moi social.) En clair, soit leur ego lutte contre leur Moi-Idéalisé, soit c’est ce dernier qui essaye « d’enterrer » (éluder, nier, cacher) la fragile expression de l’ego. Généralement, cela donne deux types différents de futurs individus : ceux qui paraissent être d’éternels perdants qui se découragent à la moindre alerte ou menace, et ceux qui ayant réussi, peu ou prou à « enterrer » leur propre sensibilité (fragilité, dépendance à autrui, émotivité, etc.,) sont devenus d’illustres fanfarons qui se retrouvent anéantis lorsque ce qu’ils se proposaient de placer sous leur contrôle, ne fonctionne pas comme prévu.

À l’inverse, les futurs adultes qui trouvent en eux-mêmes la patience et la volonté d’attendre d’être vraiment arrivés à l’âge adulte pour se prétendre indépendants et heureux de l’être, ont souvent la surprise de ne pas avoir à quémander l’assentiment des autres au sujet de leur droit à la liberté de corps et de conscience. Ce sont soit les parents, soit des adultes extérieurs au cercle familial, qui cautionnent ouvertement la chose et félicitent le nouvel adulte d’avoir réussi à franchir ce cap délicat de l’adolescence. Un cap qui semble être devenu de plus en plus délicat et que peu de jeunes gens réussissent à franchir la tête haute et le cœur serein. Il est rare que les rapports « parents/nouveaux adultes » soient riches en rapports paisibles et bienveillants ! Quand ce ne sont pas les parents qui se languissent que leur rejeton quitte enfin le nid familial, car désormais, ils ne supportent plus ses frasques, ce sont leurs rejetons qui considèrent leurs parents comme des moins que rien, voire des tyrans en mal d’esclave à régenter !

Bien sûr, il existe des cas, nombreux par ailleurs, où tout se passe correctement et où les rapports futurs entre parents en jeunes gens nouvellement adultes, sont des plus prometteurs. Mais pourquoi traiter de ce qui va déjà très bien, quand on sait que seul ce qui ne va pas encore peu nous affliger mais être heureusement, transformé en mieux ? S’occuper de tout ce qui SEMBLE briller déjà est le réflexe inconditionnel de tout nouveau spiritualiste qui « se respecte » (façon de parler) et c’est pour cela que la spiritualité est en train de devenir un véritable panier de crabes !

Car faire mine d’être « merveilleux » sur tous les plans, en plus d’être évidemment impossible, pousse n’importe quel être humain à « se lâcher » de temps à autre sur des personnes auprès desquelles il est inutile de jouer la comédie, et qui nous connaissent sous notre vrai jour. Et au bout de quelques années, la vraie nature humaine nous déborde et nous commençons à devoir « masquer » ce que certains commencent à découvrir, avec plus ou moins de déceptions.

Une des principales astuces psychologique des grands pontes de la spiritualité est de se rendre au plus tôt « inaccessible » ou du moins, très difficile à côtoyer. Ils jouissent généralement de la présence, autour d’eux, de « gardiens de la porte » qui prennent leur mission très au sérieux. Mission qui se résume à filtrer les inconvenants, à savoir ceux qui pourrait dire ou faire une chose susceptible de chagriner hautement la vedette spirituelle.

Et une personne qui a passé sa vie à se mentir, est obligée de mentir aux autres jusqu’à la fin. Or, comme la chose est impossible de renfermer éternellement la véritable nature d’un être, le couvercle finit tôt ou tard par céder sous la pression. Il devient dès lors urgent d’exposer le moins possible cette marmite surchauffée au relationnel ordinaire qui, justement, est conçu pour nous mettre sur le nez le moindre de nos défauts et le plus petit de nos mensonges.

Bien sûr, ceux que nous rencontrons, aimables ou infects, ne savent pas qu’ils sont les agents bien inconscients mais terriblement efficaces de notre « karma personnel », à savoir notre mission qui se résume à nous perfectionner sans relâche et une vie durant. Les autres sont là pour nous empêcher de dormir ou pour nous réveiller à nos songes de gloire, plus ou moins brutalement. Et donc, pour ménager la cocotte-minute en train de surchauffer, il est de rigueur d’éviter au Mensonge ambulant que sont devenus certains, d’être exposé au risque d’éclater littéralement en public, perdant ainsi et définitivement, toute chance de se faire passer pour des êtres extraordinaires. Se montrer discret et se replier sur soi-même par peur de devoir vivre aussi « dangereusement » que tous les autres, est très différent !

Pour en terminer avec cette étude (ou dossier) dont le but n’est pas de tout vous mâcher mais de vous offrir matière à réflexion, voire à méditation, je porterai à votre bienveillante attention un des modes de fonctionnement étonnant du subconscient. Celui-ci raisonne uniquement de deux manières : par déduction et par associations d’idées. De plus, il conserve toutes ses « archives » (les Mémoires) en les inscrivant AU PRÉSENT ! Ceci est d’importance, car sans cela, comment admettre puis accepter l’idée que la plupart de nos conditionnements mentaux proviennent en droite ligne de la prime enfance ? Il paraît évident qu’un enfant raisonne comme un enfant et un adulte comme tel ! Mais il n’en est rien, bien au contraire !

Tout ce que l’enfant a cru comprendre et tout ce qui l’a marqué le plus profondément, se trouve toujours inscrit au présent dans les Mémoires d’un adulte plus tard. Ce qui explique pourquoi certains hommes se conduisent encore comme des enfants ! Même nos habitudes proviennent non pas « du passé » mais de « lois » animiques (relatives à l’âme, donc) inscrites encore maintenant dans la subconscience. Raison pour laquelle il est si difficile de se défaire d’une habitude, surtout si par ailleurs elle est productrice de plaisir !

J’espère que ce nouveau dossier vous permettra de comprendre pourquoi l’homme a tant de mal à évoluer, et vous aidera à initier un changement profitable en votre âme ! C’est tout « le mal » que je nous souhaite à tous !

 

Serge Baccino

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment – partie 2 -Dossier

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment ?

Seconde partie

 

Pour simplifier, nous dirons seulement que l’être humain, tel que nous le connaissons généralement, est fait de trois niveaux de conscience : l’objective, relative au fonctionnement des cinq sens, la subjective, relative à l’imagination, à la créativité mentale, etc., et la subconsciente, relative aux Mémoires.
 Nous connaissons bien la première ainsi que la seconde, puisqu’elles appartiennent toutes deux au « moi » social dont nous traitons depuis. Le « moi » peut en effet être conscient par le biais des sens objectifs, mais aussi, il peut être conscient par imagerie mentale. 
Images provenant de souvenirs, de l’imagination et de la faculté de « construire en esprit », (de planifier une chose, projeter une construction, etc.)
 Mais les archives contenant la somme globale du vécu d’un être humain, de sa naissance jusqu’à son départ de ce Monde, sont conservées dans la mémoire subconsciente.

Dans ce subconscient est gravé, entre autre monstruosités, que l’homme est limité et s’en voit administrer la preuve formelle à chaque instant de sa vie. Comme c’est le subconscient qui a mémorisé cela, depuis la prime enfance et que c’est de ce fait devenu une loi de l’être, le conscient ou « moi » ne peut donc compter sur aucune assistance (ou force) intérieure, ni même sur aucune inspiration. Las de lutter contre ce qui lui apparaît comme inévitable, il commence à installer en sa conscience, de multiples moyens de tenter de contourner cette cruelle « loi divine ».

 

Évidemment, tout ce qui sera classé comme « apte à produire quelque effet », sera immédiatement enregistré comme « loi secondaire » dans le Dossier diabolique qui contient la Loi principale (« Tu n’as aucun pouvoir, aucune responsabilité. ») Certaines formes de psychologie en rapport avec le commerce et d’autres domaines d’application du savoir faire humain, ont appris, depuis longtemps à classifier ces « lois secondaires » par ordre d’importance, à savoir, par ordre d’efficacité. Évidemment, peu sont au fait de la réalité, du véritable problème caché sous de fausses solutions disons « rentables » à court terme. Pour le vendeur s’entend !

Pour vendre, il suffit de se montrer convaincant, le saviez-vous ? Et peu importent les besoins réels du consommateur ou même son pouvoir d’achat : les crédits ne sont pas faits pour les chiens, que diable ! Pour un commercial, il est devenu « évident » que son bonheur et son niveau de vie, dépendent de sa capacité à délester les autres de leur argent, en les convaincant qu’ils ont besoin de choses dont, précédemment, ils ignoraient jusqu’à l’existence même.

 

On appelle cela « le marketing » et toute technique de vente qui se respecte (ce qui est une façon de parler) est au fait que le tout est de convaincre le client qu’il a besoin de ce qui lui est proposé, à renforts de certifications, de label et bien sûr, d’assurances. L’homme, à force de croire que les autres détiennent le pouvoir de le rendre riche, célèbre et heureux, s’est transformé lentement non pas en consommateur seulement, mais bien en « sur-consommateur ». Et une fois la pente douce amorcée, si rien ne vient faire office d’obstacle, au bout d’un certain temps il n’est plus raisonnable de chercher à freiner, car on ne sait déjà plus vivre autre chose ou autrement.

Et tout cela pourquoi ? Parce que le « moi », à cause d’un vulgaire « enregistrement » inconscient, issu « du passé », certes, mais pourtant bien PRÉSENT en nous et à chaque instant, est devenu incapable de croire au changement, de pouvoir être autre chose que ce qu’il est lentement devenu. C’est une des raisons qui font qu’un être en arrive à se mépriser lui-même, tant est profonde sa déception de ne jamais réussir à être ou même à obtenir ce qu’il désire et ce, complètement.

 

À présent que les choses sont claires pour tous, posons-nous la question la plus redoutable de toutes : « Ce sentiment d’impuissance à gérer notre vie comme nous l’entendons est-il fondé ? »
 Ou présenté différemment : « Sommes-nous vraiment impuissants ou est-ce du fait de LE CROIRE que nous avons fini par le devenir ? » Une sacrée question, n’est-ce pas ?
 Voici une réponse étonnante : « Oui et… Non ! »

Oui, c’est vrai, le « moi » n’a aucun pouvoir décisionnel, du moins si on se réfère aux seuls « pouvoirs » de ce niveau de l’être global qui, en effet, ne peut pas faire grand-chose pour changer son propre état d’esprit et tout ce qui en résulte. Pour agir sur une chose, il faut en être distinct, en toute logique !

 

Mais voici la suite de la réponse un rien sibylline : « Non, bien que le « moi » soit effectivement limité, le problème et la solution ne sont pas à son « étage », si l’on peut dire, mais se trouve à deux autres niveaux de l’être global différents.
 » L’être humain est d’une complexité extraordinaire, raison pour laquelle il est taxé de « multidimensionnel » depuis des lustres et par de multiples traditions spirituelles. Et comme il a « plusieurs étages », dirons-nous pour simplifier, le problème de l’un de ces étages ne peut être réglé qu’en agissant DEPUIS l’étage immédiatement supérieur. Et ainsi de suite. Vous habitez au premier étage d’un immeuble, vous remarquez une fuite d’eau à votre plafond, quelle est votre première réaction ? C’est d’aller frapper à la porte du voisin du dessus.

De même, tout problème n’est en réalité qu’un effet qui possède sa cause, mais cette dernière, bien que se produisant en simultané, ne se situe pas sur le même plan de conscience. Par exemple, un problème conscient et concernant donc le « moi », trouve sa cause dans le niveau inconscient. Sa solution se situe donc et nécessairement sur le niveau situé au-dessus de cette cause.

 

Et il en est ainsi pour chacun de nos problèmes, qu’ils soient mineurs ou bien majeurs. Imaginons, pour simplifier nos propos, que vous soyez persuadé d’être incapable de vous améliorer. Dans un premier temps, il vous faudra vous montrer subtil dans votre raisonnement et ne pas craindre d’évoquer quelque éventuel paradoxe, car ne semble paradoxal que ce qui échappe à notre entendement du moment. Tous les paradoxes peuvent être conciliés.

Pour commencer, vous devrez reconnaître les faits : « Il est clair que je me sens incapable de m’améliorer vraiment et surtout, durablement » (par exemple.)
 Ensuite, vous devrez raisonner ainsi : « Si je ressens ça, c’est parce qu’une idée morbide quelconque m’oblige à le faire. Si j’ignore la raison de ce que je ressens, c’est simplement parce que si ce que je ressens est nécessairement conscient, l’idée qui en est à l’origine est forcément dans une partie de mon inconscient. Il est donc tout à fait logique que j’ignore tout de la cause mentale à l’origine de ce sentiment. »

 

Les psy éso d’un lointain passé vous diraient, à leur manière : « Si l’effet se situe dans le plan astral (le ressenti), sa cause ne peut être que mentale et se situer dans le plan du même nom (mental, donc.) » Formulation autre mais qui dit la même chose, en un langage différent et qui, surtout, est tout aussi respectueuse des lois et des principes qui régissent le fonctionnement de l’esprit. Le « moi » est donc soumis à la tutelle d’une programmation mentale qui le régit presque entièrement. Cela, nous l’avions bien compris.

Mais si cette programmation était absente ou si elle sautait, le « moi » serait-il alors puissant et libre ?
 C’est avec cette réponse qu’il faut se montrer prudent et ne pas se méprendre, car la réponse est NON ! Le « moi » n’est pas naturellement aussi limité qu’il l’est devenu, certes, mais il n’est pas en son pouvoir de se rendre moins limité, plus puissant ou même plus libre. Pour que cet effet ait lieu (plus fort, plus libre), il faut aller trouver la cause (réussir à l’être) « plus haut » dans les étages de la conscience globale.

Ainsi, une fois que l’on a compris que l’on est programmé, que ce programme dont nous ne faisons que subir le joug trouve sa source/cause dans la subconscience, et que lorsque nous serons libérés de ce fardeau, ce sera un autre niveau encore qui pourra nous rendre libre et fort. Ce niveau se situe au-dessus du subconscient et se nomme, en psy éso, « le Soi. »

Qu’est-ce que « le Soi » ? C’est ce que nous sommes hors tout historique familial et social, et toute programmation mentale, de quelque nature qu’elle soit. Autant dire ce que nous aurions été si nous avions grandi tout seul sur une île déserte et éloignée de toute forme de civilisation. Ceci pour donner une vague idée du Soi qui, plus sobrement, consiste en « qui nous sommes vraiment », quand nous ne fléchissons pas sous le poids des conditionnements mentaux en tous genres.

 

Mais comment allons-nous être débarrassés de notre monstrueuse programmation mentale, de cette croyance immonde ?
La technique est si simple que nous hésitons toujours à la proposer au public, tant il semble évident que chacun de nous pourrait aussi bien la découvrir seul ! Elle consiste à devenir l’observateur de tout ce que vous considérez comme étant un défaut, une incapacité, un manque de force, etc.

Et nous pouvons, tous, sans exception, devenir le spectateur muet de tout ce qui se produit en nous (pensées/émotions) et à l’extérieur (évènements, relationnel.) Que se produit-il quand nous prenons l’habitude de « nous observer vivre » ?
 Réponse : nous faisons alors une découverte extraordinaire ! Nous en arrivons à la conclusion que puisque nous ne pouvons pas éviter de manifester un défaut quelconque et qu’en même temps, nous en faisons l’observation, c’est qu’il existe donc deux choses et pas une seule : il y a le « moi», certes, qui est totalement assujetti aux programmations mentales, puis il y a cette conscience « autre » qui en fait le constat et qui, éventuellement, peu s’en affliger quelque peu. Il y a bien deux choses, donc et c’est la seconde (la conscience de Soi) qui va devenir la solution !

Avec le temps, et si vous conservez ce réflexe Béni de vous observer vivre, de vous prêter bien plus d’attention qu’aux autres, n’est-ce pas, vous réaliserez que « la seconde conscience » s’afflige de moins en moins de ce qu’elle constate en observant vivre le « moi » avec plus de recul, voire d’insouciance. Cela parce qu’avec le temps, elle va s’informer à l’étage juste au-dessus de CAUSES à l’origine de tels comportements, puis va faire son ménage de printemps à l’étage situé juste en dessous (le subconscient.)
 Résultat, le temps aidant, même le « moi » commence à se détendre, car la vindicte de ses schémas les plus tyranniques commence à baisser graduellement mais sûrement.

Le second résultat est que l’acte d’observation lui-même devient non seulement plus aisé, mais dure plus longtemps, dans une journée, apportant au « moi » un sentiment de bien-être et de sécurité. Dorénavant, le « moi » a compris cette vérité qu’il était en effet affreusement limité, mais que là n’était pas son principal souci. Le vrai problème étant que même débarrassé de ces schémas mentaux les plus compulsifs et les plus débilitants, le « moi » n’est ni capable de se nettoyer, ni même capable de changer ou d’évoluer seulement.

Seul le Soi peut produire ces deux effets, cela en jouissant d’un « moi » qui ne se replie plus sur sa souffrance dans l’espoir immature de la justifier, de lui donner une importance, voire un rôle prépondérant dans sa vie. Sachez qu’il existe de telles personnes pour lesquelles souffrir consiste à se sentir exister. Inutile de préciser qu’elles sont difficiles à aider et qu’elles sont les toutes dernières à pouvoir évoluer. Mais le désirent-elles vraiment ?

 

Fin de la seconde partie

 

Serge Baccino

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment – Dossier

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment

Première partie

La psychologie ésotérique (ou « psy éso » pour faire court) ne s’embarrasse pas de termes ou de mots bien arrêtés. Elle se contente d’user de termes et d’exemples qui soient accessibles à la mentalité européenne. Ce qui compte, à ses yeux, c’est de SE FAIRE COMPRENDRE, et non d’affirmer qu’un concept ésotérique doit absolument être nommé d’une manière précise.
Cela dit, il est évident pour qui a déjà les yeux ouverts, que certains termes ont été hélas par trop galvaudés et qu’il devient difficile, pour le chercheur honnête de vérité spirituelle, de s’y retrouver dans cette forêt de dénominations différentes censées nommer des choses identiques. Cela nous fait un peu penser au symbolisme de la Tour de Babel ! Peu de gens, même parmi les spiritualistes reconnus et plébiscités, sont capables, de nos jours, de faire la différence entre certains concepts pourtant très clairs et simples par ailleurs. Cela est dû au fait que chaque nouveau spiritualiste « montant » et qui désire s’extraire du lot et donc, tirer son épingle du jeu, comme on dit, se croit dans l’obligation d’inventer de nouvelles dénominations pour désigner des choses qui en possèdent déjà et ce, depuis fort longtemps.

 

L‘ésotérisme, qui est la science de la partie la plus intériorisée de l’âme humaine, a bien essayé, au cours des siècles, de proposer un code précis et définitif de dénomination. Pour se faire et en toute logique, elle se servait et se sert encore, de l’étymologie. Et elle essaye toujours de proposer une version unifiée, ne serait-ce que par le truchement de la psy éso. Ainsi et par exemple, il existe une différence entre l’âme et l’identité spirituelle, c’est-à-dire la partie immortelle de l’être. L’âme, c’est « ce qui nous anime », du Latin « animus » qui signifie « esprit », et « anima », qui signifie à la fois « souffle » et « force vivante et sensible. » L’âme se résume donc à nos pensées et à nos émotions et consiste en ce que nous appelons nos processus mentaux ou notre état d’esprit, si vous préférez, le premier formant le second.

Mais il n’y a rien de restrictif à ces dénominations; il s’agit juste d’une tentative pour simplifier les rapports humains entre chercheurs de Lumière. L’ésotérisme ou Science de l’âme, existe depuis des millénaires et il semblerait naturel que tout nouvel arrivant sur la scène du monde de la spiritualité, s’y réfère de bonne grâce. N’exigeons-nous pas, dans l’étude purement académique, de « citer nos sources » ? Il est dommage que cela ne soit pas exigé en spiritualité. Bien que la raison de cette difficulté à se référer à ce qu’ont fait les autres auparavant, soit quelque chose de pénible pour le « moi » de la plupart des spiritualistes ! Du moins est-ce là une version polie m’évitant de me montrer encore plus précis.

 

La psy éso parle de souvent du « moi » mais aussi bien, du « moi social » ou encore « moi humain » (plus rare), ces trois dénominations possédant un sens identique, visant un même niveau spécifique de notre être global. Employer ce terme (le « moi ») pour désigner cette partie de notre être en connexion directe avec l’évènementiel ou « monde extérieur », nous semble parfait si l’on sait que notre personnalité est très fortement teintée (pour ne pas dire mieux) par son environnement immédiat et, bien sûr, par les expériences nombreuses rencontrées depuis ce que l’on nomme d’une manière générique « le relationnel. » Et c’est justement au sein même de ce relationnel, de nos échanges constants entre « les autres » et nous-même, qu’apparaissent toutes sortes de conflits plus ou moins violents et plus ou moins durables.

À ce point qu’il est devenu évident, aux yeux de toute personne un minimum censée, qu’il devient urgent d’y trouver une solution pratique. Philosopher n’est plus ni de notre ressort, ni d’ailleurs de notre intérêt. Même si certains persistent encore à « évoluer seulement en esprit », comme on le dit en psy éso.

 

Cela fait des centaines d’années que l’homme cherche à influencer son voisin dans l’espoir immature de le ranger à sa propre façon de penser. Bien sûr, en retour, ce même homme refuse catégoriquement de faire les frais d’une telle tentative de planification mentale. Ce qui a pour effet que depuis toujours ou presque, chacun attend que l’autre ou pire, les autres, se rangent à son propre état d’esprit. Et comme chacun entretient cette même idée de changer les autres, que ce soit ouvertement (les tyrans) ou en secret (les hypocrites et manipulateurs), les choses ne peuvent donc pas avancer. Si vous en doutez, essayez donc de changer les personnes dont l’état d’esprit vous chagrine puis revenez me voir pour en discuter !

Certains sont même convaincus qu’il faut tenter à tout prix de réformer le caractère présumé « défectueux » des autres, que ce sont eux qui ont un problème et que c’est donc à eux qu’il revient de « produire des efforts » en conséquence, se chargeant ainsi de faire le premier pas. La « preuve » invoquée par celui qui réclame un changement chez autrui, c’est « qu’il a perçu sa misère mentale ! »

 

Arrivé à ce degré de mauvaise foi galopante, il ne nous reste plus qu’une solution, que le commun des mortels pressent, certes, mais hésite à seulement évoquer. Voici cette solution qui est le juste opposé à celle que nous tentons tous en vain de produire, depuis des décennies : « Et pourquoi ne pas tout bêtement essayer de se changer soi-même, en laissant aux autres la liberté d’en faire autant mais s’ils en ont envie ? » Certains s’insurgent et dressent immédiatement des barricades : « Oui mais alors et dans ce cas, nous risquons d’être le seul à changer et voir l’autre demeurer ce qu’il était déjà ! »

Voici la réponse de la psy éso : « Et quand bien même ? Qui se plaint de sentir, forcément en lui-même, que quelque chose ne va pas ? Qui de ce fait devrait s’occuper de ce sentiment intime et cesser de projeter ce dernier sur les autres avec l’intention de se débarrasser de toute forme de responsabilité face à ce qui est pourtant bien ressenti en lui ? »

 

Vous remarquerez que ceux qui exigent de nous que nous changions, semblent fortement agacés par ce qu’ils ressentent en nous observant vivre. Il ne leur viendrait jamais à l’idée qu’il suffirait qu’ils travaillent sur ce ressenti et en cherche l’origine en eux-mêmes, ce qui leur permettrait de demeurer eux et de nous laisser rester nous-mêmes. Pourquoi refusent-ils d’inverser la vapeur et tenter de se réformer eux ? La réponse est évidente : parce qu’ils croient qu’ils n’y arriveraient pas, même s’ils y mettaient tout leur cœur ! Partant, ils se retrouvent bien placés pour savoir la chose irréalisable et préfèrent nous refiler le bébé en exigeant de nous que nous réussissions là où eux sont certains d’échouer ! Bonjour la logique et bonjour le sens des responsabilités !

L’ésotérisme et donc, l’enseignement de la psy éso, son digne successeur dans nos temps modernes, expliquent que la seule manière de changer le monde, c’est de cesser dans un premier temps de réclamer aux autres des efforts que nous sommes bien incapables de produire nous-mêmes, puis de rechercher tranquillement les causes profondes de notre croyance en notre impuissance à nous transformer. Le Monde est fait de plusieurs milliards de personnes. Si chacune d’entre elles décide de se prendre en main, de ne plus craindre de devoir s’assumer et ne redoute plus d’éventuels échecs, elle aura franchi un grand pas. Il lui restera alors à rechercher honnêtement la racine du mal qui ronge chacune de ces personnalités humaines. Et que trouvons-nous à la racine du problème responsable de tant de souffrances inutiles ? Nous trouvons… Une croyance !

 

Mais ne nous abusons pas en nous fiant à la seule dialectique : cette croyance-là, qui chapeaute les autres et les rendent totalement inaccessibles, n’est pas une croyance ordinaire. Il ne faudrait pas croire qu’il suffit d’en prendre connaissance, de pouffer de rire face à son degré de naïveté, puis de la changer immédiatement et sans le moindre effort !
Cette croyance-là est différente des autres du fait qu’elle est basée en totalité sur le constat de milliards de personnes dans le Monde et depuis des millénaires ! Inutile de préciser le pouvoir vital acquit par l’égrégore mental qui la sous-tend ! Des générations de chercheurs de vérité s’y sont cassé les dents dessus. Et il y avait de quoi !

Très bien, mais quelle est la teneur de cette croyance diabolique ? On pourrait la résumer ainsi : le « moi » est persuadé, cela en se fiant à sa propre expérience depuis l’enfance, qu’il n’a AUCUN POUVOIR sur la vie et sur son destin, qu’il subit seulement et doit se contenter de ces moments bénis durant lesquels ce qu’il désire correspond enfin à ce qu’il rencontre comme expérimentation. Imaginez ce qui se produit quand arrivé à l’âge adulte, il constate que cette règle est valable pour tous ! Il en arrive rapidement à la déduction que ceux qui font mine de maîtriser ceci ou cela ont seulement réussi à s’abuser eux-mêmes et à abuser les plus naïfs. Ou presque. Car tôt ou tard un « moi » vaniteux se ramasse en beauté et perd alors toutes formes de crédibilité auprès des autres.

Essayez, à présent, de changer, d’évoluer seulement, avec en arrière-plan de votre subconscience, cette certitude absolue de n’être rien, de n’avoir aucun pouvoir décisionnel ! Cela au point de devoir régulièrement vous prostituer auprès de ceux qui ont réussi à vous faire croire qu’ils ne portaient pas en eux une même malédiction ! Il est clair que le « moi » humain part perdant dans ce genre d’entreprise (se réformer soi) puisqu’il ne trouvera pas, en lui, la force nécessaire de produire une chose que même sa conscience subconsciente refuse de croire possible !

Pour bien comprendre le sujet et avant de définir quelque solution viable, il est PRIMORDIAL que les lecteurs de cet article comprennent le côté « poignant » voire révoltant d’une telle croyance si bien cachée au cœur même de l’être. Ils doivent aussi ne pas tomber dans le piège fatal du « OK, j’ai lu, c’était intéressant, où vais-je aller maintenant ? » Ils doivent absolument SE SENTIR concernés, même si pour cela ils doivent se référer à une multitude d’échecs cuisants qu’ils préféreraient oublier. Lire et comprendre avec le seul intellect n’a aucune valeur. C’est même très dangereux pour l’équilibre psychologique ! L’intellect a vite fait de vous faire confondre « Je sais à présent » avec « Le problème est donc réglé, inutile d’y revenir. » Comprenez-vous bien les risques ? Ce que nous résumons par « vivre et évoluer en esprit, mais jamais en vérité » ? Espérons que oui ! Et si vous vous sentez vraiment concernés par ce que vous avez lu, ci-dessus au sujet de ce cruel sentiment d’impuissance qui accable l’essentiel de l’humanité, alors vous pourrez apprécier, à leur juste valeur, les explications qui vont suivre.

 

Nous disions donc que le « moi » est persuadé de ne posséder aucun pouvoir ni même aucune liberté. Du coup et par extension, il ne lui fallait franchir qu’un pas pour en arriver à la conclusion « logique » (pour lui) que forcément, son bien-être et sa liberté dépendent… Des autres ! Depuis la prime enfance, chacun de nous a eu largement le temps de remarquer que la seule chose attendue d’un enfant et son obéissance aussi absolue que constante. Il ne « croit » pas seulement ne pas être libre : il le constate chaque jour et en devient de ce fait irrémédiablement convaincu. C’est très différent d’une simple croyance que l’on peut annuler du fait de certains changements majeurs dans notre vie : là, il s’agit de toute autre chose, à savoir, D’UN CONSTAT PERMANENT !

Il serait possible de se déprogrammer automatiquement, en constatant, les années passant, que la vie d’adulte nous octroie des libertés et des responsabilités proprement impensables durant la période de la prime enfance, mais… Ce n’est pas le cas ! C’est même l’inverse qui se produit !

Quelques exemples simples mais sans appel : avez-vous la liberté de ne pas aller travailler sans en subir les conséquences ? Avez-vous la liberté de vous exprimer et de dire tout ce que vous avez envie de dire et ce, à n’importe qui, n’importe quand ? Pouvez-vous décider librement de ne plus payer d’impôts, de ne pas stopper votre véhicule quand un gendarme vous intime de le faire ? Pouvez-vous vous marier puis changer d’avis et fréquenter d’autres femmes, librement et ouvertement ? Les exemples sont infinis ! Si vous prenez le temps de passer en revue TOUTES les OBLIGATIONS qui s’imposent à vous, votre vie durant, qu’elles soient morales, sociales ou même physiologiques, avez-vous vraiment l’impression de contrôler quoi que ce soit ?

 

Soyons bien clairs : l’idée n’est pas de définir si certaines de ses obligations sont « normales » ou s’il s’agit d’un inqualifiable abus de pouvoir ! L’idée est de reconnaître, ou pas, que comme tout un chacun, vous n’avez aucun pouvoir ni même aucune liberté. Si vous n’êtes pas encore rendu à ce point de prise de conscience, gageons que la suite et fin de ce Dossier ne vous servira strictement à rien ! Vous aurez même envie d’en discréditer le contenu.
Ce qui serait surtout une preuve que quelque chose, en vous, refuse de reconnaître les faits pourtant évidents. À l’inverse, si vous avez bien tout suivi et que vous avez même ressenti ce terrible fardeau psychologique que représente ce sentiment d’impuissance totale (ou presque) et cette absence outrancière de liberté, alors vous allez pouvoir un peu souffler en vous intéressant à la suite de ce dossier, qui fera office de partie technique.

 

(à suivre dans la seconde partie.)

 

Serge Baccino