Archives de catégorie : Extraits

Extraits de mes essais et romans

Sur la télépathie (G. Encausse – extraits)

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Papus2Dans son ouvrage intitulé « Traité méthodique de science occulte », le docteur Gérard Encausse, plus connu dans le monde de la tradition sous le pseudonyme de Papus, donne un exemple précis de ce qu’il appelle la « télégraphie psychique ». Les « anciens » auxquels se réfère l’auteur étaient des membres d’une société secrète musulmane.

 

 

« Les rapports anglais au sujet de la guerre des Indes à propos de la révolte des Cipayes signalent un fait bien curieux. Les bazars indiens savaient toujours les nouvelles des batailles et de leur issue deux heures avant que le télégramme ne les eût apportées. Cela tient du procédé de communication psychique employé par tous les Orientaux, procédé qui leur permet de supprimer le temps et l’espace. A l’appui de ce fait, voici le récit d’une aventure arrivée à M. Ferdinand de Lesseps :
« La rapidité avec laquelle les nouvelles se transmettent en pays arabe est merveilleuse. Voici un exemple frappant dont nous avons été témoin.
En mars 1883, M. Ferdinand de Lesseps, lors de son exploration des chotts du sud de la Tunisie pour la Mer Intérieure, débarqua le matin à Sfax. Je le conduisis à la mosquée et lui présentai les notables musulmans.
Nous fîmes ensemble la prière. Puis M. de Lesseps leur annonça qu’il était porteur d’une lettre d’Abd-el-Kader recommandant le projet du colonel Roudaire. Il en donna lecture. Le soir, il se rembarqua et le lendemain, à la première heure, il débarquait à Gabès. Or, de Sfax à Gabès, il y a sept jours de marche par terre… Pourtant, quand le soir même de son arrivée à Gabès, M. de Lesseps visita le village de Menzel où l’attendait la djemmâa, le chef des anciens le félicita sur la lettre de l’émir. La bonne nouvelle, dit-il, lui était parvenue de Sfax dans la journée » ».

 

 

DR GÉRARD ENCAUSSE, 1865-1916

 

 

De la superstition (T. Paracelse – extraits)

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Paracelse2Théophraste Paracelse, éminent Rosicrucien du seizième siècle, a beaucoup écrit sur la magie noire, la sorcellerie et la superstition.
Il attribuait à la crédulité et à la déraison l’origine des croyances qui maintiennent l’homme prisonnier des idées les plus primitives.
Il consacra toute son existence à lutter contre l’ignorance car, selon lui, c’est elle qui est responsable de toutes les formes que le mal peut prendre sur notre Terre. Des siècles ont passé depuis la mort de ce grand mystique, mais son but demeure vivant et d’actualité : répandre la Connaissance parmi les hommes, afin de les délivrer des préjugés et des conceptions primitives qui les empêchent d’évoluer vers une meilleure compréhension de leur origine divine.

 

 

« C‘est au moyen d’imaginations négatives que s’accomplissent beaucoup de fausses croyances qui ne sont ni des impressions, ni des incantations, ni des jugements, mais de simples superstitions pouvant être comprises par un exemple similaire. Supposons que je sois imprégné par cette superstition : si j’entends une corneille crailler sur mon toit, j’estime que c’est le signe de la mort de quelqu’un (il existe de nombreux exemples similaires qu’il n ‘est pas nécessaire de citer).

Cette superstition peut me rendre moi-même malade ou tuer mon ami malade, pour les raisons que j’ai exposées dans mon traité sur la superstition.
Ma méthode de protection est la suivante : je considère que le cri de la corneille est naturel et qu’il n ‘opère pas selon la folle idée des hommes et de moi-même.
Par ce moyen, ma superstition est détruite, car elle est rendue suspecte dès que je l’attribue à ma déraison.

Rien ne détruit plus complètement les superstitions que de les considérer comme insensées. Tout leur pouvoir nuisible est ainsi ôté.

C’est l’assentiment total qui conduit à l’action, et cet assentiment disparaît aussitôt si je pense à ma propre niaiserie et à la folie d’une crédulité aussi vaine.
Et cela n’arrive pas seulement dans le cas des corneilles, mais en de nombreux autres qu’il n ‘est pas nécessaire, et qu’il ne serait pas non plus utile, de rapporter dans un traité de longue vie.
L’on a suffisamment parlé du sujet des protections ».

 

 

THEOPHRASTE PARACELSE, 1493-1541

 

De la musique et des sons (C. Scott – extraits)

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Cyril Scott2La voix humaine fut le premier instrument que l’homme utilisa pour exprimer son sens inné de la musique et, lorsqu’il commença à croire en l’existence de Dieu, c’est au moyen du chant qu’il chercha à le vénérer et à obtenir sa protection. Dans son ouvrage «La Musique – Son influence secrète à travers les âges», Cyril Scott montre bien en quoi les sons, le chant et la musique possèdent un pouvoir créateur lorsqu’ils sont l’expression de la Musique des Sphères, expression symbolique que les mystiques emploient pour désigner l’Harmonie Cosmique qui prévaut sur tous les plans de la Création et dont la source se trouve dans le Verbe lui-même.

 

 

«Tout au long des âges, philosophes, théologiens et savants ont eu conscience de l’importance des sons. Les Védas, que l’on considère comme les écritures les plus anciennes connues sur terre, prétendent que le Cosmos tout entier naquit de l’agencement des sons. Plus tard, l’Évangile selon Saint Jean exprime la même vérité : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu ».

L’auteur du Livre de Josué doit avoir eu connaissance lui aussi du pouvoir des sons, sans quoi il n’eût probablement pas écrit l’histoire de la chute de Jéricho. On imagine sans peine l’angoisse de l’homme primitif incapable de comprendre l’origine des désirs et des aspirations qui le tourmentaient, et encore moins à même de les exprimer par des mots ou des sons.

La parole même devait être bientôt insuffisante, car il lui fallait un moyen plus puissant et cependant moins défini pour exprimer les supplications intérieures de l’être. Ce moyen, il le découvrit dans une forme rudimentaire de chant, et il comprit intuitivement qu’en chantant, ses requêtes et supplications semblaient être entendues et que ses souffrances étaient apaisées.

Il peut sembler étrange de dire que le premier éveil de la déité dans l’esprit humain se fit par la musique, et pourtant ce n’est que lorsque l’homme primitif comprit que ses prières étaient écoutées qu’il sentit qu’il devait y avoir un Être plus grand que lui, un Être qui pût veiller sur lui avec une attention paternelle.
On voit donc que depuis les premiers balbutiements de l’humanité, la musique fut associée à la religion et que les prêtres jouèrent un rôle prépondérant à sa naissance et tout au long de son développement.

Les archives akashiques montrent en effet que le premier prêtre qui fut assez désintéressé et pur pour se consacrer tout entier au service de l’humanité put entendre la musique des sphères supérieures et comprit que « la mélodie est la prière que l’homme adresse à Dieu, l’harmonie la réponse que Dieu fait à l’homme ». Ce premier prêtre était, est-il besoin de le dire, dans l’impossibilité de transcrire en musique terrestre ce qu’il entendait, faute de moyens, mais le message qu’il reçut lui inspira l’idée d’apporter plus de variété dans la phrase musicale déjà existante. C’est alors que la musique se révéla comme un art aux possibilités les plus variées.

Ayant découvert la puissance des sons et des mantra, et ayant compris que l’on pouvait mettre certaines forces en action et obtenir des résultats tangibles par la répétition de certaines notes, les prêtres usèrent de cette forme de magie -car c’était de la magie- à des fins constructives et nobles durant les premières périodes de l’époque Atlantide. C’est ainsi que sous l’influence des Initiés, les sons étaient utilisés pour construire des formes harmonieuses de nature à inspirer de nobles pensées».

 

 

CYRIL SCOTT (1879-1970)

 

 

Sur la vision psychique (G. Hodson – extraits)

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La vision psychique et, d’une manière générale, la perception extrasensorielle, dépendent directement de l’activité psychique de nos glandes pinéale et pituitaire. Voici un extrait de l’œuvre de Geoffrey Hodson, écrivain contemporain et auteur de plusieurs ouvrages consacrés au mysticisme et à la spiritualité.

 

«De quelle nature sont ces facultés psychiques de l’homme ? Nous avons tout d’abord la clairvoyance, grâce à laquelle les limitations imposées à la connaissance par des conditions physiques peuvent, à des degrés variables, être surmontées. Son usage permet de triompher des notions illusoires de dimensions et de séparations dans l’espace, aussi bien que des limitations de temps, de sorte que le voyant est à même de percevoir l’infiniment petit, de voir à distance, de connaître le passé et le futur, de percevoir les auras, etc..

La clairvoyance inclut un pouvoir de vision interne analogue aux rayons X, c’est-à-dire la possibilité de voir à travers les corps solides, possibilité qui peut utilement servir au diagnostic de la maladie.
Combinée avec la clairaudience, elle donne le pouvoir de voir et de converser avec ceux que l’on appelle à tort, les morts, avec d’autres entités désincarnées et avec la grande compagnie des anges.

Il y a, dans le cerveau, des organes au moyen desquels cette vision étendue est rendue possible. Ce sont les glandes pituitaire et pinéale.
Ces dernières sont considérées, par la science médicale, comme les restes atrophiés d’un organe qui fut pleinement actif aux tout premiers jours de l’évolution humaine.

Cette conception est acceptée par la science occulte qui ajoute, d’une part que ces deux organes auront à nouveau une fonction à remplir dans l’avenir et seront alors utilisés comme moyens de connaissance supra-physique, et d’autre part que leur développement peut être activé par l’emploi de méthodes spéciales. Quand ils sont psychiquement développés et actifs, ils permettent de capter, au début, des longueurs d’ondes physiques nouvelles et, plus tard, des vibrations supra-physiques».

 

GEOFFREY HODSON

 

Du magnétisme « animal » (F.A. Messmer cité par A.P. Sinnet- extraits)

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Très rares sont les écrivains qui ont accordé une attention impartiale aux travaux que le docteur Franz Anton Mesmer effectua sur l’origine et la nature du magnétisme. La plupart d’entre eux, à l’époque, se sont rangés du côté des scientifiques, lesquels se sont employés à ridiculiser toutes les méthodes qu’il conçut pour appliquer aux malades l’énergie magnétique qui émane de nos mains.

Pourtant il avait en grande partie raison et n’était pas le charlatan que l’on décrit dans certains ouvrages de référence. Depuis, la science a été dans l’obligation de reconnaître un grand nombre des explications qu’il donna à propos de l’énergie nerveuse.

Dans l’un de ses ouvrages, A. P. Sinnett ( le Théosophe bien connu qui écrivit, entre autre, « Lettres des Mahatmas », Ed. Adyar) rend hommage au docteur Mesmer et aux efforts qu’il déploya pour soigner ceux qui en avaient besoin.
Nous vous proposons de lire un extrait de cet hommage mérité.

 

 

«Au début, Mesmer travaillait uniquement au moyen d’aimants.
Il obtint alors quelques guérisons et écrivit une lettre à un médecin étranger sur la « cure magnétique ». Pour approfondir ses recherches, il fonda un hôpital privé dans sa propre maison et s’évertua à soulager les invalides indigents.
Il en vint bientôt à la conclusion que les tiges métalliques avec lesquelles il avait effectué ses premières expériences n’agissaient que comme conducteurs d’un fluide émanant de sa propre personne, en particulier de ses mains, et il donna aussitôt à celui-ci le nom de « magnétisme animal ».

Il publia un court traité, intitulé « Mémoire sur la découverte du magnétisme animal ». Dans ce traité, la théorie avancée par Mesmer reposait sur sa conviction qu’il existait une influence réciproque entre les corps célestes, la terre et les êtres animés.

 

Il pensait que le moyen par lequel s’effectuait cette influence était un fluide très subtil pénétrant tout l’univers et qui, par sa nature, était capable de recevoir, de partager et de communiquer toute impulsion motrice.
Pour lui, l’action de ce fluide était sujette à certaines lois mécaniques qui n’avaient pas encore été découvertes et qui, en opérant dans la substance des nerfs, les affectaient immédiatement et produisaient la guérison».

 

 

A.P. SINNETT (1840-1921)

 

A propos de l’âme (E. Kant – extraits)

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De nombreux philosophes, savants et artistes sont convaincus de l’existence de l’âme et n’hésitent pas à faire part ouvertement de cette conviction.
En cela, ils donnent la preuve que la spiritualité n’est pas l’apanage des utopistes, des rêveurs ou des personnes incultes. Emmanuel Kant, grand philosophe allemand du dix-huitième siècle, fait partie des personnalités marquantes qui n’ont jamais hésité à faire allusion à la réalité de l’âme.
Nous pensons donc que vous serez intéressé par la lecture d’une citation extraite de ses œuvres.

 

«Je confesse être extrêmement porté à affirmer l’existence des choses immatérielles dans le monde, et à placer mon âme elle-même dans cette catégorie. Ces choses immatérielles s’unissent immédiatement les unes aux autres ; il est possible qu’elles forment un grand tout que nous pourrions appeler le royaume immatériel.

Tout homme est un être appartenant à deux mondes, le monde incorporel et le monde matériel, et il sera prouvé, mais je ne sais ni où ni comment, que l’âme humaine elle-même, au cours de cette vie, forme une communion indissoluble avec toutes les natures immatérielles du monde spirituel et que, d’une manière alternée, elle agit sur ce monde et en reçoit des impressions, ce monde dont, néanmoins, elle n’est pas vraiment consciente aussi longtemps qu’elle est en l’homme et que tout est, chez lui, à l’état normal.

La naissance, la vie et la mort ne sont que des états de l’âme…
Par conséquent, seul notre corps est périssable, l’essence de nous-mêmes ne l’étant pas et ayant dû exister pendant toute la période où notre corps lui-même n’existait pas. La vie de l’homme est double.

Elle consiste, en fait, en deux vies, l’une animale et l’autre spirituelle.
La première est la vie humaine et l’homme a besoin d’un corps pour la vivre.
L’autre est la vie spirituelle ; son âme, dans celle-ci, vit séparée du corps et continue à vivre après l’avoir quitté».

 

EMMANUEL KANT ( 1724-1804)