Archives de catégorie : Extraits

Extraits de mes essais et romans

A propos de l’âme (extraits)

_______________

 

Emmanuel KantDe nombreux philosophes, savants et artistes sont convaincus de l’existence de l’âme et n’hésitent pas à faire part ouvertement de cette conviction. En cela, ils donnent la preuve que la spiritualité n’est pas l’apanage des utopistes, des rêveurs ou des personnes incultes.
Emmanuel Kant, grand philosophe allemand du dix-huitième siècle, fait partie des personnalités marquantes qui n’ont jamais hésité à faire allusion à la réalité de l’âme. Je pense donc que vous serez intéressé par la lecture d’une citation extraite de ses œuvres.

 

 

Emmanuel Kant2«Je confesse être extrêmement porté à affirmer l’existence des choses immatérielles dans le monde, et à placer mon âme elle-même dans cette catégorie. Ces choses immatérielles s’unissent immédiatement les unes aux autres ; il est possible qu’elles forment un grand tout que nous pourrions appeler le royaume immatériel.

Tout homme est un être appartenant à deux mondes, le monde incorporel et le monde matériel, et il sera prouvé, mais je ne sais ni où ni comment, que l’âme humaine elle-même, au cours de cette vie, forme une communion indissoluble avec toutes les natures immatérielles du monde spirituel et que, d’une manière alternée, elle agit sur ce monde et en reçoit des impressions, ce monde dont, néanmoins, elle n’est pas vraiment consciente aussi longtemps qu’elle est en l’homme et que tout est, chez lui, à l’état normal.

La naissance, la vie et la mort ne sont que des états de l’âme… Par conséquent, seul notre corps est périssable, l’essence de nous-mêmes ne l’étant pas et ayant dû exister pendant toute la période où notre corps lui-même n’existait pas.

La vie de l’homme est double. Elle consiste, en fait, en deux vies, l’une animale et l’autre spirituelle.
La première est la vie humaine et l’homme a besoin d’un corps pour la vivre.
L’autre est la vie spirituelle ; son âme, dans celle-ci, vit séparée du corps et continue à vivre après l’avoir quitté».

 

EMMANUEL KANT ( 1724-1804)

 

Politique de l’âme (extraits)

________________

 

William PennWilliam Penn se consacra à la vie politique de son pays mais, dans l’exercice de ses fonctions, on lui reprocha d’avoir trop tendance à traiter les problèmes humains sous un angle philosophique, pour ne pas dire mystique.

Voici un extrait de l’un de ses discours. A sa lecture, vous constaterez que nous ne pouvons qu’être d’accord avec lui et déplorer que des idées aussi élevées ne fassent pas l’objet d’une plus grande considération de la part de tous ceux qui dirigent notre monde.

 

 

 

William Penn2«Voici l’homme dans son ignorance de lui-même ; il ne sait pas comment apprécier son Créateur, car il ne sait pas comment évaluer sa création. Si nous considérons sa forme, sa constitution, l’évolution de son admirable, structure, ses membres, leur disposition, leur rôle et leur dépendance, les fonctions grâce auxquelles son corps se nourrit, les tubes et les organes de la digestion ainsi que les différentes transmutations par lesquelles elle passe ; Et si nous considérons aussi comment les aliments digérés sont transportés et distribués dans tout le corps par les passages les plus complexes et les plus imperceptibles, comment l’aspect animal de l’homme est ainsi rénové et, avec une incroyable mobilité et dextérité, comment tout est mis en œuvre dans chacune de ses parties pour qu’elles se nourrissent.

Et si, pour finir, nous considérons comment la raison est installée dans cet aspect animal, comme dans sa propre maison, je dis alors que s’il prenait seulement le temps de considérer cette étonnante usine et tout ce qui, par ailleurs, l’alimente et la fortifie, l’homme aurait certainement un sentiment plus respectueux à l’égard de la puissance, de la sagesse et de la bonté de Dieu, et du devoir qui en découle pour lui.

 

Et s’il avait connaissance de sa propre âme, de ses nobles facultés, de son union avec le corps, de sa nature et de ses buts, des moyens providentiels par lesquels toute la structure de l’humanité est préservée, il admirerait et adorerait son Dieu, qui est grand et bon.
Mais l’homme s’est placé en étrange contradiction avec lui-même, et ce, par sa propre faute ; il en est ainsi non par constitution, mais par corruption».

 

 

WILLIAM PENN (1644-1718)

 

Sur le « Coeur Karmique »

__________________________

 

Note : Cet extrait est plus que seulement intéressant puisqu’il représente la seule source, à notre connaissance, qui présente le Thymus dans l’un de ses aspects les moins connus et, jusqu’ici, seulement traité par la psy éso (le fait de pouvoir nettoyer ses « engrammes karmiques » par le biais du Thymus.)

Les passages en gras et colorés sont de mon fait.

 

 

 

Sur le « cœur Karmique »

(extraits)

(…)

Thymus2« L’énergie qui siège dans le chakra du cœur est la joie pure, l’amour, la vie. Le chakra du cœur repose dans un vaste réceptacle qui contient trois cœurs fort importants. Le cœur physique,certes, avec ses portes,ses antichambres, ses chambres et son puits d’amour. Le cœur karmique, géré par le thymus. Ce cœur karmique contient les liens karmiques du cœur en relation avec les vies que vous avez choisi de retrouver dans cette incarnation. Le troisième cœur est le cœur spirituel.

Le cœur spirituel est un nouveau Chakra en développement chez la majorité des humains. Il est de plus en plus présent chez les êtres qui poursuivent une voie d’évolution dans le détachement pour atteindre la quatrième ou la cinquième dimension.

 

 

Ainsi, plus vous vous élevez dans les plans vibratoires de conscience, plus vous quittez les dimensions où siège l’attraction terrestre (la lourdeur terrestre), plus le cœur spirituel prend place et s’harmonise avec les autres cœurs (physique et karmique). Toutefois, pour ce faire, votre cœur karmique doit avoir libéré ses propres mémoires. Le cœur karmique contient la mémoire de la blessure de votre incarnation. Cette blessure est ce que votre âme est venue retrouver à travers son expérience de la famille terrestre: l’abandon, le rejet, la non-reconnaissance, etc.

pour les transmuter. Ce cœur est aussi directement relié à votre karma, c’est-à-dire à la somme d’expériences de vos vies sur Terre. Le cœur karmique contient l’empreinte, cette mémoire, cette charge que vous avez manifestée de vie en vie en relation avec l’amour.

 

 

Le cœur karmique est logé directement dans votre thymus. Physiquement, il est en relation avec cette glande; énergétiquement, il est en relation avec la blessure karmique de votre âme. Ainsi, il est bon que le cœur karmique soit nettoyé pour permettre une libération de ses mémoires, beaucoup plus profondes et beaucoup plus cristallisées que celles logées dans votre cœur physique.

Le cœur physique transporte les mémoires douloureuses d’amour reliées à la vie que vous vivez présentement, à l’opposé du cœur karmique qui porte la mémoire de votre blessure fondamentale d’amour de toutes vos vies sur Terre.

 

Toutefois, maints humains n’ont point conscience du cœur karmique, ils n’ont point nécessairement conscience de la douleur ou de la non-douleur, de la cristallisation ou de la non-cristallisation qui y sont localisées. Ceci demande une très grande perception des plans vibratoires pour établir le contact avec ce centre. Le thymus est le cœur qui a choisi d’accepter la vibration de votre karma.

Le thymus est cette glande, non seulement terrestre, mais aussi vibratoire, qui aide le tout-petit jusqu’à la période de l’adolescence à bâtir ses systèmes, à bâtir ses corps, à bâtir sa force de lumière.

 

Lorsque ceci est vraiment fait dans un système idéal de croissance sur Terre, l’adolescent est capable spirituellement de rencontrer sa douleur. Lorsque ceci a été omis, le thymus reste dans une surcharge, car il transporte encore la douleur karmique, la douleur de votre incarnation. La surcharge du thymus ou du cœur karmique entrave la fluidité de la croix intérieure, dont la rencontre se fait à ce niveau dans le corps, et bloque la fusion entre les plans célestes et les plans terrestres. »

 

Marie Lise Labonté

© 2012, Les Chroniques d’Arcturius.

(…)

Extraits provenant du Site : http://www.arcturius.org/chroniques/?p=289

 

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur cet auteur :

 

Illumination (extraits)

Jacob Boehme était savetier de son état et n’avait pas reçu d’éducation culturelle particulière. Cependant, il était très mystique et désirait connaître Dieu avec ardeur. Toute sa vie, il se consacra à la prière, à la méditation et s’efforça toujours de lutter contre le mal et de servir le bien.

L’histoire de sa vie nous montre que c’est au moment où il se sentait le plus désespéré face à la difficulté du sentier spirituel qu’il avait choisi de suivre, qu’il reçut l’Illumination et qu’il reconnut Dieu.
Le texte ci-dessous, extrait de ses œuvres, traduit parfaitement l’état de conscience qui résulte d’une telle Illumination.

 

 

 

Boehme-Jacob«Avant de savoir ce que je sais maintenant parfaitement, je pensais, comme tant de personnes, qu’il n’y avait d’autre véritable ciel que celui qui, comme un cercle bleu, environne le monde, très haut au-dessus des étoiles, pensant que Dieu avait là une existence séparée…

Je devins très mélancolique et découragé et ne pouvais trouver aucune consolation dans les saintes écritures, quoique je connusse la Bible du commencement à la fin.

Quand mon esprit, plein de tristesse, ardemment et comme se mouvant dans une grande tempête s’éleva jusqu’à Dieu, emmenant avec lui tout mon cœur et toute mon âme, avec toutes mes pensées et toute ma volonté, et quand je décidai de ne pas cesser de rechercher l’amour et la miséricorde divine jusqu’à ce que la bénédiction de Dieu descende sur moi -c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il illumine mon âme avec l’Esprit Saint, de manière que je puisse comprendre Sa volonté et me défaire de ma douleur, alors la lumière de l’esprit traversa les nuages.

 

 

 

Tandis que, dans mon zèle, je luttais puissamment contre les portes de l’enfer, alors, après quelques durs combats avec les puissances des ténèbres, ma conscience traversa les portes de l’enfer et pénétra même jusqu’à l’essence la plus secrète de la Divinité nouvellement née, où je fus reçu avec un grand amour, semblable à celui qui est offert par un jeune marié à son épouse bien-aimée.

Aucun mot ne peut exprimer la grande joie et le triomphe dont je fis alors l’expérience, pas plus que je ne puis comparer ce bonheur à rien d’autre, si ce n’est l’état dans lequel la vie naît au milieu de la mort, ou à la résurrection d’un défunt.

Tandis que j’étais dans cet état, aussitôt mon esprit comprit tout et reconnut Dieu dans toutes choses, même dans les herbes et dans les plantes et il sut ce qu’est Dieu et ce qu’est Sa volonté».

 

 

JACOB BOEHME (1575-1624)

 

Sur le bonheur (extraits)

Dans son ouvrage intitulé «L’Éthique», Baruch Spinoza, philosophe juif du dix-septième siècle, montre très bien en quoi le matérialisme est incompatible avec le bonheur car, selon ses propos, tout individu qui nie l’existence de l’âme et de Dieu ne peut trouver la joie de vivre.

 

 

Baruch Spinoza2«Voici conclu ce que je voulais mettre en évidence au sujet de la liberté de l’âme et de son pouvoir sur les affections.
Il en découle clairement à quel point l’homme sage est hautement supérieur à l’ignorant et combien il dépasse en puissance celui qui est seulement guidé par ses appétits physiques.

Car l’ignorant n’est pas simplement conduit par des causes extérieures, ici et là, en de multiples voies, sans atteindre jamais la vraie paix de l’âme, mais il vit aussi dans l’ignorance de lui-même, de Dieu et de sa création et, quand cesse sa souffrance, son existence cesse aussi.

 

Tandis que, de son côté, l’homme sage, en tant que tel, éprouve difficilement Baruch Spinozaquelque trouble en son cœur et jouit toujours de la vraie paix de l’âme.
Même si la route que j’ai indiquée comme conduisant à l’âme semble très difficile, encore peut-elle être trouvée.
Et si elle est parfois difficile à trouver, c’est parce qu’elle est trop peu souvent cherchée.
Mais comment pourrait-il se faire, si le salut reposait à portée de main et pouvait être trouvé sans grand dommage, qu’il soit négligé par presque tous ? En cela, tout ce qui est noble est aussi difficile que rare».

 

 

BARUCH SPINOZA (1632-1677)

 

 

Le véritable ésotérisme (citation)

Citation:
Sur le véritable ésotérisme, résultant de la proposition
«Quittez tout et vous trouverez tout»

Beaucoup d’êtres humains confondent ésotérisme et charlatanisme. Comme l’indique son étymologie grecque, le premier concerne une extraordinaire aventure intérieure, par nature
non sensorielle et — de ce fait — rigoureusement intransmissible.

 

Elle germe et se développe à la suite d’un préalable lâcher prise. En aucun cas, elle ne peut faire l’objet d’un enseignement prodigué par une tierce personne, aussi bien intentionnée soit-elle.
Après coup, une telle odyssée ne peut se dépeindre que par des rapprochements approximatifs au moyen d’allégories, de mythes ou d’œuvres d’art, etc. ; ce qui risque de faire prendre aussitôt les vessies pour des lanternes.

Tentés néanmoins par une ultérieure description fallacieuse, obligés de rejoindre alors l’un de nos cinq sens et faute d’expression plus adéquate, libre à nous de traduire et de trahir cet indicible état de communion par « savourer le goût exquis de la fraise sauvage ».

 

Quant au second terme en italique, c’est tout simplement la regrettable exploitation vénale du premier par des opportunistes, au détriment d’esprits envieux ou crédules. En d’autres termes,
l’ésotérisme est à la découverte de soi (de nature centrifuge) engendrée par soi-même ce que la science doctrinale est à l’érudition (de nature centripète) dispensée par des tiers.

 

Il importe alors de distinguer :
l’éducation individuelle (du verbe latin ex-ducere : étendre, épanouir vers l’extérieur) et l’instruction publique (de in-struere : disposer par couche, structurer à l’intérieur).

Tels sont l’«expir» et l’«inspir», les deux phases de l’unique pulsation fondamentale. Or, la science académique et descriptive — qu’il ne faudrait surtout pas identifier à la sagesse intégrante — confond l’érudition avec l’intelligence, qui englobe les deux démarches citées plus haut.

 

D’où les deux personnages (l’enfant assis et la jeune femme debout) de la fameuse gravure ancienne. Polyvalente, celle-ci ne se limite d’ailleurs pas à la présente interprétation. En résumé, la dynamique de ces deux états de conscience (duel et unitaire) — le un vivant et le deux vivant en continuelle alternance — porte un nom prodigieux et révélateur en hébreu :

——— hvha (ahavah,5.2.5.1) : amour. ———-

 

Par conséquent, il n’est pas du tout question d’abandonner ou de rejeter la science théorique ou expérimentale, mais de lui adjoindre — dès que possible — son complément indispensable : la véritable responsabilité. Or, cette dernière résulte de notre réponse intime, vécue de façon viscérale au cours de l’éducation.
En effet, le mot réponse s’orthographiait autrefois respons.
De la sorte, l’injonction Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fît troque son statut d’ordonnance arbitraire pour devenir un réflexe vital et spontané.

 

Faute de respecter en permanence et de mettre en œuvre cet harmonieux équilibre, l’être humain ne court-il pas vers le dérangement pathologique et — par ricochet — l’humanité vers sa perte ?

 

 

 

 

SOURCES : Ce texte est diffusé par www.arsitra.org