Archives de catégorie : Les brèves de la psy éso

Les autres sont là pour ça

Les autres sont là pour ça !

(Les brèves de la psy éso)

La psy éso énonce tout haut ce que d’autres n’oseraient même plus chuchoter tout bas. C’est ce qui fait d’ailleurs la (mauvaise) réputation des défenseurs de cette noble et très ancienne philosophie pratique. Mais si la psy éso fait réagir quelques-uns d’une manière parfois peu élégante, c’est parce qu’ils entendent (ou lisent) pour la seconde fois, ce qu’ils avaient déjà compris, la toute première fois. Puis ils se sont dépêchés de tout nier en bloc, de rejeter, de refouler aux tréfonds de leur âme, afin de ne plus jamais avoir à l’entendre.

 

Forcément, lorsqu’ils se retrouvent de nouveau confrontés à ce qui les a terrorisé, la toute première fois, leur réaction est fonction de cette peur immense de devoir reconnaître qu’ils savaient déjà, qu’ils étaient au courant des faits. D’ailleurs, peut-on refouler une chose dont on ne sait vraiment rien ? Si oui, dans ce cas, pourquoi refouler, si ce n’est pour faire taire ce qui parle de ce que l’on ne veut surtout pas entendre ? Voilà pourquoi la psy éso provoque soit un engouement immense, soit une réaction épidermique des plus intéressantes et, surtout, des plus instructives.

 

Cela dit, ne sommes-nous pas tous là pour ça ? Non pas pour mettre sous le nez d’autrui et d’une manière toute nominale, ce que cet autrui n’a pas demandé de lire ou bien d’entendre ! L’interaction karmique, nommée également « Le Jeu de la Conscience« , se déroule toujours d’une manière aussi impersonnelle qu’autonome. En clair, le seul fait que je puisse exister PEUT vous faire réagir, et réciproquement. Cette réaction en dira toujours plus long sur celui qui la subit, que sur celui qui sera supposé être visé et concerné.

 

Plus simplement encore, ce que nous entendons ou lisons, par exemple, est apte à faire réagir en nous tout ce qui n’est pas nous et nous empêche d’ailleurs de le devenir. Il est donc souhaitable que nous réagissions. Bien que réagir soit une chose possédant plusieurs aspects. Celui qui réagit n’a ni tort ni raison : il apprend seulement une leçon. Voici deux exemples. Le premier concerne cet homme qui réagit quand on fait mine de relativiser son importance, son rôle. Tel autre réagira parce qu’il doit apprendre à le faire, tout simplement (par exemple, se faire respecter). Ce qui, avouons-le ici, est très différent.

Mais laissons cela, car cette courte entrée en matière suffira pour donner un aperçu sur le fait de considérer la vie terrestre comme le passage obligatoire dans une école dans laquelle tout est une excuse pour s’Apprendre et se connaître vraiment.

 

Serge Baccino

Sommes-nous connectés ?

Sommes-nous connectés ?

(Les brèves de la psy éso)

 

Sommes-nous connectés ? Devons-nous l’être ou le devenir ? Peut-on se connecter si nous ne le sommes pas ou si nous avons le sentiment très net de ne pas l’être ? En fait, la connexion est l’état naturel de l’être. L’être est toujours connecté. Toutefois, lorsque la manifestation de cet être se confond avec ce qui est manifesté ou avec l’univers mental qui est par lui ponctuellement expérimenté, alors cette connexion naturelle cesse ou ne se produit pas. En somme, il est moins utile de se questionner sur les moyens de nous connecter, que sur ce qui, présentement, nous empêche de l’être.

 

Si cette connexion consiste en un état naturel de l’être, alors aucun effort n’est nécessaire, bien au contraire ! L’être doit même cesser de « faire des efforts », car ce sont ces derniers qui le limitent et qui l’enferment. Si l’homme ne comprend pas pourquoi il vit des choses qu’il ne maîtrise pas ou qui semblent se produire contre sa volonté et se moquer de ses désirs, c’est parce que l’homme s’est créé un inconscient.

Inconscient qui n’existe pas indépendamment de lui-même ou contre son grès, mais du fait qu’il fait un trie constant, dans son propre mental, au sujet de ce qu’il désire savoir, vivre et comprendre, de ce qu’il préfère – et de loin – ignorer.

 

Alors, ce qu’il préfère ignorer se met à l’ignorer également. Le problème est que selon une loi du fonctionnement de l’esprit, c’est la partie de notre mental non-consciente, oubliée ou mise de côté, qui contient le pouvoir de créer, et non la volonté consciente ou l’intellect. Créer pourrait presque se résumer à vouloir puis à oublier, à penser à autre chose. Ainsi, ce qui se produit dans la vie de l’homme et apparemment « à son insu », est géré par toute cette conscience pourtant disponible que l’homme préfère ignorer, pour ne pas dire en nier la présence même.

 

Serge Baccino

Miroir, mon beau miroir

Miroir, mon beau miroir…

(Les brèves de la psy éso)

 

En tenant compte de « l’effet miroir », peut-on affirmer que si l’on se transforme, l’autre le fera aussi ? Cette question implique un vision quelque peu idéalisée des choses et des êtres, dans une société qui, pourtant, nous démontre chaque jour que les choses sont ce qu’elles persistent à être et ne tiennent nullement à changer. Prenons le cas d’un couple. Les deux se marient, car ils partagent, selon eux, de nombreuses choses. Ce sont les fameux « points en commun ». Pourtant, quelques années plus tard, la qualité du couple chute rapidement et les deux partenaires ne réussissent plus à s’entendre. Voire à se supporter seulement !

 

Que c’est-il passé, au juste ? Il s’est passé que l’un des deux à changé d’état d’esprit tandis que l’autre non. Il est rare que ce soient les deux qui changent d’état d’esprit, mais disons simplement qu’il suffit que l’un des deux varient à ce sujet, pour que ce soit la couple qui batte de l’aile. Dans cet exemple banal, nous pouvons constater que si une chose peut changer chez l’un des deux conjoints, cela ne poussera pas nécessairement l’autre à en faire de même. En apparence, les deux ont changé, puisque dans les faits, les deux ne réussissent plus à s’entendre. Pourtant, quel que soit celui des deux qui a initialisé la crise, cela en changeant d’état d’esprit, l’autre aura du mal à le supporter et se mettre en devoir et à son tour, d’engager les hostilité envers le nouvel ennemi.

Ce qui change dérange, comment faire encore mine de l’ignorer ? Que ce changement soit réputé « positif » ou qu’il signe la ruine de l’âme de celui qui en est à l’origine, le résultat sera identique. L’autre se croira rejeté, jugé et fera en sorte de faire à l’autre et avant lui, ce qu’il redoute que cet autre lui fasse en premier. Dès lors, le second se voyant attaqué, prendra pour excuse pratique de devoir se défendre. Et il y a fort à parier qu’au bout de quelques semaines seulement, aucun des deux antagonistes ne saura plus ni comment tout cela a commencé ni même  pourquoi ou à cause de qui.

Parfois, les deux se demandent si c’est bien l’autre qui a jeté le premier ou la première, le pavé dans la mare commune ! Ce n’est jamais l’autre qui nous enseigne sur nous : c’est nous qui utilisons les autres afin d’essayer de mieux nous connaître.

 

Serge Baccino

Somme-nous libres d’écrire notre propre futur ?

Somme-nous libres d’écrire notre futur ?

(Les brèves de la psy éso)

Sommes-nous libres de transformer notre futur, de le réécrire, en quelque sorte ? Oui et… Non ! Oui, si ce futur ne concerne que soi, non si ce même futur dépend des décisions et réactions d’une autre personne ou de plusieurs. Plus il y a de personnes impliquées dans l’écriture ou la réécriture d’un futur probable, moins il devient facile d’en changer ne serait-ce qu’un terme ou deux. Bien sûr, nous pouvons agir en fonction de notre part personnelle au sein de cette écriture de groupe, mais ce ne sera alors pas notre vrai futur mais un futur différent et dans lequel les autres n’auront plus droit de citer.

Cela se retrouve dans les groupes politiques dans lesquels il devient utile d’élire un nouveau leader. On peu, en tant que votant, changer d’idée et voter pour une toute autre personne, au dernier moment, mais il n’est guère envisageable d’agir de la même façon sur les autres électeurs qui tous et donc chacun, conservent le droit à une réécriture constante de leur propre destin.

 

Bien souvent, nous changeons de destinée lorsque nous changeons notre réactions aux évènements qui semblent s’imposer à nous sans que nous puissions faire quoi que ce soit. Changer notre réaction aux évènements ne transforme pas ces mêmes évènements pour autant, certes, mais cela transforme le contenu formel de notre âme, nous permettant de réagir de mieux en mieux face à l’impondérable et de comprendre que personne ne maîtrise rien, que tout le monde est responsable du futur collectif, mais personne en particulier.

Nous sommes à la fois le programmeur et le programme d’une sorte de robot de chair qui fonctionne plus à la ligne de code près, qu’au véritable libre arbitre. Ainsi, un collectif forge son avenir de collectif, tandis qu’une personne se forge un avenir personnel.

 

En un sens, nous pourrions dire que c’est la somme des énergies mentales d’un groupe qui prévaut sur l’énergie mentale d’un seul ou même deux de ce même groupe. Bien qu’il soit possible d’infléchir la volonté d’autrui, de pousser une personne à changer d’avis, on va dire, il ne faut pas confondre « force de caractère » avec absence de caractère. En clair, si vous réussissez à faire fléchir la volonté d’un tiers, cela parlera moins de votre « puissance mentale » présumée, que de la faiblesse avérée du mental de celui qui se laisse ainsi impressionner.

 

Serge Baccino

Le mental peut-il être créateur ?

Le mental peut-il être créateur ?

Ou qui ou quoi crée en nous ?

(Les brèves de la psy éso)

 

Le mental peut-il être créateur ? La réponse est automatiquement double : oui et… Non ! Oui, tout d’abord, parce que c’est là sa destination première ou finale, ce qui revient au même. Le mental est créateur du moment qu’il est actif et que sa polarité est la bonne. Et non, en même temps, car un mental toujours soumis aux Mémoires, n’est pas capable encore de créer, seulement de reproduire. Ou à la limite, d’échanger des informations avec le mental d’autrui. Ce genre de mental-là ne saurait reproduire que le connu, le déjà su et le déjà appris, en somme. Ce qui revient à tourner en rond, à ne vivre que de ses rentes et à n’expérimenter, une vie durant, que le connu de sa mémoire, de faire durer le passé, le rendant présent dans notre vie, empoisonnant notre futur, tous nos futurs probables.

Pour créer, il faut se servir d’autre chose que de ce que l’on connaît et maitrise déjà. Créer est synonyme de nouveauté, d’originalité.

 

Or, le mental est soumis, en règle générale et pour la plupart des gens, aux Mémoires, c’est-à-dire à la somme de tout ce qui a été enregistré du vécu, depuis la prime enfance. D’autres nommeraient cela « le Karma », mais au vu de la compréhension désastreuse que les gens qui utilisent ce terme s’en font (et surtout y tiennent dur comme fer), nous préférons user du mot « Mémoires » qui lui ne devrait pas, ou si peu, induire en erreurs. Bien sûr, on peut imaginer « créer », alors que l’on ne fait qu’exhumer une vieille idée oubliée par la partie consciente de veille.

On peut, et par exemple, croire inventer un conte pour enfant tout à fait original, alors que l’on ne fait que reproduire un vieux conte ancien et d’une autre ethnie, entendu ou lu alors que nous étions tout jeune et qui a été oublié depuis. Il s’agit bien et dans ce cas, d’un phénomène de reproduction, et non de réelle production.

 

Serge Baccino

L’effort de résistance à l’effort d’information

L’effort de résistance à l’effort d’information

Ou comment l’effet de matière est crée par nos sens objectifs.

(Les brèves de la psy éso)

 

Depuis notre vie dite « matérielle », c’est L’EFFORT qui, contrairement à toute attente, nous maintient dans la sensation de matière. Le spiritualiste qui « fait des efforts » pour sortir de l’illusion des sens, ne fera, en fin de compte, que renforcer cette même illusion des sens. Pourquoi ? Parce que dans cette fréquence de base nommée « plan physique » (ou Monde matériel), c’est la rencontre de deux forces, l’une tentant de s’opposer à l’autre, qui crée ce que l’on appelle « la résistance à l’effort ». Cette dernière se manifeste sous la forme d’une sensation de matière (de résistance, donc) qui indique à nos sens objectifs que nous sommes face à une condition qui ne peut pas être pénétrée, réduite ou même nier, puisque nous la ressentons comme étant réelle, séparée et distincte de nous.

 

Prenons pour exemple une discussion très animée. Plus vous tenterez de faire entendre raison à l’autre, plus cet autre aura comme intention unique de S’OPPOSER à votre effort pour le convaincre que vous avez raison ou qu’il a tort. En somme, si ce que nous nommons « matière » n’avait pas pour fonction principale de s’opposer justement à nos efforts pour la passer outre, pour tenter de la relativiser, le degré de résistance ne serait pas exponentiel et nous n’aurions pas ce très net sentiment de son degré de réalité concrète, de dureté. Mais le Monde Matériel n’est pas solide ou dur : il est une simple énergie dont la capacité à nous résister est presque illimitée. Dès lors, s’opposer à la matière ou tenter bêtement de nier l’exposé de la raison s’appuyant sur le témoignage de nos sens, est peine perdue, pour ne pas dire mieux.

 

Il faudrait de ce fait tenter – non pas une approche différente – mais, à l’inverse, entamer un processus de retrait. Ce ne sont pas nos sens qui doivent initialiser ce phénomène de retrait mais notre mental qui doit se préparer, psychologiquement, à considérer les faits suivants : que ce qu’il peut « toucher » ou comprendre de la matière, ne provient pas de sa nature première ou essentielle, mais de sa volonté, à lui, de passer outre un mode de fonctionnement autonome d’un des multiples plans de conscience de l’univers mental. Voyez si ces quelques lignes vous inspirent, vous confortent ou, et à l’inverse, vous paraissent sortir du mental d’un fou furieux ! Après tout, libre à vous d’assumer le contenu formel de vos propres mouvances mentales !

 

Serge Baccino