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Le foyer d’attention

En tant que véritable amoureux de la connaissance profonde qui est contenue dans les écrits du Shivaïsme du Cachemire, philosophie des plus profondes, qui s’inspire des Shiva Sutra et qui est à l’origine de la psychologie ésotérique, voici un traduction, en langage moderne, d’un concept peu connu en France : le foyer d’attention.

 

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Le Foyer d’attention

 

 

3eme oeil4«Le foyer d’attention est ce point virtuel de notre personne physique à partir duquel nous croyons devoir observer toutes choses se trouvant à l’extérieur de nous. Nous supposons que toutes choses sont différentes de nous et séparées de nous, du fait de leur «distance» et du fait que notre conscience d’être et d’exister se manifeste plutôt à partir d’un endroit situé dans notre tête qu’à partir de tous les endroits où nous posons notre point d’attention (là où est concentrée notre attention mentale.) Si nous pouvions, par exemple, penser ou être conscient à partir de cet arbre qui se trouve là-bas, dans notre jardin, alors nous penserions que nous sommes cet arbre là, à l’exclusion de tous les autres arbres et de toutes autres choses, d’ailleurs.

Mais nous percevons à partir de ce foyer d’attention que nous nommons «Moi» et c’est donc non pas ce nom («Moi») ni même ce «Moi» qui nous limite, mais bien le fait que nous sommes persuadés de ne pouvoir prendre conscience des choses qu’à partir de ce « Moi. »

 

 

 

Psycho 01Le foyer d’attention se situe dans le cerveau, cela parce qu’il referme les seules structures nerveuses assez sophistiquées pour que la conscience d’être et d’exister puisse se manifester d’une manière acceptable. Mais ce qui est nommé « Moi » n’est qu’un foyer, une lentille, un point focal sur lequel se pose, tel un Souffle, la Conscience Pure, ce que nous sommes en esprit et en vérité.

A partir du foyer d’attention [Note : situé au centre du crâne, au niveau de l’hypothalamus] nous pouvons accéder à la « dé-focalisation » [une sorte de « décentralisation du Soi »] Pour cela, il suffit de faire coïncider le « point d’attention » [là où se trouve notre attention] avec le « foyer d’attention. »

(…)

Fin de la citation remaniée.

 

 

 

Subconscient-rayonsAutrement dit, il faut avoir le réflexe de rester concentré sur notre conscience, à l’intérieur et au centre de notre crâne, puis d’imaginer que ce que nous regardons, au-dehors, est en fait dans notre conscience ou mélangé à elle, au lieu que se soit cette conscience qui soit concentrée ailleurs et au-dehors, sur des objets d’attention (les choses et les êtres.) Ceci est la seule façon d’accéder à une forme de prise de conscience plus élevée, puis enfin, à la conscience sans forme, celle de tous les Bouddha de la création universelle…

 

 

 

Serge Baccino

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Symbolisme

mage sorcier 163Le mot « symbolisme » provient de deux mots grecs « sin » et « bolein », qui signifient « qui va dans le même sens »
Est dit « symbolique » tout ce qui va dans le même sens que l’information ou le message que l’on désire transmettre. Par exemple, est symbolique ce geste qui consiste à caresser une personne que nous aimons : ici, la caresse « va dans le même sens » que ce que nous désirons faire passer comme message. Par extension, le symbolisme s’applique également à tout ce qui sert nos intérêts humains les plus immédiats.

 

L’inverse du symbole étant le « diabole » (du Grec dia et bolein), dont on a fait le mot « diabolique » et qui signifie « qui va dans le sens opposé. »
Est « diabolique » le fait de prétendre aimer une personne et, parallèlement, ofuxw2npfaire en sorte de la priver de sa liberté, cela sous le prétexte fallacieux de notre « amour » pour elle. Et également « diabolique » le fait de se servir du concept de Dieu pour justifier des crimes, des guerres et des manipulations mentales. De même que de s’abriter derrière le manteau du chercheur de Lumière pour pouvoir nuire ou se vider de son mal-vivre sur autrui en toute impunité.

 

Le symbole et le diabole sont les deux béquilles psychologiques qui aident l’ésotériste véritable à avancer. En effet, si ce que je ressens correspond à ce que je souhaite et va dans le même sens que le but que je me suis fixé, alors mon action devient le symbole vivant de ce que je suis, intérieurement.

A l’inverse, si ce que je ressens s’oppose à ce que je souhaite obtenir, mon action devient un diabole et me donne la preuve de l’existence, en moi-même, d’un « divorce » entre le coeur et l’esprit.

 

ManpowerMais attention ! Ce n’est jamais un autre que vous qui doit définir si votre action est symbolique ou diabolique, c’est à dire si vos actes coïncident vraiment avec vos paroles. Car si vous laissez à un autre que vous le soin de définir si vous êtes bien en harmonie avec ce que vous prêchez, il ne réussira, au mieux, qu’à démontrer que ce que vous faites n’est pas en harmonie avec ce que lui pense de ce que vous devriez faire !

Bien évidemment, il faut déjà pas mal de discernement et cette possibilité rare de prendre un minimum de recul avec nos processus mentaux, pour être capable de distinguer un symbole d’un diabole.

Même après deux décennies, certains étudiants de l’ésotérisme n’y parviennent toujours pas !

 

 

 

    Serge

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Qui sert qui, au juste ?

black-dragonDepuis des siècles et des siècles, il est de bon ton, si on est Chercheur de Lumière ou un spiritualiste qui se respecte, de claironner à qui veut bien l’entendre que l’on est un «modeste serviteur de Dieu.»
Autrement dit, le but est généralement de faire passer cette idée étonnante que l’homme doit servir Dieu.
Il ne viendrait à l’idée de personne d’inverser la proposition est de dire avec le même aplomb :

 

«C’est Dieu qui sert l’homme.»

Ou mieux encore :

 

« Dieu me sert à chaque instant de ma vie ! »

 
D’ailleurs, que penserait Monsieur et Madame Tout-le-monde, de l’ésotérisme et de la spiritualité en général, face à une telle assertion ? Il est évident que celui qui essayerait de faire passer cette idée, serait taxé d’hérétique de l’esprit ou, plus simplement, de gros orgueilleux ! Ne croyez-vous pas ?

Eh bien ! Il faut voir….

 

Essayons un peu de revisiter ce concept de « Service Divin » avec l’œil goguenard et passablement agaçant d’un psychologue ésotérique…. ô_O

Qu’est-ce que Dieu, en somme ? Certains répondront du tac-au-tac :

« Dieu est Toutes choses. »

Ou encore et plus techniquement :

 

« Dieu est esprit ! C’est d’ailleurs marqué en toutes lettres dans l’un des versets de la Bible ! »
Est-ce que toutes choses n’inclut pas nécessairement Toutes possession ainsi que Tout pouvoir ? Partant, qu’est-ce qui pourrait manquer à Dieu que l’homme puisse offrir ?

Qu’est-ce que Dieu ne saurait réussir ou obtenir sans l’aide inimaginablement efficace de l’homme ? (sic)
Qui peut prétendre « servir Dieu » dans le sens d’être efficace et de réussir à apporter un «plus» au Divin ? Sans doute un être d’une profonde humilité ?

 

Qu’est-ce que l’homme, actuellement ? N’est-il pas cette faible créature qui ne cesse de désirer des choses qu’il ne réussit que rarement à obtenir ?
Est-il si puissant que cela, cet homme que nous voyons gesticuler sur Terre, ces quelques décennies passant ? Qui a le plus besoin de qui, en réalité ? Dieu de l’homme ou… l’homme de Dieu ?

Dieu seul pourrait satisfaire les attentes incessantes de l’homme.
Dieu seul pourrait vraiment servir à l’homme ou… SERVIR l’homme.

 

A-t-on jamais vu le moins qui apporte au plus ? Est-ce le pauvre qui prête de l’argent au riche ? Il est vrai que sur Terre, c’est le pauvre qui sert le riche, mais pensez-vous le Divin assez mesquin pour réclamer de celui qui lui doit la vie autre chose que… D’être libre et heureux de l’être ?
Le Divin, c’est l’illimité, la profusion, le bonheur absolu et la joie intemporelle.
Et tout ceci est gratuit et sans conditions ou attentes.

Du moins, sans conditions ou attentes autres que celles que quelques hommes inventent, pour réussir à tyranniser d’autres hommes et asseoir un bien pitoyable pouvoir temporel sur leurs semblables.

 

Mais une chose est claire en tous les cas :
Seul le Divin peut servir l’homme.
Du moins l’homme qui est assez modeste et simple pour accepter de se laisser choyer et chérir par Dieu en lui. Ou par Dieu tout autour de lui, c’est pareil.

Mais l’homme est si orgueilleux, si imbu de son insignifiante personnalité terrestre, qu’il n’a de cesse de s’inventer de prétendus pouvoirs qui n’existent en fait que dans son mental enfiévré et dont le seul but avoué et de glorifier son ego. Alors il s’imagine pouvoir « servir Dieu » et il entraîne dans son délire toutes celles et tous ceux qui, comme lui, succombent sous la férule démoniaque du complexe d’infériorité.

 
La prochaine fois que vous croiserez la route d’un « humble serviteur de Dieu », pensez à ce qui vous est proposé ici puis osez plonger votre regard au fond du coeur de ce fier « serviteur » et voyez, en vérité, quel est ce faux-dieu qui est ainsi servi…Qui sert qui ? Cherchez bien. Cherchez mieux !

Alors voici qu’il vous est proposé ceci : Oser encore plus loin, encore plus fort, et franchir le pas qui ne coûte qu’à ce dieu de pacotille que l’homme sert, souvent à son insu.

 

Placez-vous devant une glace et essayez de vous regarder en face et de dire à voix basse « Je suis un serviteur de Dieu » sans vous mettre à pouffer de rire et vous trouver un brin ridicule ! Puis une fois votre sérieux revenu, refaite l’expérience en disant avec respect :

 

« Existe-t-il sur la Terre comme aux Cieux une seule chose qui soit bonne pour tous et qui ne soit pas faite par Dieu ? »

Puis ajoutez :

« C’est indéniablement Dieu qui sert les hommes et c’est parce ces derniers refusent ce Service qu’ils sont si malheureux et inconscients de leur véritable valeur ! »

 

Vous riez toujours ?

 

Serge

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