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Assistanat spirituel

conseilDe très nombreux jeunes ressentent le besoin de recevoir les avis et les conseils de leurs semblables (ceux de leur âge) Vous me direz, c’est plutôt bon signe d’être souple, mentalement, et assez humble pour réaliser un besoin d’être conseillé par plus mûr que soi, non ? Certes !

Par plus mûr que soit, donc, par plus expérimenté, et donc, par plus âgé !

 

 

 

conseil3Or, le besoin d’aide et d’assistance est orienté vers les semblables, c’est à dire vers d’autres jeunes aussi inexpérimentés et aussi peu sur d’eux-mêmes qu’eux. Ah… Et pourquoi agir de la sorte ? C’est pas un peu idiot ? Non, c’est même très fin, bien qu’illusoire, comme méthodologie.

De plus, c’est pas nouveau, comme « astuce » pour réussir à se mentir à soi-même et à prétexter des excuses « légitimes » pour ne pas avoir a s’assumer. C’est même vieux comme le monde !

 

 

 

 

conseil4Du moins, ça a au moins 12 000 ans (si vous suivez ma pensée…) Lorsqu’on est enfant, il est naturel de se référer à l’autorité paternelle.

De toutes façons, on a pas trop le choix, n’est-ce pas ! Toutefois, une fois l’âge adulte atteint (du moins au niveau social) il deviendrait hautement suspect qu’un jeune homme ou une jeune fille compte encore sur « les conseils bienveillants et éclairés » de papa et/ou de maman.

 

 

 

 

ego3Pourtant, l’ego se sert sans vergogne de cette supposée « dépendance affective », tout en prétendant avoir en horreur tout « schéma d’autorité. » L’ego est spécialiste dans l’Art de s’emparer de ce qui provoque de la souffrance pour s’en servir d’arme contre autrui (comme s’il était responsables de cette souffrance, donc)

 

En d’autres termes, l’ego réalise très vite l’intérêt énorme qu’il peut retirer de la situation : il continue à se référer à l’expérience d’autrui, mais se conserve le droit légitime de ne pas avoir à remercier tout conseil qui se montrerait plus éclairé que ce qu’il ego5tient déjà pour juste et vrai. Rappelons que le rôle de l’ego n’est pas de mettre en valeur la luminosité d’autrui, n’est-ce pas ! De fait, la meilleure façon de ne pas avoir à ASSUMER ses erreurs, pour l’ego, c’est encore de demander l’avis de personnes… aussi incompétentes à s’assumer que lui !

 

 

 

ego6Soyons plus clair encore, voulez-vous ? Si l’ego demande aide et assistance à une personne très intelligente, si cette aide s’avère effective et judicieuse, il va passer pour un couillon, puisque les solutions proviennent alors du dehors et d’un autre que lui ! Il est donc primordial qu’il conserve le « rôle vedette ».

Et pour se faire, l’aide doit demeurer inefficace avant tout. Mais si elle est inefficace, même l’ego se retrouve dans la M…, non ?

 

 

 

 

valeur-sang-fluxNon ! Pas à ses yeux, du moins… Si le fait de suivre les conseils d’un autre s’avère négatif voire désastreux, l’ego peut trouver là l’occasion non seulement de démontrer le manque de valeur des autres (les conseilleurs bidons) mais sa propre luminosité (il a été confiant, saint, naïf, bla, bla, bla…) bafouée par les orgueilleux (qui sont toujours dehors en la personne des autres, bien entendu) Du coup, tout le boulot de l’ego d’un jeune qui refuse de s’assumer vraiment, va se résumer à deux choses principales :

1. Abaisser les autres à la moindre occasion afin de mieux se glorifier lui-même.

2. Tout mettre en œuvre pour empêcher les autres de lui apporter une aide efficace et éclairée, afin de ne pas avoir à être redevable (et donc reconnaissant) et de ne pas avoir à souffrir de la comparaison entre lui, qui est nul en tout, et quelques-uns qui sont excellents en bien des domaines.

 

 

 

manipuler les autres

 

La pire chose qui puisse arriver à un ego, c’est de ne plus réussir à manipuler les autres pour leur faire porter le chapeau et donc, de devoir assumer les éventuelles conséquences désastreuses de ses propres choix, et donc, d’en estimer la valeur réelle. Vous imaginez à quel point l’ego est « le meilleur ami » des jeunes…

 

 

 

 

Serge Baccino

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(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)

Ne pas être son propre père

Psycho 01Dans la vie d’un individu et quel que soit son sexe, le père est l’image même de l’autorité, de ce qui force ou qui pousse à être, faire ou dire. Entendez par-là que c’est le père qui, d’un point de vue psychologique, pousse un enfant mâle ou femelle à se dépasser sans cesse. Et, bien évidemment, se faisant, il n’est pas rare, qu’un père soit exigeant, contraignant et un peu tyran sur les bords !

 

 

 

Lorsqu’un individu n’a pas eu de père, ou que ce dernier a plutôt brillé par son absence, il a ensuite tendance, durant l’age adulte, à compenser cette carence en devenant son propre père, c’est-à-dire en devenant exigeant, contraignant voire injuste, envers lui-même.  Cela produit une hyperactivité du Canal solaire (Pingala Nadi/ chaîne sympathique de droite, liée au futur, au père et à l’activité mentale.) Évidemment, cette hyperactivité s’effectue au détriment du Canal opposé, celui par lequel se manifeste en nous les sentiments, les émotions et l’intuition.

 

 

 

chakraDès lors, l’individu se retrouve déséquilibré durant un certain temps, incapable de spontanéité, obligé de rationaliser toutes choses, même celles qui touchent aux sentiments. La spontanéité (Sahaj, en sanskrit) est retrouvée lorsque l’individu réalise ce qu’il fait sans le savoir et qu’il décide de se lâcher la grappe ! En effet, il lui reste a faire, avec lui-même, ce qu’il lui aurait normalement fallu faire avec son père : lui demander de le laisser vivre un peu sa vie.

Cordialement à tous les « auto-pères » et surtout, pensez à vous laisser souffler un peu, de temps à autres !

 

 

 

Serge Baccino

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(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)