Une seule conscience – Dossier – Première partie

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Une seule conscience – Première partie

L’enseignement de la psy éso, comme celui de la Voie de la Siddha (version laïque) dont elle est issue, affirme qu’il n’y a qu’une seule conscience partagée simultanément par tous les corps. Autrement dit, nous paraissons être très nombreux, des milliards, mais en vérité, il n’y a qu’un seul être, et peu importe de quel nom dont nous désirons l’affubler. Partant, certains qui le réalisent vraiment après y avoir cru fermement, se sentent tout à coup bien seuls ! Mais le pire est encore celui qui s’imagine être LE seul, c’est-à-dire « la seule chose qui soit vraiment », les autres devenant de ce fait illusoires ! Vision ô combien intéressante pour la partie idéalisée du « moi » humain que certains persistent à nommer « ego ». Intéressante mais très risquée toutefois !

Mais alors, il y a bien une seule conscience d’être dans le cosmos, oui ou non ? La réponse reste la même : oui, il n’y a qu’une seule conscience. OK, mais dans ce cas, comment pouvons-nous, chacun, croire que nous sommes uniques ? La chose n’est en rien incompatible, loin de là ! Et elle n’est pas non plus dérangeante, comme nous allons le constater plus loin. Bien qu’il n’y ait qu’une seule conscience d’être (l’Êtreté, l’action d’être, etc.,) pour chaque corps de manifestation vivante et consciente, il est logique qu’il nous semble y avoir une infinité d’individus différents. Cela parce que dans chacun de ces corps de manifestation vivants et conscients, tels que celui de l’homme, la conscience unique se décline d’une manière qui est « unique » également.

Comprenez par-là que même si la conscience est Une, lorsqu’elle se manifeste par le biais d’un support tel que l’homme, par exemple, elle le fait au travers de personnifications et de caractères différents. Nos personnalités diffèrent peu ou prou mais aucune n’est exactement semblable à une autre, un peu comme les flocons de neige, conçus à partir de l’eau gelée mais affectant des formes toujours différentes. Nous n’avons pas tous la même historique personnelle et notre trajectoire spirituelle semble s’inspirer de ce que nous avons vécu, vivons et vivrons sans doute encore. Ce qui fait la disparité et la diversité des hommes de cette Terre, c’est seulement « le rendu. »

Ce rendu consiste en la résultante d’une énergie unique (la conscience) circulant au sein d’un organisme complexe aux formations mentales ou psychologiques très différentes. Lorsque la conscience Une cherche à s’exprimer librement au travers d’un être humain quelconque, elle doit passer par certains « filtres » que nous préférons nommer des schémas mentaux ou des conditionnements mentaux, terme sans doute plus approprié, puisqu’il annonce dès le départ que l’être est conditionné au niveau de son expression, du « rendu » de ce qu’il est et qui, du même coup, se transforme en « ce qu’il réussit à être et à manifester de ce qu’il est. »

Il est clair qu’une femme âgée très pieuse, assistant à la moindre messe et un jeune homme soucieux de se caser auprès des femmes et de gagner rapidement en renommée paraissent très différents, voire carrément incompatibles, selon notre point de vue. Pourtant, tous deux ont pour station émettrice la même Fréquence-Soi, reçoivent la même énergie spirituelle. Néanmoins, même si cette fréquence que nous appelons la conscience, est identique pour ces deux personnes citées en exemple, ce qui en résultera, au niveau du « rendu » humain, sera si différent que bien futé sera celui qui réussira à reconnaître, dans les deux cas, la même conscience d’origine.

Or donc, c’est cette conscience répartie en chaque être vivant et conscient, en simultané, qui est unique et qui, de ce fait, est SEULE (étant la seule chose qui soit), pas le « moi » humain (ou l’ego, pour les puristes.) Celui qui n’est pas suffisamment informé de la chose et qui s’imagine être « seul » en tant qu’être humain, risque de péter un câble très rapidement ou pire (pour autrui), s’imaginer qu’il est un être sublime, car le seul à être ou à exister ! On peut imaginer sans peine les dégâts psychologiques que peut occasionner une incomplète (ou fausse) compréhension de ce délicat sujet !

Pour éviter ce problème, la psy éso a trouvé une image moderne et satisfaisante pour expliquer ce qui, jadis du moins, aurait pu passer pour une sorte de paradoxe. Imaginez une douzaine de verres alignés sur une table. Dans le premier, on a versé une dose de sirop de menthe, dans le second, une dose de sirop de citron, dans le troisième, de la grenadine, etc. Chacun des douze verres est agrémenté d’un peu de sirop et chacun a une couleur différente.
À présent, vous arrivez avec une grande cruche d’eau fraîche, et vous commencez à remplir chacun de ces douze verres, un par un.

Dès lors, et bien que l’eau soit incolore au départ et que ce soit la même eau qui soit versée dans chaque verre contenant du sirop, cette eau versée prendra immédiatement la couleur du sirop présent dans ce verre. Dans la menthe, l’eau deviendra verte, dans la grenadine rouge, dans le citron jaune, etc. Quelle est la couleur de l’eau avant d’être versée dans ces verres ? Réponse : incolore.
Et après ? Cela dépend du contenu premier de chacun de ces verres. Nous voyons bien, grâce à cet exemple simple mais révélateur, que l’on peut très bien partir d’une seule et unique chose, pour arriver à des résultats diversifiés. C’est exactement ce qui se produit avec nous autres les humains, sauf qu’à la place du sirop, nous avons des habitudes, des travers, des croyances, des peurs, des buts qui tous, sont différents et qui, de ce fait, font différer le rendu final.

Sans compter que notre apparence physique aide grandement à cette illusion de pluralité des êtres, alors qu’il n’en existe qu’un seul, du moins au départ. Voilà qui devrait expliquer un petit « mystère » de l’ésotérisme qui a dû perturber l’intellect de plus d’un candidat à la connaissance initiatique. À présent, vous en savez autant, sinon plus, que les initiés d’antan. Du moins à ce sujet.

Dans le prochain volet de ce petit dossier, nous allons expliquer un des passages mystérieux de la Bible et vous pourrez alors constater que ceux qui ont écrit, au départ, ce qui deviendra un jour « la Bible », étaient assurément de Grands êtres aussi évolués sinon plus que nous ne le sommes déjà. Nous parlerons du « Grand Roi » et vous comprendrez alors Qui Il Est.

 

Serge Baccino