Vivre dans sa tête

Getting your Trinity Audio player ready...

Vivre dans sa tête

(Les brèves de la psy éso)

 

Les gens vivent désormais dans leur tête, complètement, et sont coupés du même coup de l’actualité, de ce qui se passe effectivement au-dehors voire dans l’esprit des autres. Hier, deux personnes me demandent en amis sur ma page Facebook. Manque de bol, ces deux personnes en sont déjà à 5 000 amis, qui est la limite gratuite fixée par Facebook pour un compte ordinaire. Normalement, tout le monde sait ça. Et si moi je le sais, mauvais comme je suis pour me débrouiller sur le Net, n’importe qui devrait le savoir. Bien, attendez la suite. Donc, je clique sur  » accepter  » mes deux nouveaux amis potentiels et là, ben j’ai le fameux message m’avertissant que ce n’est pas possible, que déjà 5 mille amis, et bla, bla, bla. OK ? Bien !

 

Alors, par politesse, puisque l’un d’eux me redemande en ami le lendemain, je leur envoi un message privé les informant du problème et leur proposant, par exemple et s’ils tiennent à m’avoir pour ami, de supprimer quelques autres anciens amis ne s’étant pas manifestés depuis longtemps ou secondaires. Et là, j’ai un message de l’un d’eux qui me dit :  » Hein ? Quoi ? Supprimer des amis ? Jamais de la vie !  » (lol) Genre le mec qui croit que je lui propose de sacrifier ses amis pour moi, alors que c’est lui qui me demande en ami ! Bref…

 

Second exemple. Ce soir, je rentre tard avec ma femme d’un apéro avec deux ravissante étudiante de la psy éso et de la Voie de la Siddha (elles se reconnaîtront). Arrivé à une route, sur la gauche, que je dois prendre pour arriver chez moi, je vois un mec, en voiture plus remorque, attendre en me laissant la priorité. Je sais que quand on trimbale une remorque, sans le vouloir, on  » bouffe  » un peu sur le couloir de gauche, réservé aux usagers allant en sens inverse. Vous voyez ? Et comme il s’était déjà avancé pas mal, je m’arrête et lui fais signe poliment de passer. Lui me répond énervé avec un geste brusque, me signifiant qu’il avait laissé assez de place sur sa gauche pour que je passe, alors, hein, faut pas l’emmerder ! 

 

J‘ai vite compris pourquoi le mec s’était mis dans cet état : il pensait que je lui reprochais de prendre toute la route et préférais dès lors le laisser passer pour réussir à passer moi-même, comme on le ferait avec un boulet ! Vous captez le genre ? Je vous raconte cela parce que vous tous et très bientôt, si ce n’est déjà fait, allez être confrontés à de tels désordres mentaux ambulants, qui choisissent désormais l’option pratique de SE SERVIR DES AUTRES pour vivre leurs films personnels.

 

Comme nous n’avons pas tous le même degré de compréhension ni même d’entrainement à ce genre de de mésaventures, je tenais à vous en informer afin que vous puissiez, dans la mesure du possible, vous y préparer, car ça ne va pas louper, vous allez y avoir droit comme moi, comme tous ceux à qui il reste encore un brin de probité mentale et qui attendent de savoir ce que veulent dire (ou faire) les autres pour les considérer comme les boulets… Qu’ils sont eux-mêmes devenus ! Bien le bonjour à tous !

 

Serge Baccino