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Vous avez dit énergie ?
Note : cet article fait suite à celui nommé « PRP et baisse d’énergie » et reprend les principaux thèmes en les développant un peu différemment. Ceci à la demande de certains qui ont trouvé le précédent article traitant de ce sujet intéressant, un peu trop léger. Alors voici quelques grammes de connaissances initiatiques et psychologiques de plus. Bonne lecture.
En psy éso, comme dans l’enseignement de la Voie de la Siddha, dont la première tire ses origines, il est dit qu’il n’y a qu’une seule conscience partagée simultanément par tous les corps. Il existe une seule conscience et elle est partagée par tous, certes, mais comme elle se manifeste à partir de niveaux de conscience différents, nous avons l’impression d’être tous aussi uniques que différents. Ce qui est exact d’un certain point de vue. Depuis notre propre point de vue, en fait. Mais s’il existe plusieurs niveaux de conscience, de cette même conscience unique, comment expliquer cette diversité, cette disparité ?
La différence dans chacun des niveaux de conscience est créé par la différence d’état d’esprit. Cet état d’esprit qui nous est spécifique engendre une sorte de hiérarchie naturelle dans l’échelle de la Conscience Universelle. Pour simplifier à outrance, nous dirons ici que selon notre état d’esprit, nous sommes plus ou moins conscients. Ce sont les états d’esprit les plus élaborés qui donnent naissance à au génie humain, par exemple. Ou aux Maîtres, voire plus.
Il est intéressant de noter au passage un phénomène relatif à cette hiérarchisation naturelle des différents états d’esprit. Chacun d’eux pousse la conscience à s’identifier avec ce qu’elle pense en se manifestant au travers d’un état d’esprit spécifique. En somme, la conscience finit par devenir ce qu’elle pense et oublie qui elle est vraiment. Cela parce que passant par cette forme mentale pour s’exprimer, elle finit par ne plus se concentrer que sur cette dernière et en arrive à se confondre avec elle. Un peu comme un acteur de théâtre qui, à force de jouer Hamlet durant plusieurs décennies, en arriverait à s’identifier à son personnage et à se prendre finalement pour Hamlet.
Nous sommes tous cette conscience qui s’est oubliée à force de s’associer étroitement à chacun de ces états d’esprit spécifiques qui lui servent de support de manifestation ou d’expression. Ou plus exactement, c’est cette conscience qui a finit par se prendre pour nous, qui faisons ici figure du personnage fictif de Hamlet reproduit indéfiniment !
Bien que la conscience soit devenue « ce qu’elle pense » à force de ne s’exprimer qu’au travers d’un support mental quelconque (ou état d’esprit) et que ce phénomène a servi à créer l’humanité (entre autres), chacun des membres de cette humanité a besoin d’énergie pour rendre manifeste le niveau d’évolution qu’il représente et qui le représente aussi. C’est d’ailleurs cela qui forme ce que nous appelons la personnalité animique (ou de l’âme.)
Le niveau d’évolution de notre personnalité dépend de la fréquence vibratoire de notre âme, en particulier de son « anima ». Notre âme, autrement dit, « ce qui nous anime » (pensées/émotions) est faite d’esprit et de force vitale, le premier donnant forme aux pensées, idées, croyances ou concepts, la seconde servant à animer (donne vie, force et durée) à cette même forme mentale. Si l’Animus est la quantité d’esprit servant à cette forme mentale spécifique, l’Anima est la quantité d’énergie exacte ou précise qui permet l’expression d’un état d’esprit spécifique.
En clair, l’énergie qui accompagne un état d’esprit est celle qui en permet l’expression et qui le fait durer. Chaque état d’esprit possède un double seuil fréquentiel : celui propre à l’esprit qui compose cette forme mentale et celui propre à l’anima, c’est-à-dire la quantité de force vitale permettant d’animer cet état d’esprit, de le rendre vivant et de lui permettre de « durer dans le temps », du moins selon nos conceptions humaines limitées. Vivre sur un seuil fréquentiel réclame l’énergie nécessaire pour s’y maintenir. Niveau fréquentiel, fréquence vibratoire, seuil animique ou niveau d’évolution, sont des termes différents pour nommer une seule et même chose. Choisissez donc l’expression qui vous convient le mieux.
L‘être humain a beaucoup de mal à changer ou même, à évoluer. Nous avons du mal à changer, à évoluer, car nous n’en avons pas la force. La force à notre disposition est celle qui permet seulement l’expression de l’état d’esprit en cours, de celui que nous incarnons et qui, du même coup, nous offre la vie, le mouvement et l’être (en tant qu’humain s’entend.) Il faut bien comprendre que même de basse fréquence, une énergie est avant tout de l’énergie et permet l’expression de « qui nous croyons être. » En changer, augmenter l’énergie, nécessite de changer tout d’abord l’état d’esprit. Mais comme pour changer un état d’esprit, il faut en avoir la force, l’humanité tourne en rond et donc, en vase clos, depuis des centaines d’années, voire des millénaires.
Fort de la prémisse importante qu’une fréquence vibratoire animique, même basse, consiste en de l’énergie tout de même, nous comprenons mieux pourquoi certaines personnes redoutent tant de devoir changer, d’abandonner ce qu’ils connaissent pour ce qu’ils ne connaissent pas encore mais qui prétend « être meilleur » !
Une énergie à laquelle nous sommes habitués, voire la seule que nous connaissons depuis toujours, ne se lâche pas comme ça et sans arrière-pensée ou crainte ! D’autant que lorsqu’un schéma mental disparait, l’énergie qui le sous-tend (en permet l’expression) disparaît également.
C‘est justement cette perte d’un schéma mental, même négatif, qui peut occasionner une perte de repères psychologiques, certes, mais aussi, une grande lassitude. Nous connaissons alors une sensation de passage à vide, ici, la sensation de vide étant produite par la partie mentale qui a été finalement évacuée, et de faiblesse ou de fatigue, induite par la perte consécutive de l’énergie sous-jacente évacuée elle aussi et en même temps que le schéma mental. A la suite de ces divers ressentis, nous avons peur de ne plus avoir la force d’évoluer, mais cela est un problème pris par le mauvais bout ou dans le mauvais sens ! Tout est double, toujours ! Nous ne pouvons changer d’idée ou même d’avis, sans changer en même temps de taux énergétique. Nos pensées produisent de l’énergie et en changer n’est jamais innocent et encore moins gratuit.
Cela a des conséquences, des répercussions, pas nécessairement néfastes si l’on sait s’y prendre correctement. Pour une personne se disant spiritualiste, l’erreur la plus grossière serait de se délester d’une façon de penser négative sans la remplacer par une autre, plus positive, car en agissant de la sorte, on provoque un double vide, d’esprit (Forme) et d’énergie (Force) qui produit à son tour des moments assez désagréables à vivre.
Bien que cette idée étrange de pensées positives venant se rajouter sur des pensées négatives plus ou moins conscientisées, soit encore plus étrange et surtout, bien plus risqué ! Pourquoi diable devrions-nous subitement réciter des chapelets de pensées positives, alors que notre subconscience regorge de négativité voire pire ? Qui serait assez fou pour verser de l’eau pure dans un verre très sale puis le boire pour étancher sa soif en se croyant en sécurité ?
On ne va pas au puits pour y remplir un seau déjà plein : on vide d’abord le seau puis on va au puits pour le remplir de nouveau. Ou alors, c’est que nous sommes encore plus pleins que notre seau ! De même, nous devons vérifier si, en nous, n’existerait pas, à notre insu, des pensées parasites PUIS, seulement ensuite, nous remplaçons les premières par d’autres bien plus positives et agréables. Le style « je cache la poussière sous le tapis » ne dure qu’un temps. Et ce temps est désormais révolu. Désolé ! Un changement radical de pensées, réel et durable, producteur d’énergie nouvelle, est toujours sanctionné par l’apport d’une énorme quantité d’énergie. De beaucoup d’énergie.
C’est d’ailleurs la seule manière vraiment honnête de vérifier si nous avons changé ou si nous préférons seulement… Le croire ! Et si nous ne remplaçons pas l’ancien par le nouveau, le changement est si ténu qu’il en devient vite décourageant. Raison pour laquelle ceux qui s’adonnent à la pensée positive cessent rapidement de s’y employer.
Mais ils n’ont pas nécessairement assez d’intégrité morale pour se l’avouer et, surtout, pour l’avouer aux autres. Cumuler est désastreux dans ses effets ultérieurs mais vider le mauvais sans le remplacer par du meilleur est tout aussi risqué. Ne dit-on pas que « La Nature a horreur du vide » ? Il serait peut-être bon de s’en souvenir et d’en tenir compte si on à cœur d’évoluer vraiment.
En espérant que cette fois-ci, le sujet, même s’il demeure un peu complexe pour quelques-uns, apparaîtra à certains comme étant plus étoffé. Sinon, pour le gourmands, sachez qu’il existe les cours de psy éso et qu’ils ne sont pas faits pour les chiens ni pour les tanches de la Baltique !
Serge Baccino