Vous avez dit hypnose ?

Getting your Trinity Audio player ready...

Vous avez dit hypnose ?

Quelques considérations à propos de l’hypnose dite régressive (Dossier.)

Avant tout, il est important de mentionner que l’auteur de ce texte n’est ni « pour » ni « contre » ce que l’on nomme de nos jours « l’hypnose régressive. » Son but est de démontrer deux choses en particulier qui ne pouvaient échapper à son discernement.

La première, que le terme « régressif », en plus d’être en droit d’inquiéter plus d’un Ontologiste ou d’un Métaphysicien, est à la fois impropre et ne peut en aucune manière s’inscrire au sein des lois et des principes du fonctionnement de l’esprit. Rien ne peut régresser, stagner oui, mais régresser, certainement pas. De plus, il est inutile d’aller visiter un hypothétique passé, alors que tout est présent, dans l’absolu. Le passé est toujours présent en nous. Dans le cas contraire, nous ne pourrions pas en prendre conscience présentement.

La seconde, que cette manière d’aider les gens, même si elle part évidemment d’une intention plus que louable, peut quelque peu aggraver une condition hélas peu connue ; celle de la dépolarisation – déjà énorme — de la glande pituitaire (Hypophyse.) Dans ce dossier, nous survolerons chacun de ces deux problèmes qu’il nous paraît intéressant de mentionner. Ensuite, libre à chacun de tout rejeter ou de ne retenir que ce qui lui semble utile.

Commençons par le premier problème relevé, du moins si on accepte le fait que la conscience une et indivisible, se manifeste simultanément par le biais des différents corps de manifestation.

L’Ontologie propre à la psychologie ésotérique (ou « psy éso »), nous apprend qu’il n’existe qu’une seule conscience partagée simultanément par tous les corps. Elle nous apprend également que « Cause et effets sont simultanés, dans le temps (maintenant) et dans l’espace (ce mental conscient.) »

Nombreuses sont les personnes qui se précipitent pour affirmer que « le temps n’existe pas », tout en se réjouissant à la seule idée de découvrir « leurs vies antérieures » ! Ce qui est pour le moins paradoxal. Si « autres vies » il y a, ces dernières ne peuvent qu’être simultanées, et non successives. De plus, ces autres vies n’ont rien à voir avec l’une quelconque d’entre elles « en cours », puisque chaque personnalité est unique et se forme durant l’incarnation. Une personnalité précise ne peut donc pas « avoir d’autres vies », passées et même en simultané. La place étant déjà occupée.

Ce n’est pas la personnalité humaine qui possède des extensions en simultané, comme nous le verrons lorsque nous aborderons le sujet du Soi Naturel. Ceux qui prétendent avoir vécu « des vies antérieures » ne comprennent pas que pour en prendre conscience maintenant, il faut que cette même vie « autre » se manifeste maintenant également. Car pour la conscience, seul existe le présent. Et si on peut « la contacter » tout en restant soi, cela démontre que les deux vies sont bien simultanées mais restent distinctes et n’ont rien à voir entre elles, outre le fait d’être au sein du Champ unifié de conscience (CUC, voir plus loin.)

Certains argumenteront, ce qui est compréhensible, du fait que lors de ces réminiscences, ils avaient la très nette impression de connaître celui ou celle incarnant cette autre vie. Il existe plusieurs manières d’expliquer ce phénomène, mais pour faire court, nous ne retiendrons que la manière Ontologique générale et celle propre à la psy éso (psychologie ésotérique.)

Ontologiquement parlant, s’il n’existe qu’une seule conscience qui se décline au travers de toutes les incarnations et ce, en simultané, il nous semble logique d’admettre que cette même conscience connaît tout le monde ! Et c’est au travers de ce que nous nommons « le Champ Unifié de Conscience » (CUC) que chacun est relié à chacun et peut en avoir le sentiment très net, pour peu que son cerveau soit mis au repos et que ses fréquences cérébrales avoisinent les 7 à 9 cycles par seconde (Alpha profond.) Lors d’une profonde détente, il est possible de se sentir relié à « quelque chose de plus grand », qui nous pousse à nous sentir unis à tous les êtres vivants et conscients.

Ce sentiment très fort ne laissant place à aucun doute quant à son degré de véracité, découle d’une connexion ponctuelle ou même récurrente (mais non durable) à ce Champ Unifié de Conscience.

OK, mais pourquoi cette vie-ci plutôt que celle-là ? Autrement dit, partant de la prémisse que nous sommes tous reliés par une seule et même conscience, pourquoi une personne se retrouverait-elle sensibilisée à telle incarnation simultanée plutôt qu’à telle autre ? Pour le comprendre, il suffit de faire appel aux états d’esprit et à leur contenu formel. Ou plus sobrement, au fait que peu ou prou, nous sommes tous reliés, en esprit, à ce que l’on nomme l’inconscient collectif. Au sein de ce dernier, véritable réservoir animique (relatif à l’âme, donc), les états d’esprit qui se côtoient le font grâce à leurs degrés d’affinités. Un peu comme le fait de ne se sentir lié qu’à celles ou ceux qui partagent un état d’esprit semblable ou compatible. Si nous nous sentons proches de celui-ci, plutôt que de celui-là, ce n’est pas pour rien.

Du point de vue plus ésotérique, et en particulier, selon l’enseignement de la psy éso, la véritable individualité, au départ, est le Soi Naturel. C’est cette entité vivante et consciente qui déploie plusieurs extensions (personnalités) en simultané (et non à la suite et dans le temps) qui toutes, sont reliées, du moins au départ, à une âme unique, celle de ce Soi Naturel. Ainsi, deux extensions (incarnations physiques personnelles) dont les âmes personnelles se situent « très proches » (psychologiquement parlant) l’une de l’autre, pourront, lors d’une période de grande détente physique et mentale, se connecter entre elles et s’imaginer, mutuellement, être « la réincarnation de l’autre. » Et vice versa.

Ce qui, avouons-le ici, présente un côté burlesque indéniable. En effet, des deux personnalités aux âmes personnelles si proches et donc compatibles, laquelle est la « réincarnation » de l’autre ? Réponse : aucune, puisque les deux, sensiblement différentes tout de même, se produisent en simultané dans la conscience du Soi Naturel qui, lui-même, existe en simultané dans la conscience d’un Soi Divin. La psy éso s’arrête au niveau du Soi Divin, supposant et à juste titre que pour une personnalité humaine (ou « moi » humain ou « ego »), cela est bien suffisant pour avoir une vie heureuse et réussie sur Terre. Et pour le moment, nous en sommes bien là, n’est-ce pas ?

Ce qui ne nous interdit pas de comprendre qu’au-delà des Soi Divins, il existe d’autres formes de conscience qui intègrent les premiers, qui elles-mêmes font partie de quelque chose de plus grand, et ainsi de suite, certainement à l’infini. Et plus nous « montons » (les fréquences mentales) et moins nous trouvons d’êtres distincts (mais non séparés), un peu comme une forme pyramidale se réduit vers ses sommets. En clair, c’est au niveau considéré comme « physique » que nous pouvons trouver le plus de diversité. Sur ce plan considéré comme « physique » ou pire encore, « extérieur à notre conscience », nous avons le net sentiment d’être « nombreux » et d’être tous aussi différents que distincts. Ce qui est exact d’un point de vue humain ou relatif. En remontant les dimensions, le multiple fait place à la rareté, sans doute pour en arriver à l’Un sans second. Mais laissons cela.

Voyons à présent en quoi l’hypnose régressive peut interférer dans le développement naturel (déjà bien perturbé) de la glande pituitaire ou hypophyse. Cette glande se présente sous la forme évocatrice de deux lobes distincts (voir images.) Le lobe antérieur, faisant face au front (antéhypophyse) est relié au « Je », à l’aspect masculin et actif, qui est censé s’occuper du processus d’idéation mentale et, en particulier, de donner forme à des idées constructives et donc, profitables, pour la personne physique. Le lobe postérieur, quant à lui et faisant face au lobe occipital, représente le « moi », l’aspect féminin, passif et maturant. C’est à partir de ce poste de contrôle que s’élaborent nos différents processus mentaux, nos conditionnements et habitudes, résultant de notre éducation, de l’enseignement, de la morale, des croyances diverses et de ce que l’on s’obstine encore à nommer « les règles de savoir vivre en société. »

En règle générale et dans les meilleures conditions (rarement présentes), le « Je » représenté par le lobe antérieur de la pituitaire, est supposé pouvoir fournir des idées directrices qui, si elles sont acceptées puis entérinées par le « moi », concourront à une vie aussi intéressante qu’épanouissante. Le « Je » proposera et le « moi » disposera, en somme.

 

 

Hélas, nos conditions de vie actuelles et, surtout, l’éducation fournie à nos enfants, font que ces derniers sont alignés d’office sur des règles incontournables qu’ils ont tout intérêt à suivre. Ce n’est plus le « Je » de l’enfant qui décide de ce qui pourrait être utile de penser puis de vivre, mais les règles de vie et de morale imposées par l’éducation, par le biais des parents puis de l’école ensuite.

En clair, l’enfant apprend à obéir à tout autre que lui et c’est le « moi » qui devient directif, en se servant pour cela de tout ce qu’il contient et qui a été fourré, pêle-mêle, dans son mental conscient et qui est ensuite passé dans le domaine subconscient, afin que l’enfant n’oublie jamais que ce n’est pas à lui (à son propre « Je ») de décider de sa vie ou même, de ce qu’il est permis de penser ou non.

Celui qui a inventé cette idée d’imposer aux enfants d’apprendre par cœur les choses supposées « importantes », a séparé le « moi » de ces mêmes enfants de leur propre cœur. Apprendre « par cœur » (afin de retenir) revient à se couper de son propre cœur pour laisser l’intellect conduire la personnalité. C’est Caïn (l’intellect) qui tue (fait taire) Abel (la sensibilité, le live, le vivant.) Lorsque le praticien en hypnose régressive accompagne son patient, il lui permet de se détendre pour avoir accès à ses mémoires. Mémoires qui toutes, sans exception, sont sous la responsabilité du poste de contrôle du lobe postérieur de la pituitaire ou du « moi ». Ce dernier est déjà hyperactif et le fait d’assister le patient revient à reprendre, pour un temps, le rôle des parents, des enseignants de l’école, voire du « patron » qui permet à la personne et donc l’y autorise, à chercher, dans un passé quelque chose qui ne s’y trouve pas.

Nos problèmes se manifestent tous au présent, n’est-ce pas ? C’est bien maintenant que nous en avons conscience ? Et cette prise de conscience est appelée « effet ». Ce que nous vivons maintenant, est un effet de ce que nous pensons maintenant. Cause et effet sont simultanés, vous en avez souvenance ? Si l’effet se manifeste maintenant et pour nous, pourquoi vouloir en rechercher la cause dans notre jadis ou pire, dans le jadis d’une vie autre que la nôtre ?

Tout est dans Tout, affirme un axiome hermétique. Tout est présent en Soi, pourrions-nous ajouter. Cela dit, si l’effet est nécessairement conscient (essayez de souffrir « inconsciemment », pour voir), la cause est souvent inconsciente (« Tout est double mais opposé et complémentaire »). Autrement dit, nous ne savons plus pourquoi nous souffrons, en gros. Ce qui a donné l’idée à certains d’aller fouiller dans la subconscience ou pire, d’aller se faire fouiller par un autre !

Pourtant, la règle est très simple : « cause et effet sont simultanés, dans le temps et dans l’espace. » En langage plus moderne, cela signifie qu’un effet et sa cause sont présents en nous, au sein même de notre conscience, cela à chaque fois que l’effet se manifeste à la conscience objective. Et si l’effet est dans notre conscience, bien qu’il donne la très nette impression de se manifester « à l’extérieur », la cause se trouve nécessairement dans notre conscience également. Et c’est parce que nous sommes habitués à ne nous fier qu’à la partie la plus superficielle de notre conscience (l’objective) que nous sommes persuadés de ne pas (ou ne plus) être conscient des causes.

En réalité, et même si la cause et son effet se manifestent à des niveaux différents d’une seule et même conscience, il nous est toujours loisible de visiter chacun de ces différents niveaux, afin d’y découvrir quelque trésor enfoui. Voire une Pierre sacrée. Celui qui connaît la mer ou qui s’y baigne régulièrement, sait très bien qu’il existe diverses profondeurs dans cette mer. Et selon la profondeur visitée, on peut trouver des espèces aquatiques différentes qui toutes, semblent ne se plaire qu’à cette profondeur particulière. Il en va de même pour l’Océan de Conscience. Bien que la conscience soit unique, elle contient de nombreuses profondeurs différentes.

C’est sur l’une de ces profondeurs que se situent les causes de toutes choses, tandis que les effets semblent préférer flotter à la surface des eaux.

À notre époque, le « moi » (lobe postérieur de la pituitaire) est suractivé. Des deux lobes, il est le seul à se taper tout le boulot, pourrions-nous dire en toute simplicité. Le besoin de plaire aux autres, de connaître « leur avis » et celui de dépendance plus ou moins marquée, tout cela provient d’une hyperactivité du lobe postérieur qui, rappelons-le pour l’occasion, est uniquement passif.

Ce n’est pas à lui de décider ou d’avoir des idées nouvelles, mais comme notre mode d’éducation est basé sur l’obéissance quasi aveugle et pour « le bien de tous » (entendez surtout celui des autres), plus personne ne sait se débrouiller seul et encore moins s’assumer complètement et en tous domaines.

Ne cherchez pas d’autres causes à l’aveuglement actuel des foules, à ce besoin d’une pensée unique permettant de suivre le troupeau et de se sentir ainsi « en sécurité ». Il est tentant, partant, de se dire que, peut-être, les initiés, depuis toujours, sont celles et ceux capables de penser par eux-mêmes et de ne pas se laisser embrigader dans des considérations aussi fallacieuses que morbides. Certains, qui tentent toujours désespérément de conduire ce monde, ont très peur de celles et ceux capables de penser seuls. Ils savent ce que cela signifie, à plus ou moins brève échéance. C’est la raison pour laquelle ils sont quasiment obligés de « faire taire » ceux qui, non contents d’être déjà plus ou moins libres, tentent (maladroitement) de libérer les autres.

Personne ne peut libérer personne. Chacun est son propre geôlier et chacun est son propre « sauveur ». Il n’y a pas de tyrans efficaces, seulement des faibles qui ont le besoin d’être assumés, même si cela implique de se faire tyranniser. Il est juste possible et même souhaitable, de reprendre le contrôle de sa propre personnalité et d’en devenir le principe directeur conscient. Et pour cela, il faut rétablir les correctes polarités, assagir le « moi » et activer le « je ».

Ce qui est le travail de tous les initiés du monde qui font autre chose que de parler de ce qui est ou n’est pas et mettent à profit le moment présent, en remerciant le passé de les avoir instruits sur eux-mêmes. Mais cela est une autre histoire…

 

Serge Baccino